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Le tourisme à Vierville avant la guerre

 

Avant 1860, l'activité de Vierville sur mer est essentiellement agricole: surtout des herbages, un peu de cultures céréalières ou linière sur la "campagne" (ici, on appelle ainsi la bande de terre large de 300 mètres environ, dépourvue de haies, le long des falaises), des élevages artisanaux de volailles diverses, de lapins, de porcs, des élevages de chevaux et d'ânes pour assurer les services des fermes et les transports locaux, pêche à pied de bord de mer (crabes, crevettes, moules, bigorneaux, équilles, harengs, etc..) en complément des ressources agricoles. Bien sûr, aucuns moteurs, quelques rares moulins à vent et à eau (notamment en bas de la route qui mène à la mer) qui disparaissent au profit des usines des villes voisines. Aucun réseau d'eau potable, d'assainissement, d'électricité, de téléphone. Une voirie sommaire, adaptée à la desserte locale des champs et des fermes. Quelques rares routes empierrées reliant le bourg à Grandcamp, Port, Trévières et Bayeux.

En moins d'un siècle ce paysage va changer totalement, et d'abord par le développement du tourisme.

En 1875, Emile Zola a séjourné en Normadie et il est passé par Vierville, voir l'aricle de journal ci contre.

Un peintre impressionniste, Adolphe-Félix Cals, est aussi passé par ici, voir au chapitre 31.

Les toutes premières villas ont été construites vers la fin du Second Empire (Napoléon III s'était intéressé au Bessin et avait envisagé de "villégiaturer" à Grandcamp), mais la route de bord de mer n'a vu le jour qu'en 1900, subventionnée par le département, (il s'agissait de la RD 30), sous l'impulsion du maire Etienne de Cauvigny.

Le tramway a été mis en service en 2 étapes: en 1900, la ligne de Grandcamp à Saint-Laurent, via Vierville, prolongée en 1901 vers Formigny, Trévières et Le Molay-Littry où la correspondance était assurée avec la ligne Paris-Caen-Bayeux-Lison-Carentan-Cherbourg.
Cette liaison a entraîné de nombreuses constructions de villas, restaurants et hôtels.

Il est difficile de savoir à quel rythme les villas se sont construites, mais la construction a été certainement accélérée par la mise en service du tramway.
Il existe de très nombreuses cartes postales (des centaines) de diverses époques depuis 1890, qui montrent les constructions qui se succèdent et se modifient, mais les dates manquent pour en reconstituer l'échéancier. Notamment il est à peu près impossible, sans recherches cadastrales, de savoir quelles villas existaient en 1900, en 1914, en 1930. La situation en 1939 et en 1945 est mieux connue.

Les premiers hôtels et restaurants pour touristes datent de la fin du 19ème siècle.
En 1895, une brochure parle de 3 hôtels: Houel (probablement sur le carrefour du bourg, dès 1872), de la Grâce de Dieu, de la Plage.

Les constructions semblent s'être faites dans l'ordre suivant:
Vers 1900, sur le carrefour du bourg, l'hôtel des Touristes (futur "La Pie qui Tette") peut-être par la famille Piprel, qui installe en même temps un restaurant "Casino" au bord de la mer.
A la même époque, la famille Le Gallois crée un bazar avec buvette en bas de la descente à la mer et installe des cabines de bains louées.

Ensuite, l'hôtel de la Plage est construit, probablement dès 1905 ou 1910, par Louis Merlin, juste en dessous de l'hotel des Touristes, probablement en remplacement de l'ancien hôtel Houel.

Vers 1910, le restaurant "Casino" trop exposé aux coups de mer, est déplacé de 50 mètres en retrait.
Après la guerre de 14-18, en 1925, la famille Piprel complète le restaurant "Casino" par un "Hôtel du Casino" qui lui est accolé.
L'hôtel des Touristes est alors pris en charge par la famille Pignolet.

Vers 1930, le petit bazar Le Gallois est remplacé en bord de mer par un grand bâtiment à 4 niveaux, le Café Eden Bellevue qui regroupait un bazar, un café et des meublés, le tout à proximité des cabines de bain de location.

Entre temps le petit tramwaysur voie Decauville des Chemins de Fer du Calvados a terminé ses jours, vaincu par la motorisation routière. Il a fermé dès 1928, remplacé parune ligne de cars: les "Autos Satos"

La seconde guerre mondiale a détruit tous les établissements de bord de mer. Ils ont été reconstruit sur d'autres emplacements, tels que nous les connaissons aujourd'hui: Hôtel-Restaurant du Casino (famille Piprel, aujourd'hui Clémençon) et Bazar-Brasserie-Meublés "La Plage d'Or" (famille Le Gallois, aujourd'hui Hamel). Les cabines de plage n'ont pas été reconstruites.
Ils ont été complétés par la Créperie de la Falaise, associée à un groupe de meublés en location de vacances.

Les hôtels du carrefour avaient échappés à la destruction le 7 juin 1944 des bâtiments voisins de l'Ecole e de la Poste. Mais l'Hôtel de la Plage, devenu Hôtel de la Place a disparu dans un incendie, alors que l'Hôtel des Touristes, devenu le café restaurant de la "Pie qui Tette" a fermé en attendant une modernisation envisagée par ses nouveaux propriétaires.

Un camping a ouvert ses portes sur la falaise, juste au dessus de la plage et à l'ouest de la route de la mer.

Quant aux villas de bord de mer, un pointage approximatif montre qu'il y avait en 1939, face à la mer, environ 35 villas et maisons plus ou moins grandes (sans compter de nombreuses cabines de plage) entre l'établissement Le Gallois (aujourd'hui monument de la Garde Nationale des USA) et la limite Vierville-St Laurent. Par comparaison aujourd'hui, on en trouve presque le double sur la même zone, remembrée après la guerre, soit 63 constructions et quelques permis de construire non encore réalisés.
Sur la zone remembrée du pied de la descente à la mer jusqu'à l'ancienne carrière, on trouve aujourd'hui environ 20 maisons et villas, il y en avait 22 avant guerre, y compris la maison des Gambier encastrée plus loin dans la falaise, que la guerre a fait disparaître.


(détails) le cochon de Bayeux, race locale, à Vierville


(détails)


(détails)


(détails) carte postale touristique


(détails) Carte postale touristique



Vers 1935


(détails) Une coiffe normande

Vous trouverez ci-dessous 2 brochures publicitaires anciennes, 1895 et 1932, qui présentent Vierville sur Mer

En 1895, un "Guide Pratique des familles aux plages de Normandie", édité à Paris, décrit ainsi notre commune:

383 habitants - 20km de Bayeux - Poste et téléphone - Gare au Molay-Littry (10km), voiture de correspondance à l'arrivée du train de Paris - Trajet en chemin de fer: 5h1/2 - Distance par la route: 261km - Médecin et pharmacien à Trévières.
(le petit train du Molay-Littry à Grandcamp par Vierville n'a été mis en service que vers 1900, il a été remplacé par des autobus en 1928)

La station balnéaire de Vierville est déjà très fréquentée, et elle le serait encore davantage si l'on n'était pas obligé de faire, en descendant du chemin de fer, deux heures de voiture pour y arriver. Elle se recommande donc plus spécialement aux baigneurs qui peuvent faire sans interruption un long séjour à la mer. Une fois installé, on jouit d'une tranquillité parfaite, au milieu de campagnes riantes dont les aspects variés bannissent toute idée de monotonie ou de tristesse.



La plage de sable fin et doré, avec quelques rares galets, a une étendue de 6 kilomètres et s'avance très loin dans la mer à marée basse; par là elle offre un vaste champ aux jeux des enfants et aux promenades des grandes personnes. La grève est bordée sur toute sa longueur par des falaises qui descendent en pente douce et qui fournissent les moellons dont on se sert dans le pays pour la construction. Par parenthèse, cette facilité de se procurer les matériaux nécessaires sur place permet d'élever des maisons dans de très bonnes conditions (aujourd'hui encore on peut remarquer le long du haut de la falaise ces petites carrières). Les bains se prennent à marée haute et des cabines établies près des falaises servent à l'usage des baigneurs qui n'aiment pas à se déshabiller chez eux.

La vie est à très bon marché à Vierville, et les petites bourses peuvent y venir sans courir le danger de voir leurs dépenses dépasser leurs moyens. Il y a dans le village deux bouchers, un boulanger et plusieurs épiciers; mais pour les produits tels que le beurre, le lait, les oeufs, les légumes, il faut s'adresser aux paysans, car il n'y a pas de marché. Pour la nourriture, la dépense moyenne est de 2 fr. 50 par jour (environ 8,5 E) . Les maisons à louer ne sont pas très nombreuses, mais il y a pas mal de chambres meublées, dont le prix varie de 30 à 50 francs par mois (environ 100 à 170 E), et les petites locations à partir de 100 francs (environ 340 E). On trouve des femmes de ménage à 1 fr. 25 par jour (environ 4,25 E). Trois hôtels-auberges prennent des pensionnaires à raison de 100 francs par mois (environ 340 E).

La plage est très favorable à la pêche, surtout à la pêche aux crevettes. On en prend autant de roses que de grises; il y a donc de quoi satisfaire tous les goûts. On cueille aussi des moules.

Aux environs de Vierville, on peut faire quelques promenades agréables et ombragées. Quant aux excursions, comme les moyens de transport font complètement défaut, on est obligé de ne pas dépasser un certain périmètre peu éloigné et de se borner à celles qui sont possibles à pied. Le château de Saint Sever, Formigny, célèbre par la bataille de ce nom, Louvières, le bois de Saffrray solliciteront plus particulièrement l'attention des touristes. Si par hasard on arrive à se procurer une voiture, on pourra visiter, non sans agrément, la côte depuis Port-en-Bessin jusqu'à Grancamp et l'embouchure de la Vire.

Hôtels. - Hôtel Houel; - de la Grace de Dieu; - de la Plage.
Villas à louer. - MM. H. Génouin, E. Daon, C. Neustadt, Mme Le Gallois, etc.

Un petit livret publicitaire créé et publié en 1932 par un imprimeur de Trévières. Vendu 2 francs, il décrivait à sa façon tous les attraits pittoresques des plages qui allaient s'appeler Omaha Beach 12 ans plus tard.

"LA MER

OU ÀLLER... QUE FAIRE... ? Voici souvent les questions que se pose le Villégiateur, désorienté, dans un pays nouveau pour lui, Si le spectateur, en allant à une soirée, consulte le programme, si l'amateur de courses agit de même, c'est qu'ils en reconnaissent l'utilité. Aussi nous avons pensé que dans notre pays il existe des beautés dignes d'attirer l'attention du visiteur c'est pourquoi nous avons entrepris dans cette petite brochure, de lui faciliter son séjour parmi nous en établissant à son intention, ce que nous appellerons un programme, lequel lui permettra de passer ses journées agréablement et de remporter de nos plages le meilleur souvenir.

Nous avons principalement classé dans ces quelques pages les choses qui sont à la vue de tous, avec le plus de précision possible, nous y avons ajouté des notes et renseignements que nous devons à l'aimable obligeance de M. l'abbé Louis Guerrin, doyen de Trévières, Président de la Société Historique, dont la grande compétence en ces choses, par suite de longues recherches et travaux, en ont fait un érudit des plus apprécié; la place nous faisant défaut nous ne pouvons que renvoyer les amateurs spécialement intéressés, aux ouvrages publiés soit en volume, soit dans l'Avenir - où ces études sont complétées. De même l'Histoire du Bessin - jusqu'à la Révolution, ouvrage en deux volumes, couronné par l'Académie Française, de M. Edmond de LAHEUDERIE est des plus intéressants (ces volumes sont en vente à nos bureaux), et nous ne pourrions manquer de mentionner la très belle étude, historique, Formigny, de M Georges DILLAYE, parue vers 1903 dans le Glaneur. PF

 

Un document publicitaire de 1932

"Le touriste qui cherche pour se reposer les Plages calmes et tranquilles, ne peut mieux trouver que celles du Bessin, ces belles Plages aux merveilleux sables d'or, offrant toute sécurité, qui s'étendent de Vierville à Sainte-Honorine. Cette mer qui avance et se retire, laissant à découvert sur une superficie d'environ 15 kilomètres de long sur 2000 mètres de large, cette poussière dorée qui fait la joie des enfants, lesquels armés de pelles, râteaux, seaux, etc., la convertissent en maisons, châteaux, bonshommes et autres, qu'elle reviendra niveler chaque jour dans son va-et-vient régulier de 12 heures en 12 heures environ (6 heures marée montante, 6 heures marée descendante); la joie des parents - prenant part aux ébats de leurs bambins assis dans de confortables fauteuils, ou installés dans les jolies cabines, bercés par le murmure de cette mer qui semble chanter les beautés de notre merveilleux pays.

Si les nombreux baigneurs qui nous visitent sont unanimes à reconnaître que nos plages ne présentent aucun danger il n'en va pas moins qu'il est toujours utile de prendre certaines précautions ce que bon nombre de personnes et principalement les jeunes gens, semblent oublier et cet oubli peut donner lieu à des accidents regrettables ; il ne s'agit pas pour le baigneur d'aller dans la mer comme il ira en ville dans une piscine ; il est de toute utilité de se conformer aux indications qui pourraient être données, aux règlements qui seraient en usage. S'il ne sait pas nager ne jamais s'aventurer en mer, sans être accompagné et rester autant que possible dans une zone déterminée, la mer a ses traîtrises et une simple lame peut faire perdre l'équilibre a un homme trop avancé et le rouler au loin, il faut penser aussi à la congestion, très fréquente et surtout ne jamais prendre de bain ni se mettre à l'eau aussitôt après un repas, toute personne prudente et suivant ces principes est assurée, de passer sur nos Plages une agréable et heureuse villégiature.

Beaucoup de nos visiteurs aiment la pèche, c'est souvent leur plaisir favori. Quoi de plus agréable que de pousser devant soi le filet à crevettes et de ramener le joli bouquet que l'on rencontre sur nos sables ; d'autres préfèrent chercher les homards, les crabes, cueillir les moules dans les rochers et souvent font des pêches très intéressantes. Par les nuits d'hiver, lorsqu'arrive la saison des harengs, de nombreux habitants tendent de longs filets et font de fructueuses récoltes de ces " harengs de la côte ", qui font prime et sont vendus très cher dans les environs.

Les côtes du Bessin produisent du poisson très recherché des amateurs et Port et Grandcamp abritent de nombreux bateaux et chalutiers se livrant à la pêche, ce sont des centres importants qui approvisionnent une partie de nos marchés de Normandie. Ou peut voir de nos plages ces bateaux sillonner la mer se livrant à la pêche. De nos jours le transport du poisson s'effectue par des moyens rapides grâce aux autos, mais il y a environ une quinzaine,d'années cette vente avait un cachet pittoresque, de nombreux attelages de chiens parcourraient les campagnes et poissonniers ou poissonnières offraient à domicile la marée fraîche. C'était un métier très dur, sur la route par le froid la pluie ou la neige, passant une partie de leur nuit pour atteindre le port ou ils devaient se ravitailler; dès les premiers bateaux arrivés, c'était la course à la vente, le premier passant emportant souvent la place, d'aucuns faisaient avec leurs attelages jusqu'à 70 kilomètres dans la même journée.

Cependant aucun de ces émules de Madame Angot ne mourrait dans la richesse, bien rares étaient ceux qui échappaient à la sollicitude que la loi portait aux pauvres toutous, une écuelle pour la nourriture, absente, un collier mal agencé, une autorisation non régulière, et souvent lorsque harassés par une longue course ils se remettaient de leur fatigue en se faisant traîner dans leur camion, la maréchaussée embusquée, comme par hasard, dans quelque coin faisait souvent son apparition et l'argent si chèrement acquis allait sous forme de contravention remplir les caisses de l'Etat; D'autres ennemis terribles de ces pauvres gens étaient la chaleur, le froid, la fatigue, aussi - l'occasion fait le larron - maintes fois en passant près du bistro, en échange du bon poisson frais acceptaient-Ils un petit verre de ce tord-boyau qui en fait de soulagement ne soulageait que le porte-monnaie.

De chaque côté, de Vierville comme de Sainte-Honorine se dressent les falaises à pic, dominant la mer avec leurs bancs de galets ronds et de rochers ; c'est là principalement que se trouvent sur ces pierres tour à tour couvertes et découvertes par la mer, crabes, moules, etc. Si nous regardons à notre gauche nous apercevons la pointe d'Englesqueville-la-Percée derrière laquelle se trouve Grandcamp-les-Bains et Les Veys qui mènent à Isigny-sur-Mer. Plus loin nous remarquons la presqu'île du Cotentin laquelle s'allonge dans la mer formant angle droit, ce qui nous permet de distinguer par temps clair Saint-Vaast-la-Hougue dont les barques apportent les coquilles Saint Jacques si appréciées des gourmets, plus haut se trouve la pointe de Barfleur dont la nuit les rayons lumineux, du phare illuminent par intermittences l'horizon. Si nous portons notre vue à droite, notre regard s'arrêtera d'abord aux falaises de Sainte-Honorine-des-Pertes qui nous dissimulent Port en-Bessin. Un peu plus loin en avancée se trouve Commes (Le Bouffay) et ces falaises se continuent après une échancrure où se trouve Arromanches, jusqu'à Saint Côme du Fresnay, notre vision semble s'arrêter à la pointe de Ver, désormais célèbre pour l'atterrissage des aviateurs américains.

Devant nous, se trouve l'immensité remuante, tour à tour calme, grondante ou déchaînée, c'est LA MER !!!!

En quittant la route Nationale de Paris à Cherbourg à l'endroit où est élevé le Monument commémoratif de la Victoire de Formigny et en nous dirigeant vers la mer, nous passons devant l'Eglise de ce pays, située sur la droite; après une centaine de mètres environ la route forme une bifurcation, un côté, celui de gauche, aboutira à la mer après avoir traversé Vierville, et l'autre côté, Saint-Laurent, aux extrémités du boulevard de Cauvigny dont nous parlerons plus loin.

Bien que les statistiques donnent le chiffre de 338 habitants pour Vierville, pendant la belle saison ce nombre est dépassé considérablement; beaucoup de personnes consacrent une partie de leur habitation pour la location aux baigneurs, de plus on y trouve de très bons hôtels dans le bourg même, l'Hôtel des Touristes de M. Pignolet et l'Hôtel de la Plage de M. Merlin, les clients y sont reçus avec urbanité, ils sont, traités avec recherche et confort, la cuisine y est soignée, variée, exquise ; il y a aussi une pension de famille, Mademoiselle Lemoigne, on y déguste la saine cuisine bourgeoise, bref le bourg est des mieux approvisionné et l'on y trouve tout ce dont on peut avoir besoin, à des prix abordables car jusqu'à présent les coups de fusil sont inconnus sur nos Plages.

Après avoir passé le bourg de Vierville, traversé, ainsi que celui de Saint-Laurent, par la route de Port à Grandcamp, nous descendrons vers la mer ou mieux vers ce que nous appellerons Vierville-Plage, car s'il y a environ une trentaine d'années ce rivage était à peu près désert, les deux Plages jumelles, formées avec Saint-Laurent, sont reliées par un superbe boulevard de plus de 2 kilomètres de longueur, créé vers 1900 par M. de Cauvigny, à cette époque Maire de Vierville. Si depuis de nombreuses années les ouvrages effectués pour préserver ce boulevard de la fureur des flots, par grandes marées étaient insuffisants, on a commencé, avec l'appui des pouvoirs publics de très grands travaux de protection, lesquels se continueront d'année en année, et le mettront à l'abri des dégâts causés par les coups de mer.

Avec la création de ce boulevard de jolies et coquettes constructions ont surgi et on ne peut nier qu'il existe en France peu de plages présentant un site naturel aussi grandiose et un panorama aussi merveilleux que cet endroit du Bessin"

Ci-contre une carte postale en 3 volets recto verso décrivant les plages du canton de Trévières


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