Les commerces et artisans de Vierville à l'époque de la guerre

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Photo renseignée de la rue Pavée datant du 15 février 1944. En cliquant la photo originale apparait

 

Cordonnier
Un cordonnier, le père Balmont, était installé entre les 2 guerres rue Pavée (A, après la boulangerie) dans l'immeuble actuel de Mr Claude SUZANNE (un descendant de Dagoubert, menuisier et mécanicien).
Le père Balmont possédait un perroquet bavard qui était une vraie attraction. On allait même voir le cordonnier uniquement pour l'entendre appeler son maître "Balmont, Ya du monde ! Ya du monde ! ".

Un autre cordonnier, Mr Davot, a exercé dans l'impasse Pavée, B, à côté du dernier café -tabac, dès avant la guerre puis quelques années après.


(détails)
L'immeuble de Claude Suzanne


Débit de tabac

Avant et pendant la guerre, le bureau de tabac était tenu par Mlle Marguerite Lemoigne dans la maison de la famille Le Bastard, située rue de la Mer.
Après la guerre, cette installation a duré jusqu'en 1959, date à laquelle, les Le Bastard ayant repris leur maison pour y habiter, Mlle Lemoigne a déplacé son magasin tabac à côté de l'épicerie Dumont, C, rue Pavée, à l'entrée de la rue du Hamel au Prêtre.
Le tabac a fermé définitivement vers 2000, lors de la fermeture du café-épicerie Dumont.



L'épicerie-café Dumont, (C) à l'angle de la rue du Hamel-Au-Prêtre, vers 1910

détails

Ci-dessous, après la guerre

 


Café-épicerie Dumont puis Dubosq

Situé sur la rue Pavée, C, à l'angle de l'impasse et à l'entrée de la rue du Hamel-au-Prêtre, il existait avant la guerre et a fermé en 2000. Il disposait d'une pompe à essence, comme l'autre épicerie de la rue Pavée.
Il aurait été ouvert dans les années 20 ou 30, par M et Mme Dumont.
Avant sa fermeture le 30 septembre 2000, il était tenu par Mme Dubosq, qui avait racheté le fond vers 1985




Epicerie dite "Le Gallois" (rue Pavée), D,

Installée dans l'immeuble de la famille Le Gallois rue Pavée, elle existait dès avant la guerre de 14-18 et disposait dans les années 30 et 40 d'une pompe à essence à bras avec 2 réservoirs de 5 litres, remplis et vidés alternativement.
Elle a été tenue successivement, dès avant la guerre, par Mme Delacour, puis Mme Gromelon (épouse de l'électricien), puis Mme Bourg, puis Mme Françoise, puis Mlle Bataille, puis Mme Gicquiau. Après une période de fermeture, le magasin a été repris vers 2000, puis acheté par Mme Marie-Eve Godard qui l'exploite (Episervice, qui fait aujourd'hui alimentation générale et dépôt de pain).


(détails) avant 1914, l'épicerie D

 


(détails)
L'immeuble et l'épicerie Le Gallois, après réhaussement de l'immeuble
(vers 1925?) (D)

Marchands de poissons ambulants
Avant la guerre de 14-18, il s'agissait de Mme Auvray (mère de plusieurs futurs petits fermiers à Vierville). Elle venait de Grandcamp-les-Bains, en charette tirée par des chiens, desservant la route de Grandcamp vers Port-en-Bessin. A Vierville, elle s'arrêtait notamment rue Pavée et au Hamel au Prêtre. Les chiens étaient nourris au poisson et sentaient très fort le poisson. Plusieurs cartes postales anciennes montrent cet équipage pittoresque dont se souvenait très bien Simone Cordelle.
Voir chapitre "Poissonnière"

Après la guerre 39-45, plusieurs vendeuses de poisson passaient à Vierville 1 ou 2 fois par semaine avec une camionnette, vendant du poisson des pêcheurs de Grandcamp, notamment Mmes Callouët, Leblond, Chardon. Certaines faisaient parfois le trajet à pied en poussant une petite charrette.


(détails) Rue Pavée, l'épicerie et la marchande de poissons, avant 1914


(détails) Dans les environs, ou rue du Hamel au Prêtre, ou à Saint-Laurent?

 


(détails)
dans la rue du Hamel aux Prêtres


(détails)

Boulangeries
Dans les années 20: Mr Loiseleur dont la boulangerie était peut-être installée à l'origine dans la maison actuelle, E, de M et Mme Lequier, côté gauche de la rue Pavée.
Dans les années 30: Mr Chaté,
Dès avant 1940: Mr Leroux, la boulangerie s'est installée rue Pavée, F, avant l'immeuble de Claude Suzanne, là où se trouvait le cordonnier Balmont.
Puis après la guerre on note les boulangers successifs: MMrs Esnard, Brard, et quelques autres, avant fermeture définitive, vers 2000 avec le retraite du dernier boulanger et un four non réparable.
Par la suite Episervice a assuré un dépôt de pain (à partir de 2000?)


détails avant la guerre de 14, la maison actuelle de Mme Lequier était une boulangerie-épicerie-charcuterie (E)

 


(détails) On aperçoit un magasin au centre droit de la photo qui deviendra plus tard la boulangerie Leroux (F)
(photo d'avant 1914)

Boucheries

La première boucherie (Mr Houyvet) s'est installée vers 1944/45, rue de la mer avant la maison des Le Bastard. Elle a déménagé rue Pavée, G, vers 1948/49 pour remplacer la menuiserie Dagoubert qui a fermé à ce moment.
Par la suite le boucher Mr Houyvet a été remplacé par Mr Legendre puis par les Le Marois père puis fils.
Cet établissement a fermé vers l'année 2000.

Une autre boucherie a aussi fonctionné après la guerre, mais sous forme d'un magasin ouvert 1 ou 2 fois par semaine. Au moins 2 bouchers s'y sont succédés : MMr Francoise puis Lorel (venant de Formigny) dans un petit local rue Pavée H à droite, juste avant l'actuel Episervice.

 


(détails) L'ancienne boucherie Le Marois, dans l'immeuble de Claude Suzanne (2010)


(détails) A droite, le petite immeuble en rez de chaussée abritait la boucherie Françoise, puis Lorel, vers 1930?
Forge Blin
Elle existait avant la guerre, rue Pavée, J, juste après la propriété actuelle de la famille Hédont. A fermé dans les années 50/55 au décès ou au départ en retraite du maréchal-ferrand Auguste Blin). A cette époque, les chevaux disparaissaient progressivement, remplacés par des tracteurs. Le matériel d'atelier semble avoir été vendu et n'a pas été conservé à Vierville.
Voir chapitre "Forgeron"

(détails) Au fond à gauche, l'immeuble en long abritait la forge donnant sur la rue Pavée. A droite, l'immeuble Le Gallois n'est pas encore construit
avant 1914

Le local de l'ancienne forge, rue Pavée
2010

 

Garage-atelier
Créé avant la guerre par Lucien Olard. Il assurait l'entretien et la réparation des voitures et des travaux divers sur les machines agricoles ou autres. Vers 1970, le garage a été repris par Edmond Scelles qui l'a exploité jusque dans les années 1990, lorsque le garage a été repris par Henri Gicquiau, actuel propriétaire et exploitant.


Artisan menuisier ou mécanicien
1/ Mr Dagoubert, artisan menuisier et mécanicien aux compétences diverses (menuiserie, réparation de vélo, de pompes...)
Le père puis le fils Dagoubert étaient installés avant, pendant et peu après la guerre rue Pavée, G, dans l'immeuble actuel de Claude Suzanne, peut-être après l'emplacement de la boucherie qui s'y est installée vers 1948 après la fin des activités de Dagoubert.
2/ Ernest Coulmain, artisan menuisier installé après la guerre, dans les années 50/70, en face de la maison actuelle de Mr Laronche, route de Saint-Laurent, avant le garage.

 

Artisan électricien
Mr Gromelon a travaillé pendant et après la guerre, installé rue Pavée D à côté de l'épicerie que Mme Gromelon a tenu quelques années.
Il a beaucoup travaillé dans le village pour refaire des installations électriques endommagées par la guerre et les occupations, (notamment au château de Vierville) vers les années 46 à 55.
Il est parti en retraite à Louvières et a été longtemps au service de la paroisse et de l'église de Vierville.


Artisan maçon
Mr Emélie a travaillé avant et pendant la guerre, rue Pavée, K, dans la maison actuelle de Mme Leduc, juste avant l'impasse Pavée. Il a dû s'arrêter vers 1954/55.

Artisan couvreur
Auguste Callouët

Avant et pendant la guerre, il était installé à Vacqueville dans la maison actuelle de la famille Thomas.

Artisans coiffeurs
Deux coiffeurs ont travaillé dans les années d'immédiat après guerre:
Mr Lemanissier, travaillait place du marché actuel, dans l'immeuble à 4 niveaux qui la borde au Nord
Mr Heudelin, travaillait rue de la mer, chez Mr Merlin

Commerce de vêtements
Mr Delin
avait un magasin rue Pavée, L, donnant sur la petite place à droite après Episervice. Il faisait les marchés, notamment celui de Trévières le vendredi.
Il semble avoir travaillé après la guerre et jusque vers 1980.