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La
marchande de poissons et son attelage de chiens
Un document publicitaire de 1932 :
"Les côtes du Bessin
produisent du poisson très recherché des amateurs et
Port et Grandcamp abritent de nombreux bateaux et chalutiers se livrant
à la pêche, ce sont des centres importants qui approvisionnent
une partie de nos marchés de Normandie. Ou peut voir de nos
plages ces bateaux sillonner la mer se livrant à la pêche.
De nos jours le transport du poisson s'effectue par des moyens rapides
grâce aux autos, mais il y a environ une quinzaine,d'années
cette vente avait un cachet pittoresque, de nombreux attelages de
chiens parcourraient les campagnes et poissonniers ou poissonnières
offraient à domicile la marée fraîche. C'était
un métier très dur, sur la route par le froid la pluie
ou la neige, passant une partie de leur nuit pour atteindre le port
ou ils devaient se ravitailler; dès les premiers bateaux arrivés,
c'était la course à la vente, le premier passant emportant
souvent la place, d'aucuns faisaient avec leurs attelages jusqu'à
70 kilomètres dans la même journée.
Cependant aucun de ces émules de Madame Angot ne mourrait dans
la richesse, bien rares étaient ceux qui échappaient
à la sollicitude que la loi portait aux pauvres toutous, une
écuelle pour la nourriture, absente, un collier mal agencé,
une autorisation non régulière, et souvent lorsque harassés
par une longue course ils se remettaient de leur fatigue en se faisant
traîner dans leur camion, la maréchaussée embusquée,
comme par hasard, dans quelque coin faisait souvent son apparition
et l'argent si chèrement acquis allait sous forme de contravention
remplir les caisses de l'Etat.
D'autres ennemis terribles de ces pauvres gens étaient la chaleur,
le froid, la fatigue, aussi - l'occasion fait le larron - maintes
fois en passant près du bistro, en échange du bon poisson
frais, acceptaient-Ils un petit verre de ce tord-boyau qui en fait
de soulagement ne soulageait que le porte-monnaie.
L'attelage
de chiens de la marchande de poissons de Grandcamp, avant la guerre de 14-18
Simone Cordelle se souvenait que les chiens,
nourris au poissons, dégageaient une odeur terrible
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Rue Pavée
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dans la rue du Hamel aux Prêtres
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