L'agriculture,
la chasse et la pêche à Vierville
1 - L'agriculture
Aujourd'hui
Deux exploitations agricoles étaient encore recensées en
2007 sur le territoire communal, mais elles ont cessé leurs activités
toutes deux en 2008. Il s'agissait des exploitations suivantes:
- Monsieur Buhours Jean (EARL de Saint Sever), ferme de Saint-Sever :
recensée pour 82 vaches.
- Monsieur D'Hérouville Hippolyte, ferme route de Formigny: recensée
pour 60 vaches.
En 2009, il n'y avait donc plus de siège d'exploitation présent
sur la commune.
Les trois quarts des terres agricoles sont désormais des labours
exploités par des sièges implantés sur d'autres communes
(environ 11 exploitations, quelques unes à Louvières et
Formigny).
Lactivité agricole reste donc fortement présente même
si les sièges dexploitation situés sur la commune
ont disparus ces dernières années.
S'est installée récemment une activité équine:
les Haras de Laumarc, au Vaumicel, centre de soin pour chevaux. Cette
entreprise est répertoriée au chapitre 33
Entreprises et Commerces
Reste aussi quelques petites exploitations de moins de 5 ha, tenues par
des retraités et évidemment les jardins individuels très
répandus..
L'agriculture avant la guerre
(établi
avec divers témoignages et les souvenirs d'enfance d'un habitant
des villes qui venait enfant en vacances à Vierville, et donc à
corriger et compléter...)
La superficie de la commune est d'environ 641 ha. La superficie exploitée
était probablement d'environ 600 ha, partagés en plusieurs
activités distinctes, herbages, vergers de pommiers, labours, bois,
un peu de maraichage, et activités complémentaires des fermes
(basse-cour, lapins, porcs, moutons etc..)
La commercialisation du produit des fermes se faisait dans les marchés
voisins:
marchés
aux bestiaux, produits laitiers et autres produits, à Bayeux, Trévières,
Le Molay, et ailleurs ?
Les
activités agricoles:
-
1 - Des herbages sur la plus grande partie du territoire (le "bocage"),
généralement des "pièces" de terre de petites
dimensions, entourées de haies assez épaisses les protégeant
des vents de la mer.
Les paysans y élevaient des troupeaux de vaches de race normande
(en principe on comptait 1 ha par vache), fournissant du lait,
puis de la viande (vaches de réforme).
Très rarement on trouvait des petits troupeaux de moutons,
quelques chèvres et des ânes (pour les petits
transports de lait par exemple). Des élevages de cochons aussi,
pour les besoins locaux surtout.
Enfin certains herbages voisins des fermes servaient à nourrir
des chevaux de trait (en principe on comptait 2 ha par cheval)
pour les besoins de transports et les travaux agricoles. Les tracteurs
étaient en effet inexistants à Vierville.
La traite
des vaches était assurée à la main par des trayeuses
(une trayeuse pour environ 12 vaches).
La ferme produisait elle-même la crème, le lait, le petit
lait, et souvent le beurre lui-même (probablement dans certaines
exploitations seulement, existence des premières laiteries collectives
??)
Pendant l'hiver, le bétail était souvent laissé dans
les herbages, à l'exception des vaches laitières et des
vaches amouillantes. Les autres, notamment les veaux, n'étant rentrés
à l'étable que par des temps exceptionnellement mauvais.
La
nourriture de l'hiver était assurée par du foin séché.
Les fourrages artificiels n'existaient pas ni les aliments fournis
par une industrie agricole inexistante. Il fallait donc réserver
des herbages en quantité suffisante pour la production d'herbe
à transformer en foin.
Le ramassage et le séchage du foin au mois de juin en
plein air était l'objet de tous les soins, surtout si la pluie
venait à s'en mêler. Il fallait alors le monter rapidement
en meules, des petites (veuillotes) et des plus grandes, qui protégeaient
sommairement un foin encore humide qu'il fallait faner, c'est à
dire réétaler et retourner pendant les passages de beau
temps. Une fois sec, le foin était bottelé par un spécialiste,
le "botteleur", habile à lier, avec des liens
en foin, des bottes portables à dos d'homme. Ces bottes étaient
transportées dans des grandes charrettes à cheval jusqu'aux
greniers des fermes, parfois immenses.
Ces herbages étaient généralement alimentés
en eau pour le bétail, naturellement par des mares naturelles,
la nappe phréatique n'étant jamais bien loin. En l'absence
de mares, certains herbages étaient sous-évalués
du fait de la nécessité d'y alimenter un grand bac en
pierre ou en métal avec des tonnes à eau ou des pompes
à bras puisant dans la nappe phréatique locale. |
(détails)
fenaison à Vierville vers l'été 1924
au château, famille Hausermann/Cordelle
|
L'activité
à la ferme comprenait très souvent la production de lait
commercialisé, de crème, de petit lait, de beurre, de fromages
(parfois ces productions étaient réservées à
quelques usines, où?).
De nombreux herbages, surtout ceux un peu éloignés de la
mer, étaient plantés de pommiers de plein champ,
fournissant la boisson courante de la population, cidre courant (gros
ber et petit ber, plus ou moins allongé d'eau en fonction de
l'importance de la récolte précédente), cidre
bouché, et parfois calvados (bouilli par le "bouilleux"
qui passait dans les fermes pour y produire les besoins locaux, en franchise
de taxes pour 10 litres d'alcool pur et par an). La fabrication du cidre
au pressoir d'une ferme (ou par un artisan itinérant?) était
l'occasion de réjouissances à l'automne.
- 2 - Des labours occupaient les terres de "la campagne",
celles qui bordaient directement
la falaise et
où le vent ne permettait pas leur protection par des haies. Les
céréales cultivées étaient généralement
le blé, l'orge, le sarazin, l'avoine -en quantités
importante pour les besoins des chevaux de trait-, la féverole,
avec des rendements très limités par rapport à
ceux que nous connaissons aujourd'hui. Les
engrais étaient limités aux fumiers naturels produits sur
place. Il fallait certainement respecter des règles de successions
des cultures sur un même labours.
Le
lin n'était plus cultivé à Vierville depuis assez
longtemps mais aujourd'hui il est réapparu.
Le maïs était inconnu, car inadapté au climat,
car les hybrides n'étaient pas alors inventés.
Le battage des récoltes se faisaient
en automne ou hiver, avec
des machines à battre qui se déplaçaient de fermes
en fermes, occasion de réunir une main d'oeuvre très importante
pour alimenter la machine et ranger sa production. Occasion donc aussi
de réjouissances et de consommation importante de cidre.
-
3 - Quelques petits bois (pas plus de 2 ha au total) existaient,
notamment 1 ha au château de Vierville, et quelques parcelles
au château de Saint-Sever).
Mais l'essentiel
des besoins en bois de cuisine et de chauffage de la population était
assuré par l'exploitation des très nombreuses haies
(plusieurs dizaines de km linéaires au moins, peut être
100 ou 200?, soit en équivalent peut-être quelques dizaines
d'hectares?). Elles étaient composées d'essences
diverses, ormes en grandes quantités (aujourd'hui disparus
par maladie, la graphiose), mais aussi chênes, frênes,
châtaignier, noisetiers, érables, sycomores, aubépines,
cerisiers sauvages, sureaux, etc..., sans parler des ronces
fournissant d'excellentes mûres en quantités souvent
extraordinaires.
Dans les haies, les arbres de haut jet étaient taillés
régulièrement tous les 7 ans, ne laissant qu'une touffe
feuillue en tête de l'arbre. Les branchages ainsi ramassés
(des petites branches diverses allant jusqu'à 5/6 cm de diamètre)
étaient reliés en fagots, avec du fil de fer, portables
à dos d'homme, transportés sur un banneau
à cheval jusque dans les bûchers des fermes et propriétés,
pour servir à alimenter les foyers de cuisine et les cheminées.
Ci-contre, sur un banneau, transport de fagots des Vignets vers le
bourg (Jean-Pierre Chedal et François Cordelle, hiver 1938)
|
|
Du
bois de chauffage était fourni par les arbres à abattre,
sciés
au connebert ou passe-partout,
débités en bûches, et cassés au coin et
à la masse. Tout était fait à la main, les machines
et notamment les scies à chaînes étaient inconnues
à Vierville.
Dans
des temps plus anciens, la tourbe naturelle, qui est sous le sable
de la plage,
parfois apparente,
a été exploitée comme combustible de chauffage dans
les cheminées des foyers les plus pauvres, surtout en temps de
guerre, lorsque les combustibles de meilleure qualité, bois ou
charbon, devenaient inaccessibles par la hausse de leurs prix (en 1914-18
certainement). Ce combustible très humide devait être séché
près du foyer de la cheminée avant d'être brûlé
dans le foyer. L'usage du charbon (boulets ou anthracite) était
réservé à des grandes demeures. Les chauffage au
fuels étaient inconnus, et les propanes et butanes encore à
venir.
Dans des années récentes, il arrivait encore que des jardiniers
venaient rechercher de la tourbe pour servir d'engrais.
-
4 - Il y avait au moins un jardinier, du nom de Saillard,
qui cultivait des fruits et légumes, chemin du Hamel au Prêtre
(maison actuelle de la famille Boisnel, près du vieux puits couvert).
Il avait installé deux serres et faisaient les marchés,
notamment à Trévières. Il y allait parfois à
pied, poussant une voiture.
- 5 - Enfin chaque ferme ou fermette était pourvue de jardins
potagers, d'arbres fruitiers (poiriers, pommiers à couteau,
rares cerisiers ou pêchers, parfois fraises, groseilles, framboises),
de jardins de fleurs, et d'une basse-cour avec des volailles
diverses, poules, canards (si une mare était disponible) et parfois
oies, dindes, pintades etc...
Inévitablement il y avait des clapiers à lapins,
nourris par de l'herbe à lapin ramassée le long des chemins.
Généralement un porc était élevé à
la ferme avec les sous-produits toujours disponibles.
-
6- Diverses activités
Berger
"....En 1899 il y avait une cabane
de berger en dur dans un terrain du boulevard de Cauvigny, (terrain Denys
aujourd'hui)...."
(d'après Michel Hardelay).
Il est donc probable que des moutons devaient être par le passé
envoyés paître dans et au pied de la falaise.
Travail du lin (avant
1900)
"....Les habitants vivaient en circuit fermé et tout devait
être produit sur place, sauf les métaux. Comme fibres de
tissage on cultivait le lin - le chemin qui contourne la propriété
de Mme JACQUET s'appelle "Chemin de la LINIERE", et on faisait
ROUIR LE LIN dans la source des "ROUTOIRS" (boulevard de
Cauvigny).
Deux 'chemins conduisaient à cette source : l'un à partir
de la route du "Hamel au Prêtre", devant l'actuelle propriété
de Jean OLARD et à travers "Les 4 sillons" rejoignait
le chemin de la douane, et l'autre par le bas en passant sur la plage
ou sur la crête des galets. Le site était marécageux
La culture du lin fut abandonnée...."
(d'après Michel Hardelay)
Récolte de
cresson sauvage
"....A la source des "ROUTOIRS". (boulevard
de Cauvigny).
Deux 'chemins conduisaient à cette source : l'un à partir
de la route du "Hamel au Prêtre", devant l'actuelle propriété
de Jean OLARD et à travers "Les 4 sillons" rejoignait
le chemin de la douane, et l'autre par le bas en passant sur la plage
ou sur la crête des galets. Le site était marécageux
et les ramasseurs de cresson vinrent trouver
leurs fortunes au pied des falaises....."
(d'après Michel Hardelay)
Récolte de roseaux sauvages
(pour pressage des pommes à cidre)
"....A la
source des "ROUTOIRS". (boulevard
de Cauvigny).
....Le site était marécageux et les possesseurs de presse
à cidre y venaient en août et septembre pour y couper des
roseaux de quatre pieds pour placer entre les lits de pommes coupées...".
(d'après Michel Hardelay)
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En
1940/50, les exploitations agricoles avaient des dimensions très
diverses.
La
plus grande ferme était l'Ormel,
route
de Formigny (dernière ferme à gauche), exploitant
environ 150 hectares (en partie hors de Vierville, à St-Laurent
notamment), avec environ 100 vaches, des labours, de nombreux chevaux
de trait et une dizaine d'ouvriers agricoles.
Elle était possédée et exploitée par
la famille Leterrier, (Fernand Leterrier a exploité jusqu'à
sa retraite vers 1940, suivi par son fils Louis Leterrier de 1939
jusqu'à sa retraite plusieurs années après
la guerre). Après le départ de Louis Leterrier,
le siège d'exploitation a quitté la commune et les
bâtiments de la ferme ont été partagés
en deux et vendus pour servir de résidences secondaires à
2 familles venues de la ville.
Voir
le chapitre décrivant l'Ormel
Ci-contre, la ferme au temps des Leterrier, entre les deux guerres,
avec les nombreux chevaux de labours
|
|
Les
fermes moyennes étaient au moins une dizaine, contenant environ
10 à 40 ha (c'est à dire autant de vaches).
Liste approximatives de fermes moyennes existant pendant les années
de guerre, avec indication de la surface approximative exploitée
à l'époque:
- ferme de Crespigny ou Crépigny, à
l'époque ferme de 30 ha environ, dernière
à gauche sur la route de Grandcamp, (aujourd'hui
rénovée et résidence secondaire), exploitée
par Léon Auvray pendant la guerre puis par Marie
après 1946,
plus tard par Raymond Coliboeuf puis son fils. Les bâtiments
ont été vendus comme résidence secondaire dans
les années 2000.
Ci-contre, le corps de bâtiment
ancien, avec le pigeonnier de façade, en 1995
Voir le chapitre décrivant Crespigny
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|
-
ferme de Normanville, environ
40 ha, première ferme route
de Grandcamp, à
gauche après le château, exploitée vers 1940 par
Borins (?) puis par Paul Houyvet. Les bâtiments ont été
vendus vers 1980/90 comme résidence secondaire
- ferme "Dubois", environ
30 ha, route
de Grandcamp, 2ème ferme
à droite après le musée.
C'était la ferme d'Hyppolyte
Dubois, maire de Vierville de 1935 à 1941. Les
bâtiments sont maintenant une résidence principale.
- ferme "Lapersonne", environ 15 ha, exploitée
par Romain Auvray en 1944, route
de Grandcamp, 1ère ferme
à droite après l'ancienne mairie. Les bâtiments
sont depuis les années 80 (?) résidence secondaire.
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Les 4 fermes de la route de Grandcamp, le 15 février 1944
|
-
ferme "Blin", environ
15 ha,
route de Formigny, avant
dernière maison à droite,
avant la maison de la famille Le Large. Le fermier Auguste Blin
était aussi le maréchal-ferrant du village, sa forge
était dans la rue Pavée, à gauche. Les bâtiments
sont devenus une résidence secondaire depuis quelques années.
Ci-contre, l''ancienne ferme Blin, route de Formigny, photo récente |
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-
ferme du château des Isles,
environ 30 ha, route de Formigny, à droite, avant la ferme
de l'Ormel qui est à gauche. Elle était exploitée
en 1944 par Henri Ygouf. Les bâtiments sont
devenus résidence principale.
Ci-contre, le domaine des Isles le 15 février 1944, avec le
château (détruit les 6 et 7 juin 1944) et la ferme à
l'ouest et au nord du château.
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|
-
ferme "Le Lieu Péronne", 30ha environ, route
de St-Laurent, à droite à la sortie du bourg, exploitée
avant guerre par un frère Auvray puis par Mr Piquenot pendant
la guerre, avant d'être reprise par la famille Laronche vers
1948..
En 2008, un siège d'exploitation (50 vaches en 2008) y était
encore en activité (Daniel Laronche). Les bâtiments sont
devenus, depuis la fin de l'exploitation, résidence secondaire.
Ci-contre, le Lieu Péronne est situé sur le bord inférieur
de la photo, qui montre l'ensemble des fermes et fermettes du Hamel-au-Prêtre
et de la route de Saint-Laurent |
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-
ferme du manoir du Vaumicel, environ 50 ha ?, avec en plus
élevage de cochons, élevage de chevaux. Possédée
et exploitée par François de Bellaigue, à l'époque.
Les bâtiments de ferme sont aujourd'hui un centre équestre.
Ci-contre le Vaumicel le 15 février 1944, le château
au Sud-Ouest et la ferme au Nord et à l'Est |
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-
ferme dite Laronche, environ 30 ha, chemin de Louvières,
à la hauteur du Vaumicel, exploitant en 1944 non déterminé.
Aujourd'hui plusieurs logements locatifs y ont été construits
par Mr Toscano
Ci-contre, les fermes Laroche et Blin, le 15 février 1944 |
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-
ferme de Vacqueville, 30 à 40 ha, au hameau de Vacqueville,
exploitée à l'époque par la famille Lenourichel.
Aujord'hui les bâtiments sont résidence principale,
gîte et chambres d'hôtes.
Ci-contre
le hameau de vacqueville Le 24 mai 1944, la grande ferme est visible
au centre de la photo.
|
|
-
ferme
du château de Saint-Sever,
environ 40 ha, à l'extrémité sud de la commune,
le chemin d'accès est au carrefour de la Croix Mitard, au bout
du chemin de Louvières. Elle était exploitée
vers 1940 par un fermier, Mr Foucher.. Aujourd'hui le siège
d'exploitation des terres a été transféré
hors Vierville.
Ci-contre, la ferme et le château, le 24 mai 1944 |
|
Il
y avait aussi de très nombreuses petites fermes ou fermettes de
quelques ha avec autant de vaches laitières. Ces très
petites exploitations étaient souvent entre les mains de personnes
agées ou d'ouvriers agricoles employés sur de plus grandes
fermes. Ils exploitaient moins de 10/12 hectares de terres avec généralement
quelques vaches laitières, avec en complément les potagers,
basse-cours, et clapiers associés à presque tous les foyers
de Vierville.
Cela faisait probablement plusieurs dizaines de foyers familiaux (il y
avait en tout environ 80 foyers à Vierville pour 360 habitants).
Divers exemples de ces petites fermes:
Les petites fermes de Guerberue
-
chemin de la Chasse au Frêne,
petite ferme, Joseph Auvray, puis Bonaparte, puis Félix
Anger, ouvrier
à la ferme de l'Ormel, et qui
a agrandi progressivement son exploitation personnelle après
la guerre.
Ci-dessous en 2007.
|
-
route de St-Laurent, à gauche, habitation du père
Elie (père de Mme Dumont), qui avait 7 ou 8 vaches
dans une ferme à la Chasse au Prix. Il a été
tué (et son fils blessé) à la suite d'un
méprise tragique, lors des combats du 6 juin 44 quand les
soldats américains sont entrés dans Vierville. Voir
ci-contre à gauche.
-
chemin de Louvières, avant la ferme Laronche, petite
ferme, famille Hue avec quelques vaches. Aujourd'hui résidence
principale. Voir ci-dessous
Les fermes des routes de Louvières et de Formigny - 15
février 44
|
-
rue Pavée (à droite, après la boucherie),
10
ha environ, exploités par
le menuisier Dagoubert
-
rue du Hamel au Prêtre, 10 ha environ, famille Poyet,
actuellement résidence de Mme Mary (voir ci-dessous)
Les fermes du Hamel-au-Prêtre et de la route de St-Laurent,
15 février 44
,-
route de St-Laurent, à gauche avant le garage: quelques
ha, ferme exploitée par Georges Victoire, (actuellement
résidence de Mme Vicq).
Voir ci-dessus
|
Les petites fermes de Vacqueville,
24 mai1944
-
chemin de Vacqueville,
petite
ferme,
7 ou 8 vaches, aujourd'hui résidence de la famille
Watel
- chemin de Vacqueville, petite ferme 3 ou 4 vaches,
Letourneur
|
|
-
route
de St-Laurent, à Fosse-Taillis,
à gauche, à l'entrée du chemin VC3 de
la Falaise, une petite ferme, 10 ha?, aujourd'hui
résidence de la famille Porée.
- chemin de Fosse-Taillis,
à droite de la route, au début du chemin rural
de Fosses-Taillis, 2 petites fermes. Aujourd'hui 2
résidences de la famille Olard. |
Les fermes de Fosse-Taillis, 24 mai 1944
|
|
|
- route de Formigny, près du presbytère, 3 vaches,
appartenant à l'abbé Robert, curé de 1900 à
1940
En faisant le décompte des hectares exploités, on arrive à
- ferme de l'Ormel : environ 120 ha (sur Vierville seulement)
- 11 fermes moyennes : environ 330 ha
- plusieurs
dizaines de très petites exploitations,
formant environ
150 ha dispersés
On retrouve donc au total environ 600ha, alors que la commune fait 643 ha
tout compris avec voirie, bâtiments, falaise, landes et divers non
exploités.
L'agriculture
après la guerre, de 1946 à nos jours
Transformation importante de l'agriculture et de son environnement:
- tracteurs, le premier serait arrivé à la ferme de l'Ormel
vers la fin des années 50
- engrais artificiels,
- mécanisation progressive de la plupart des activités,
- apparition des coopératives, avec disparition des activités
correspondantes à Vierville, qui étaient souvent assurées
dans la ferme
- réduction considérable des activités d'appoint
comme les basses-cours, les élevages de lapins, les élevages
de porcs, de moutons, la chasse, la pêche fluviale et sur le rivage
- création de la distribution publique de l'eau courante, y compris
dans les herbages
- création de l'assainissement collectif et normalisation de l'assainissement
non collectif
- développement généralisé de l'électricité
(apparue dans les années 20) et du téléphone (apparu
à la fin des années 30)
- modernisation de la voirie, notamment élargissement et revêtement
des chaussées
- disparition progressive des petites exploitations (exode rural avec
diminution de la population),
- disparition, réduction ou déménagement de certains
métiers ou commerces: alimentation, commerces
ambulants, maréchal-ferrant, cordonnier,
bourrelier, tabac, cafés,
- apparition du mini marché du lundi à Vierville
- moindre participation aux marchés traditionnels de Trévières
et Bayeux
- agrandissement des exploitations subsistantes, puis leur disparition
progressive au profit de sièges extérieurs à la commune.
- changement dans les cultures: introduction des maïs hybrides, des
fourrages artificiels, des aliments industriels du bétail, réduction
des herbages au profit des labours, réduction des haies, etc...
- création puis
disparition de la CUMA, coopérative
d'utilisation de machines agricoles
- etc...(à complèter et rectifier)
2
- La chasse
L'activité
chasse avec fusils était traditionnelle:
- lapins, lièvres, perdrix, faisans (gibiers naturels, il n'y avait
pas d'élevage avant la guerre)
- sangliers et chevreuils étaient confinés avant 1985 dans
les forêts importantes (forêt de Balleroy notamment). Il semble
que ces gibiers sont arrivés à Vierville au cours des 25
dernières années.
Souvenirs personnels:
Pendant
la guerre, les fusils devaient être déposés en mairie
(avec les postes de radio?).
- Vers
1941/42, j'ai participé à des chasses au lapin, au collet
ou au furet, chasses probablement illégales.
- A la même époque, j'ai aussi assisté à une
chasse au lièvre avec un lévrier, au château de Vierville.
Le lévrier a très vite débusqué un lièvre
dans le bois et l'a poursuivi quelques secondes à une vitesse incroyable
à travers le bois et l'herbage du Fossé Gras, rattrapant
le lièvre au denier moment lorsque l'animal allait sortir du champ
par la barrière en bois donnant sur la Chasse aux Prix.
A cette époque, le Fossé Gras était clôturé
par des murs de 1 mètre tout le long de la Chasse aux Prix. Ces
murs ont été rasés par les engins du génie
américain qui avait besoin de routes larges et de pierres pour
les empierrer. Aujourd'hui le chemin de la Chasse aux Prix est élargi
tout le long du Fossé Gras.
3 - La pêche sur la plage et sous
la falaise à la Percée
- avant la guerre
Pêcheurs
à pieds semi-professionnels Voir
"marquis de la falaise"
- après la guerre
- aujourd'hui,
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