35
Les
communications et les transports publics:
1 - Le
port construit au 16ème s. et abandonné au 17ème
s.
2 - Les routes et sentiers
3 - Les "carosses", avant la Révolution,
4 - Les relais de postes, 19ème siècle
5 - Le tramway ou "petit train"des Chemins de Fer du Calvados,
1900-1930
6 - Les bus de la "SATOS" 1930-1945,
7 - Les bus des "Courriers Normands" 1945-1990(?)
8 - Les
"Bus Verts" depuis 1990(?)
L'Almanach Royal de 1716 montre que, à cette époque,
un "carosse" assurait régulièrement
la route entre Paris et Cherbourg, via Bayeux, Isigny, etc.. ,
avec départ tous les lundis, de la rue St-Denis, au Grand Cerf.
Il fallait probablement plusieurs jours pour faire le trajet, sur
une route assez inconfortable.
Extrait de l'Almanach Royal de 1716
|
détails
La page de l'almanach, les destinations y sont classées
par ordre alphabétique
|
"Caen, Bayeux, Isigny,
Carentan, Montebourg, Valogne, Cherbourg & route, le Carosse
de ces lieux, loge aussi rue S. Denis au grand Cerf, & part
les lundis à six heures du matin. Ce Carosse ne va que
jusqu'à Caen. On paye par place de chaque personne 18
liv. pour place du Magazin 12 liv. & pour le port des hardes
un sol six deniers de la livre. Pour Bayeux, deux sol de la
livre Pour Isigny, Carentan, Montebourg & Valogne, deux
fois six deniers ; & pour Cherbourg, trois sols de la livre.
Quant au retour de tout ce que dessus, on paye six deniers d'augmentation
par liv. On apporte les paquets la veille."
|
Ces voitures "de poste" ont fait place au chemin de fer
à vapeur de Paris(St-Lazare) à Cherbourg, commencé
sous le Second Empire, un chemin de fer à voie normale (1m44)
qui existe toujours même s'il est maintenant électrifié.
La ligne complète de Paris à cherbourg a été
inaugurée en 1878, le trajet durait alors 17 heures.
Il a été complété ensuite par tout un
réseau de "petit trains" ou de "tramways
à voie étroite" (0m60 - Decauville) qui fonctionnait
avec des machines à vapeur Decauville (les CFC, Chemins de
Fer du Calvados).
En 1900, Vierville a été desservi par une première
ligne de Saint-Laurent à Grandcamp et Isigny (voir les horaires
ci-dessous).
Isigny était, de son côté, depuis 1886, relié
par un embranchement (à voie normale ? ou métrique?)
à Lison sur la grande ligne Paris -Lison-Carentan.
Les horaires St-Laurent-Isigny
via Grandcamp, en janvier 1900, ce qui montre que, à
cette date, la voie de St-Laurent au Molay-Littry via Trévières
n'était pas encore en service.
Le trajet Isigny-St-Laurent durait 1h 25
(extrait de la Renaissance du
Bessin)
|
les lignes des Chemins de Fer du Calvados (guide Joanne 1910)
|
En 1901, Le Molay-Littry (avec correspondance
sur la grande ligne de Paris à Cherbourg) a été
relié à St-Laurent, ce qui a permis au tramway d'aller
directement du Molay à Vierville, puis à Grandcamp,
via Trévières, Formigny, St-Laurent.
Dans l'autre sens la voie de 60 a été prolongée
jusqu'à Balleroy. La ligne faisait donc Balleroy-Isigny, via
Le Molay-Littry, Trévières, St-Laurent, Vierville, Grandcamp
Une gare des Chemins de Fer du Calvados
a été construite (chaque commune traversée avait
le même modèle de gare, en brique, un toit à 4
pentes et un auvent). Les rails étaient directement placés
sur la route, le tramway roulait lentement et partageait l'espace
avec les automobiles et les charettes.
Dans les côtes (celle de Trévières en particulier)
il n'était pas rare que les passagers descendent pour soulager
la machine à vapeur. Et dans les courbes trop serrées,
il arrivait que la locomotive ou un wagon sorte des rails. Dans ce
cas, les voyageurs descendaient pendant que le chauffeur s'aidait
d'un barre de fer pour faire riper les engins déraillés
et remettre tout en ordre. Les trains se croisaient dans les gares.
En 1928, la ligne a été fermée, devenue obsolète
avec le développement de la circulation routière. Les
rails ont été retirés vers 1933, les traverses
vendues localement, et les gares ont été vendues pour
servir de maisons d'habitation. Celle de Vierville a hébergé
quelques années le cantonnier Louis Coliboeuf et sa femme Jeanne
avec ses enfants, mais elle a été incendiée le
7 juin au soir lors du bombardement de Vierville par les Allemands.
Plusieurs de ces gares subsistent aujourd'hui, notamment Saint-Laurent,
Englesqueville. ¨Par contre, Louvières (à Gruchy),
St Pierre du Mont, Cricqueville semblent avoir disparues.
Un service de car Grandcamp, Vierville, Port,
Bayeux, a remplacé le tramway: les autos SATOS
avant la guerre, puis Les Courriers Normands,
devenus les Bus Verts actuels du conseil Général
du Calvados)
L'autobus qui partait de Bayeux, était quotidien, mais
il était devenu hebdomadaire en 1944, du fait des restrictions
de carburant et de circulation.
|
Un ticket de la ligne LCN Bayeux Grandcamp, valable de Bayeux
à Vierville, le 7 juillet 1940, 41 ou 42
|
(détails)
Le train en gare de Vierville
(détails)
|
La gare à l'époque
du petit train
entre 1900 et 1930
(détails)
La rue de la gare
1939, en second plan, la gare vue du champ le Bricsart.
Al'époque, elle avait été vendue
à la commune qui y logeait le garde champêtre,
(crieur public et sonneur de cloches)
|
(détails)
Arrivée du train à la gare
(détails)
Le petit train et la gare
|
|
Retour
accueil
|