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L'ancien port
Au Moyen Âge et jusqu'au
19ème siècle, en l'absence de voies de communications
charretières convenables, le cabotage sur les
côte était très développé.
La voie maritime ou fluviale était le moyen le plus
économique pour transporter des denrées ou
des matériaux.
Il n'est donc pas étonnant de trouver le long des
côtes des traces de ports d'échouage,
que l'on appelait des "hâvres", chaque fois
que la topographie le permettait. A Vierville, la plage
et la marée permettaient l'échouage des navires.
Les navires, de petite taille, étaient hâlés
sur la grève avec des cabestans (des treuils à
axe vertical), comme à Port-en-Bessin avant le creusement
du port.
Le trafic augmentant, les marins locaux ont
dû essayer de faciliter les manoeuvres en creusant
un port dans un rivage fait de dunes recouvrant de la tourbe.
Un bassin a permis ainsi d'accueillir les navires à
pleine mer. Ils échouaient à basse mer
et pouvaient repartir à la marée haute suivante.
Ces installations avaient l'inconvénient de s'ensabler
facilement et exigeaient un entretien permanent. On en retrouve
les traces aujourd'hui, sur le terrain et dans les textes
anciens du 16ème siècle |
La presse locale a aussi consacré
un article à ce port (La Renaissance, 19 août
2005)
|
(détails)
Monsieur Campserveux, géométre Viervillais,
a tracé en 1937 un plan des vestiges du port de Vierville.
Ces restes ne sont visibles que occasionnellement, lorsque la
plage est peu fournie en sable. Sur son plan (ci-dessus) on
a reporté en rouge ce qui était visible en 1988.
On y distinguait alors une sorte de bassin entre des murs
de quais disparates (probablement construits à des époques
diverses), des alignements de pieux en bois, et des
amas de gros galets.
Selon les apparences le port comportait deux jetées
appuyées sur des ouvrages qui encadraient un petit bassin
asymétrique formant à l'arrière une cale
pour la mise à sec des embarcations.
Une chronique
de l'époque raconte que le port était défendu
par un gros canon .
Un document du 1675 indique que des navires de 80 à
100 tonneaux (environ 2,83 m3 par tonneau probablement) pouvaient
y entrer, que le port avait été abandonné
50 ans plus tôt par ensablement et que les salaisons de
beurre se chargaient depuis à Isigny, malgré la
distance plus grande de l'estuaire de la Seine qu'il fallait
essayer d'atteindre en une marée. Ce fleuve devait être
emprunté pour approvisinner Paris.
Les Registres mémoriaux de la Chambre
des Comptes de Normandie en 1599 portent la trace de "Lettres
patentes obtenues par Me Pierre Lescaley, lieutenant de l'Amirauté,
pour les ports et hâvres (ports d'échouage)
de Grandcamp, Vierville, Isigny et aultres en dépendant...
". Il s'agissait de fonctions administratives, disons les
"Affaires maritimes" de l'époque.
Les registres de la paroisse de Vierville
commencent vers la fin du 17ème siècle et ils
notent l'existence de matelots, d'un cordier et d'un toilier
dans le village.
Le quai est
L'angle des quais Nord et Est est visible
L'angle des quais Nord et Est, vu de l'Est
La tourbe, dans
laquelle le bassin a été creusé,
se voit encore lorsque le sable est parfois emporté
par les tempêtes de NE. On peut alors y remarquer
des excavations rectangulaires, trace de son exploitation
manuelle récente (et même encore au milieu
du 20ème siècle). Elle servait de combustible
pour les paysans, il suffisait de la sécher longuement
près du feu pour qu'elle puisse brûler à
son tour. (photo J.Dumesnil)
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(détails)
Vue d'ensemble des vestiges du port, devant le
Mont Olive. Ce champ de pierre s'appelle"la Balise"
Le quai Ouest
Le quai Ouest, au milieu, avant l'arrondi, et bordé
de pieux en bois, conservés malgré l'ancienneté.
Le bassin est à droite du bord de quai.
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Le quai Nord
Le quai Nord, vu de l'Est. A droite la tourbe, à
gauche le remplissage de galets le long du bord de quai
bien droit
On distingue le bord du quai Nord, fait de pierres taillées
bien alignées et posées de niveau.
Du côté gauche se trouve l'intérieur
du bassin, rempli de galets et de sable.
Du côté droit se trouve les 70 cm d'épaisseur
du quai, fait de moellons, et ensuite la tourbe naturelle
dans laquelle le bassin avait été creusé.
Au premier plan, on distingue le quai Est, faisant angle
avec le quai Nord. (photo Jean
Dumesnil)
|
Les poteaux anciens alignés
Le
bulletin des Antiquaires de Normandie a reçu
en 1928 une
communication du docteur Létienne (transcription
intégrale) sur l'ancien port de Vierville:
"
... Prétendre que Vierville posséda un petit
port paraît difficile. A voir sa plage unie de sable
fin et doré se déployer à perte de
vue entre la pointe abrupte de la Percée et les
falaises de Colleville et de Sainte-Honorine, il semble
peu aisé de convaincre le visiteur qu'un port ait
jadis existé en quelque point de cette grève.
Il est néanmoins possible d'y retrouver des vestiges
de substructions anciennes. Au reste, il existe d'autres
preuves de la véracité de la tradition.
"
La commune de Vierville-sur-Mer est reliée à
celle de Saint-Laurent par une belle route presque droite,
d'une longueur d'environ 2 kilomètres. Cette route
fut établie en 1900 sur la laisse de mer à
l'instigation pressante d'un ancien maire, M. Etienne
de Cauvigny.
"Or
à 200 mètres environ du point où
commence le dit boulevard de Cauvigny, on aperçoit
sur le sable une vaste superficie de pierres éparpillées,
mi-ensablées. Ces pierres, parmi lesquelles sont
retenus les galets roulés, contrastent par leur
fixité et leurs grandes dimensions avec
les matériaux déplacés par la mer.
La finesse de leur grain, leur dureté, leur densité
leur donnent les caractères du grès plutôt
que l'aspect de pierres calcaires provenant de la falaise
voisine.
"En
outre, ces blocs, bien que leurs arêtes aient été
rendues mousses par l'action prolongée des vagues
conservent une forme régulière qui témoigne
de l'équarrissage qu'elles ont subi. Ce ne
sont pas des pierres brutes comme celles des éboulis
de falaise: ce sont à n'en point douter des matériaux
de construction jadis apportés d'ailleurs. Les
plus réguliers des blocs ont des dimensions assez
constantes: ils mesurent 0 m. 65 de longueur, sur 0 m.
55 de largeur et 0 m. 35 de hauteur, cette dernière
mesure étant la plus fixe.
"
En parcourant ce champ de pierres qui dans le pays
est appelé la Balise, on ne tarde pas à
distinguer en certains points des alignements qui semblent
intentionnels, et, au ras du sable, la trace des substructions
bien appareillées dont on peut suivre la disposition.
Il vient donc à l'idée que cet éparpillement
de pierres provient de la destruction d'un important ouvrage
de maçonnerie."
"L'aire
occupée par ces matériaux est située
en face d'un terrain appartenant à M. de Mons,
maire de Vierville et correspondant aux lots de falaise
N° 515 et 516 du partage des biens communaux fait
en 1846 entre les habitants...
"Cette
surface s'étend jusque vis-à-vis la propriété
contiguë, dite du Mont-Olive. En cet endroit qu'on
appelait le Pont-d'Ost avant l'établissement
de la route, la grève était coupée
par une sorte de petite lagune où s'arrêtait
le chemin praticable.
"L'espace
pierreux part d'une base qui longe le boulevard sur une
longueur de 80 pas. Du banc de galets d'une dizaine de
mètres qui le sépare de la chaussée,
il s'avance sur le sable perpendiculairement vers la mer
qui le recouvre à chaque marée. D'une forme
assez irrégulière, il se termine par deux
pointes dont l'extrémité est distante des
galets de 130 mètres. Ces deux pointes, à
peu près de la même longueur, sont séparées
l'une de l'autre par une anse sableuse. Elles forment
un double promontoire dont les 2 cornes n'ont pas la même
disposition. La corne Ouest après s'être
rétrécie s'étale, puis s'allonge
sans que la continuité du champ de pierre soit
interrompue, tandis que celle de l'Est se rétrécit,
puis disparaît pour ne reparaître que plus
loin. A l'occident c'est une presqu'île rattachée
àla base par un isthme ; à l'orient c'est
une île séparée de la base par une
langue de sable.
"On
a donc confusément sur la grève le dessin
de deux jetées limitant un chenal avec cette
particularité que les extrémités
des jetées semblent avoir porté une construction
d'une certaine importance et formé un massif
plus puissant à en juger par la masse des matériaux
disséminés sur leur emplacement présumé.
"
"L'hypothèse
d'un chenal entre deux jetées se corrobore aisément
"car - dit le docteur Létienne, - au droit
de la cabine élevée sur le terrain de M.
de Mons, on entrevoit, à quelque pas du banc de
galets, une rangée de pierres appareillées,
jalonnée par des blocs dressés et isolés.
Cette substruction décrit une courbe qu'on peut
comparer à un segment d'ellipse ouvert vers le
Sud-Sud-Est. Elle a une longueur de 18 mètres et
se continue avec une rangée analogue de pierres
bien appareillées comme elles le sont sur une bordure
de quai. Mais cette seconde rangée décrit
une courbe de sens inverse de la précédente
vers le Nord-Nord-Ouest. Elle est beaucoup plus courte,
ne mesure que 2 m. 50 et fait une sorte de bec mousse.
Elle sert de raccord entre la première et une troisième
rangée qui suit une direction rectiligne, presque
perpendiculaire à la côte sur une longueur
de 21 mètres. Cette dernière s'infléchit
légèrement à l'Ouest, comme ferait
la jetée d'un chenal évasé vers la
sortie. Puis on perd la trace de cette substruction,
les blocs étant couverts de varechs et de végétations
marines ...
"Le
long de ce môle apparaissent, assez régulièrement
espacés l'un de l'autre, des bois qui se terminent
tous par une pointe mousse, rendue telle par le frottement
des galets et des vagues. Ils dépassent le niveau
du sable de 25 à 30 centimètres. Ils ont
le diamètre d'un poteau télégraphique.
Le bois en est noir ou plutôt de cette teinte brune
très foncée que présentent les bois
en voie de carbonisation. Enfoncés le long des
murs du môle, ils servaient probablement de parement
protecteur lors de l'accostage des bateaux.
"A
l'Est, les traces évidentes de substruction sont
moins considérables et affectent une autre disposition.
On ne les aperçoit qu'à quelque distance
du banc de galets, à la hauteur du bec mousse,
point de départ de la jetée Ouest et distantes
de ce bec d'environ 22 mètres. En ce point commencent,
au ras du sol, les fondations d'une muraille épaisse
de 85 centimètres dont l'appareillage a conservé
une très grande netteté. Ce mur se dirige
perpendiculairement à la côte sur une
longueur de 6 mètres, puis fait un angle droit
et suit une direction rectiligne sur une longueur de 10
mètres. Il se joint alors à une substruction
qui serait le môle oriental du hâvre. Celle-ci
devient assez vite indistincte. Elle est comme la jetée
Ouest, légèrement infléchie de sorte
que les deux jetées au lieu d'affecter un parallélisme
parfait sont divergentes pour élargir le chenal
à la sortie. Un peu plus loin et jusque dans
la langue sableuse qui divise en deux parties le promontoire
oriental du champ de pierres, on retrouve quelques
bois alignés de même apparence que ceux qui
bordent le môle Ouest.
"La
largeur du chenal, ainsi délimitée par les
substructions de pierres à l'Ouest, par le môle
et les pilotis à l'Est, compte au fur et à
mesure qu'on s'éloigne de la côte 10, 12
et 15 mètres.
"Il
apparaît donc nettement que tous ces vestiges marquent
l'emplacement du hâvre ou du petit port qui existait
autrefois à Vierville. Selon toute vraisemblance
il se composait de deux jetées appuyées
sur des ouvrages qui encadraient un petit bassin asymétrique
formant à l'arrière une cale pour la mise
à sec des embarcations.
(En fait, il se pourrait
que ces vestiges un peu disparates correspondent à
des étapes diverses de constructions et de reconstructions
qui ont pu s'étaler sur tout le 16ème siècle)
"En outre on remarque sur la plage,
à 500 (en fait à 200m) mètres
des extrémités du port, un peu plus avancés
dans la mer et isolés, deux îlots de pierres
éparpillées sans trace d'appareillage régulier.
L'un à l'Est constitue une petite moulière
naturelle ne découvrant qu'aux basses mers; l'autre,
à l'Ouest, est un peu plus rapproché de
la côte. Il est présumable qu'ils représentent
les restes de deux balises repérant l'entrée
du port et la proximité de la grève.
"
|
L'affirmation du docteur Létienne
relative à l'existence d'un port de Vierville
s'appuie aussi sur deux documents qu'il a découverts.
L'un est dans les Registres mémoriaux de
la Chambre des comptes de Normandie en 1599 - "Lettres
patentes obtenues par Me Pierre Lescaley, lieutenant
de l'Amirauté, pour les ports et hâvres
de Grandcamp, Vierville, Isigny et aultres en dépendant...
".
L'autre est la carte de Jean Petite, savant chanoine
et Grand-Vicaire de Bayeux ; cette carte dédiée
à Mgr de Nesmond et gravée en 1675
à Paris, porte ceci : "Vierville,
ancien port "
Voir aussi cette curieuse carte manuscrite, très
détaillées, qui mentionne le port
abandonné et donne des indications maritimes
sur le raz de la Percée et les bancs de sable
(détails)
carte manuscrite de Mariette, fin 17ème siècle
|
L'examen des vieux documents
montre que Vierville a certainement eu un petit
port au 16ème siècle et que celui
ci était disparu à la fin du 17ème
siècle, ainsi qu'en atteste la carte de
1675 ci-dessous
Extrait de la carte de Jean Petite, dessinée
en 1675
(vue
d'ensemble)
|
|
Les usages du
port
1/ Extrait des Archives
Nationales - Paris
Description des Côtes et Ports de Normandie
depuis Honfleur au Cap Fréhel
3jj113 - carton 16 - Saint Colomb 1675 à
Louis XIV:
"Il y aurait à 2 lieues de
Port en Bessin près de Vierville un petit
havre où les bâtiments de quatre-vingt
à cent tonneaux entraient lequel s'est
perdu depuis 50 ans. Les salaisons de beurre
se font à présent à Isigny
mais les bâtiments étaient mieux
placés pour se rendre dans une marée
à la rivière Seine. On a négligé
l'entretien de ce petit port dont l'embouchure
s'est ensablée et il ne serait pas malaisé
de lavrestablir si la chose était de
conséquence."
1675 Saint Colomb
Pour mémoire, le tonneau de jauge est
une unité de volume des navires et vaut
2,83 m3 |
2 / A l'Abbaye de Cerisy on indique
que Vierville aurait été le port par
où les pélerins Anglais avaient l'habitude
de passer, en direction de Cerisy, puis du Mont
Saint-Michel, et enfin Compostelle. L'itinéraire
supposé est indiqué sur la carte ci-jointe.
|
|
Il résulte donc de la confrontation de
ces documents qu'en 1599 le port de Vierville existait encore
et qu'il n'existait plus depuis un certain nombre d'années
avant 1675. Quant aux raisons de sa disparition, elles peuvent
se comprendre.
Le site montre que lorsque le bassin a été
creusé dans la tourbe du rivage, le niveau de pleine
mer était certainement plus bas qu'actuellement, d'environ
2 mètres probablement.
Le niveau maximum des marées aurait donc monté
depuis 4 siècles, avec une vitesse moyenne de 50 cm par
siècle, ce qui n'a rien d'extraordinaire. On sait que
le niveau de la mer était il y a 12000 ans, à
la fin de l'époque glaciaire, d'environ 40 m plus bas
qu'aujourd'hui. La Manche et la Mer du Nord étaient alors
des plaines qui ont été recouvertes progressivement
par la mer. Le détroit du Pas-de-Calais n'a été
ouvert que il y a 6 ou 7000 ans.
Ce n'est probablement pas cette remontée
de la mer qui a fait abandonner le port, elle était trop
lente pour être perçue. Mais c'est plutôt
le coût de l'entretien. Le port devait être constamment
envahi par du sable et des galets qu'il fallait enlever sans
moyens mécaniques. Au bout d'un certain temps et
peut-être dès la fin du16ème siècle,
on a dû y renoncer. Puis la mer a remonté, recouvrant
un port abandonné, rempli de sable et galets, tel qu'on
le voit aujourd'hui.
Au sujet de la disparition du port, voici ce qu'en dit un ouvrage
d'il y a 1 siècle, quelques indications peu explicites
et peu convaincantes:
"La Normandie Monumentale"
attribue la ruine du port de Vierville au retrait de la mer.
Autrefois, elle serait venue battre le pied des falaises et
"aurait laissé après elle des lacs assez
importants convertis aujourd'hui en pâturages". Ce
phénomène n'a pu se passer que dans des temps
géologiques hors de notre portée. C'est l'inverse
qui semble s'être produit, la mer n'ayant cessé
depuis les temps historiques d'éroder lentement la côte
ainsi qu'on peut le constater par les dépôts de
tourbe ligneuse qui bordent le littoral. Ils affleurent le long
de la grève, forment ces bancs noirs où l'on retrouve
facilement des troncs d'arbres et des racines encore reconnaissables,
dont l'histologie végétale déterminerait
sans peine les essences. Ils semblent être les vestiges
d'une ancienne forêt immergée que la légende
connaît sous le nom de Forêt de Quintefeuille. C'est
à un double processus d'érosion et d'ensablement
que nous assistons bien plus qu'au retrait de la mer. Si à
ces actions naturelles nous ajoutons les conditions économiques
nouvelles créées par le développement progressif
des ports de Grandcamp et surtout de Port-en-Bessin, les frais
considérables qu'auraient nécessité la
mise en état et l'entretien du port de Vierville, nous
aurons sans doute un ensemble de causes très suffisantes
pour nous expliquer la disparition au 17ème siècle
du hâvre ou petit port de Vierville-sur-Mer"
Les créateurs du
port de Vierville.
Le texte de base est un aveu du fief de Vierville-Fontenay
du 19 juin 1604 fournit des éléments historiques
sur les constructeurs de ce port.
D'après ce document, Jehan du Mesnil, écuyer
et seigneur du dit fief, déclare avoir " droit
de varech et gravage en la grève de la mer et hâvre
que Robert et Guillaume du Mesnil, escuiers, mes aïeul
et père, ont fait construire et vuider, faire quais et
cabestan sur le dit gravage et plague de la mer en lad, paroisse
de Vierville. " (le cabestan est un treuil vertical
autour duquel s'enroule un câble qui sert à hâler
un bateau)
On peut retrouver la généalogie
de la famille du Mesnil:
Jean 1er du Mesnil a été
reconnu noble par Montfault en 1464.
Son fils était Guillaume du Mesnil, probablement
le premier à avoir fait creuser un port vers 1500, alors
qu'il avait environ 50 ans.
Tristan du Mesnil, fils de Guillaume, marié à
Catherine de Bailleul.
(A cette époque c'est probablement son beau-frère,
Pierre de Bailleul, qui avait acheté à la famille
de Vierville son domaine de l'ancien château de Vierville)
Robert du Mesnil, fils de Tristan et Catherine.
Jehan du Mesnil, fils de Robert, qui avait encore les
droits cités en 1604 sur le hâvre de Vierville.
Les du Mesnil possédaient à
Vierville les fiefs, dits de Laubert et de Courcy, et à
Louvières celui de Fontenay; ils eurent pour héritiers
les Léonard, d'abord sieurs de Beaupré, puis
sieurs des Isles (un domaine de Vierville, situé
au Sud de l'église) :
"Le 11 juillet 1695, Charles du Mesnil
mariait sa fille Madelaine avec Olivier Léonard,
sieur de Beaupré, petit-fils de Jacques Léonard,
anobli par Henri III en 1582. De cette union naquirent à
Vierville douze enfants dont le second, Michel-Olivier, sieur
des Isles, capitaine garde-côtes, épousa Marie
Le Roux, fille du sieur de Langrie et de Marie de Marguerie.
Michel-Olivier Léonard eut sept enfants dont deux furent
capitaines, le second épousa, le 29 octobre 1782, Catherine
d'Escageul, à Crouay, d'une famille originaire de
la Ramée, en Trévières; ils eurent deux
filles et un fils, Gustave-Alexandre, qui maria sa fille,
Marie-Catherine, au comte de Gautret, lequel habita Longraye.
Celui-ci eut trois filles, dont l'une épousa M. de
Liénard et un fils René de Gautret..."
Ils habitèrent un manoir de ce nom qui existait avant
que la famille Ygouf construise le château des Isles à
la fin du 19ème siècle (ce château a été
détruit en 1944 et n'a pas été reconstruit).
D'autres
photos des vestiges du port
Ces photos ont très souvent
été prises par Monsieur Jean Dumesnil, qui a habité
de Vierville sur Mer dans les années 90
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