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Note de présentation du Grand Site d'Omaha Beach

 

 

Département du Calvados

SITE D’OMAHA BEACH

Communes de Colleville sur mer, Saint Laurent sur mer et Vierville sur mer

PROPOSITION DE CLASSEMENT

Rapport de présentation

Juin 2004

Direction Régionale de l’Environnement de Basse-Normandie

Service Nature Paysage et Cadre de Vie

Photo couverture : WN 60 de Colleville (Cl. Agence YO 50100 Cherbourg-Octeville)

 

 

Sommaire

1) OMAHA BEACH, UN SITE HISTORIQUE DE NOTORIETE

INTERNATIONALE…

Privilégier un front continu…

Un espace propice à la défense…

Des contre-temps et des difficultés …

La première vague d’assaut est décimée…

Percées vers les hauteurs

BLOODY OMAHA.

Le port artificiel : MULBERRY A

A 21-C: le terrain d’aviation avancé

2) LES CARACTERES PAYSAGERS DU SITE ONT JOUE UN ROLE

DETERMINANT

Une large plage de sable blond

Un cordon de galets et de dunes

Un marais en arrière des dunes

La falaise morte

Le plateau

Les vallons

3) QUEL ESPACE INTEGRER DANS LE PATRIMOINE NATIONAL ?

3.1 Les protections existantes

3.2 Maîtrise foncière

3.3 Intérêt écologique

3.4 Les documents d’urbanisme

3.6 L’espace à intégrer dans le patrimoine national

4) ORIENTATIONS DE GESTION

Orthophotoplan du projet de site

 

 

OMAHA BEACH est un des sites du débarquement du 6 juin 1944 les plus connus. C’est pourquoi il fait partie des 11 sites majeurs de la bataille de Normandie qui ont vocation à entrer dans le patrimoine national en tant que site classé au titre de leur importance historique.

Ici, comme dans les 10 autres sites témoins de cette bataille, les éléments du paysage ont joué un rôle déterminant dans l’âpreté des combats qui ont valu à cette plage d’entrer dans l’histoire sous le nom de « Bloody OMAHA ».

 

Situé au cœur des falaises du Bessin qui s’étendent sur plus de 30 kilomètres, Omaha présente un recul ponctuel du front de falaise ayant permis la formation d’un espace sableux. La plage de sable fin, prisée des touristes, vient s’appuyer sur un cordon dunaire littoral qui lui-même enserre une petite zone marécageuse bloquée le long de la falaise morte. Le plateau légèrement incliné de l’est vers l’ouest varie d’une altitude de 60m à 45m. Les ruisseaux qui en descendent ont creusé de larges vallons qui assurent les liaisons entre la plage et les hauteurs. Les trois communes qui se partagent ce territoire : Colleville sur mer à l’est, Saint Laurent sur mer au centre et Vierville sur mer à l’ouest ont implanté leurs bourgs anciens sur le plateau au sommet de ces vallons.

Cette configuration des lieux a été un élément majeur dans l’organisation et le déroulement des opérations de débarquement américain sur cette partie de côte bas-normande.

 

 

 

1) OMAHA BEACH, UN SITE HISTORIQUE DE NOTORIETE INTERNATIONALE…

Privilégier un front continu

Les secteurs d’UTAH à l’ouest, et à l’est de GOLD, JUNO, SWORD prévus dans le cadre de l’opération « OVERLORD »pour le débarquement des troupes alliées, exploitaient des plages présentant des caractéristiques topographiques a priori favorables à une opération de débarquement amphibie.

Entre ces deux secteurs, les falaises du Bessin constituaient un obstacle d’une trentaine de kilomètres créant une brèche dans le dispositif d’assaut qui pouvait se révéler préjudiciable pour la constitution d’une tête de pont solide au soir du jour J.

De ce fait, il devenait indispensable d’utiliser le seul secteur offrant au sein des falaises du Bessin sur 6 km une plage et des accès permettant un débouché des troupes vers l’intérieur des terres sur les communes de VIERVILLE, St LAURENT, et COLLEVILLE. Ainsi la liaison entre le VIIème

corps US à l’ouest et la seconde armée britannique à l’est serait assurée. Les troupes débarquées dans le Cotentin seraient ainsi moins vulnérables aux contre-attaques allemandes et l’objectif de prendre le plus rapidement possible le port de Cherbourg préservé.

Sur ce secteur, dont le nom de code était OMAHA, la mission de débarquement allait être confiée au Vème corps comprenant la 1ère Division d’infanterie américaine : « La BIG RED ONE »et la 29ème DI « BLUE AND GREY » ainsi que les 2ème et 5ème bataillons de RANGERS. Il leur revenait de débarquer leurs régiments d’assaut ( 116è RCT, 16è RCT, et les unités de Rangers) sur les 4 secteurs de plages qui leur étaient dévolus (Fox, Easy, Dog, Charlie) et ensuite de dégager 5 sorties permettant de pénétrer vers l’intérieur des terres (F1 vallon de Cabourg, E3 vallon de Colleville, E1 vallée du Ruquet, D3 vallée des moulins, D1 vallon de VIERVILLE).

 

 

 

Un espace propice à la défense

 

La charge de défendre ce secteur est passé progressivement en mars –avril 1944 de la 716 Infanterie Division allemande à la 352ème composée majoritairement de soldats aguerris sur le front de l’est, renforcés de jeunes recrues de la classe 1926. Selon les principes édictés par le maréchal Rommel des obstacles avaient été disposés sur la plage pour gêner une opération de débarquement (pieux en bois équipés d’engins explosifs, tétraèdres en métal…).

Le littoral avait été équipé de 14 « nids » de résistance (wiederstandnest) disposés de façon à pouvoir balayer ou prendre la plage en enfilade. Ces défenses étaient installées soit sur les rebords de la falaise morte (WN 60, 62, 64, 66, 68, 70), soit aux débouchés des vallons (WN 61, 65, 72) ou encore en retrait dans les vallons (WN 63, 67, 69). Des fossés antichars, des champs de mines et des réseaux de barbelés complétaient à terre le dispositif.

 

 

 

Un débarquement soigneusement préparé…

Le 6 juin à l’aube les opérations devaient se dérouler selon un enchaînement précis et minuté à partir de l’heure H fixée à 6h30, à marée basse :

H –30 : bombardement aérien des défenses

H-5 et H0 : arrivée des chars amphibies (Duplex Drive) et débarquement des chars et de tankdozers. Les premiers engageront et neutraliseront les défenses terrestres et couvriront le premier assaut d’infanterie ; les tankdozer auront pour mission d’appuyer les équipes de sapeurs qui procéderont à l’ouverture de brèches dans les défenses de plage avant que la marée ne remonte,

H+1 : débarquement de la première vague d’assaut, destinée à focaliser l’attention des défenses et  ainsi couvrir les équipes de démolition

H+3 et H+8 : les équipes de sapeurs seront débarquées à leur tour pour pratiquer des chenaux de 50 mètres dans les défenses installées sur la plage, permettant la mise à terre des renforts qui arriveront avec la marée montante 30 minutes plus tard,

H+30, puis toutes les 30 minutes :débarquement de 5 vagues d’assaut successives

H+180 : ouverture des 5 sorties de plages prévues et assaut vers l’intérieur des terres en direction de Ste Honorine des Pertes, Formigny, jonction avec les Rangers chargés de prendre d’assaut la batterie allemande de la pointe du Hoc.

H+240 : mise à terre de grues, camions etc..

Des contre-temps et des difficultés …

En réalité, il va en être tout autrement.

Le bombardement aérien est trop "long". Il touche l’intérieur des terres et en conséquence laisse intacts les points de résistance.

La mer est restée assez grosse de la tempête des jours précédents. Les creux ainsi formés vont considérablement gêner les opérations. Mises à l’eau à 18 km de la côte dans les barges de débarquement, les troupes d’assaut vont être rudement malmenées par la houle. Les forts courants latéraux aggravent encore les difficultés et engendrent des dérives vers l’est d’un kilomètre, voire plus. Un brouillard matinal et la fumée des incendies déclenchés par les tirs de l’artillerie de

marine ou embarquée dans les chalands gênent la reconnaissance des points de repère d’orientation pour atteindre les différents secteurs de plage assignés.

La première vague d’assaut est décimée…

Largués au large les chars DD vont couler dans leur quasi-totalité.

L’ordonnancement de l’arrivée des barges de débarquement de la première vague d’assaut est entièrement désorganisé. Certaines coulent, beaucoup dérivent et s’éparpillent en dehors des plages qui leur sont dévolues, face à des objectifs pour lesquels leurs sections n’ont pas été préparées.

Intacts, les points de défense font feu de toutes leurs armes sur les engins qui débarquent. De nombreux chars et tankdozer qui ont touché terre sont immédiatement détruits. Les soldats qui progressent à grand peine, parfois avec de l’eau jusqu’au cou, sont fauchés par les tirs. Bon nombre des armes et des équipements lourds sont perdus, tombés au fond de l’eau .

Les compagnies d’assaut sont désorganisées. En quelques minutes, elles subissent des pertes épouvantables. Certaines voient leurs effectifs réduits de moitié ou des 2/3. D’autres perdent tous leurs officiers. A quelques exceptions près, elles sont bloquées sur les différents secteurs de plage.

Les soldats qui cherchent désespérément abri derrière les obstacles, gênent le travail des équipes de sapeurs, elles aussi très touchées. Pourtant ces équipes de sapeurs sévèrement diminuées n’ont qu’une demi-heure pour ouvrir des brèches dans les défenses de la plage, avant le débarquement

des vagues d’assaut qui vont suivre.

Les survivants mettront jusqu’à 45 minutes pour atteindre le pied du cordon de galet qui borde la plage où ils se réfugient. Ils y restent cloués au sol, alors que le plan initial prévoyait qu’ils devaient progresser au-delà.

 

 

Hormis les Rangers qui ont escaladé les falaises à l’ouest de Vierville, aucune compagnie n’a débouché. Les sapeurs ont été désorganisés. Seules quelques brèches ont été ouvertes dans les défenses de la plage. Les obstacles qui n’ont pas été détruits vont être recouverts par la marée montante. La seconde partie du débarquement va être engagée….

 

La seconde vague arrive….

Elle doit amener par vagues successives les troupes et matériels nécessaires au renforcement des premiers éléments débarqués, ainsi que les unités de commandement afin de constituer des bataillons complets.

Elle est confrontée aux même difficultés que la première vague : manque de visibilité, dérive, brèches dans les obstacles de plage peu nombreuses, éparpillement, feux nourris des WN . C’est le chaos sur certains secteurs : unités mélangées, commandement désorganisé, communications inexistantes ou difficiles. Au fur et à mesure que la marée monte, survivants, blessés, cadavres, barges et engins détruits, débris de toutes sortes vont s’amonceler sur la plage. La confusion et

l’angoisse règnent. Le moral est au plus bas.

Les pertes en vie humaines sont très impressionnantes, tant dans l’infanterie d’assaut qu’au sein des unités navales en charge des péniches de débarquement.

Spectacle d’horreur! Omaha devient « Bloody OMAHA ».

Le général Bradley envisage le réembarquement.

Percées vers les hauteurs

Pourtant, ici et là, des états majors ont regroupé des unités et organisé l’action. Parce que la défense y est moins forte, les pentes de la falaise morte, a priori pourtant un bon obstacle naturel, vont se révéler le point faible qui va permettre de percer vers le plateau. Et de là, effectuer des mouvements pour prendre à revers les WN qui interdisent l’accès aux différentes sorties. Dans le fracas des combats, le colonel Taylor du 16ème régiment lance cette phrase depuis immortalisée :

« Il n’y a que deux sortes de gars qui vont rester sur cette plage : les morts et ceux qui vont mourir ; alors foutons le camp d’ici en vitesse ! »

Dès 8h30, entre les WN 68 et 70, des éléments des Rangers et du 116ème RCT sont solidement établis sur le plateau. Au même moment, entre les WN 62 et 64, deux percées permettent d’atteindre le sommet de la falaise morte. A 9h, à l’extrémité est du secteur de débarquement, le WN 60 est aux mains d’éléments du 16ème RCT. C’est le premier point de résistance qui tombe et la sortie F1 est dégagée, mais elle est difficilement praticable par les véhicules.

Pour autant, la situation reste critique. De nombreux WN résistent encore et entravent les opérations. Les opérations de mise à terre des renforts restent difficiles et exposées aux tirs. De nombreuses pièces d’artillerie coulent avec leurs engins de débarquement.

Malgré tout, de plus en plus de soldats sont débarqués. Il en est de même pour le matériel qui s’accumule sur les plages en attendant que les sorties soient dégagées.

Peu à peu la résistance des troupes allemandes va être entamée par des actions combinées des troupes débarquées et de l’artillerie de marine..

 

 

La tête de pont se précise…

Les troupes se réorganisent, contournent les points forts et s’avancent vers le sud.

Les abords de Colleville sont atteints vers 10h, ceux de Vierville à 11h , puis à 12h ceux de St Laurent.

A partir de 10h les tirs de l’artillerie navale vont pouvoir être dirigés de plus en plus efficacement sur les WN qui résistent.

A 10h30 la sortie E1 du vallon du Ruquet est libérée et le génie se met immédiatement au travail pour l'aménager. Mais au soir du 6, le WN 69 résiste toujours aux abord de St Laurent empêchant toute percée en profondeur.

Entre 12h et 13h, les WN 71 et 72 sont écrasés sous les obus de marine, puis neutralisés par l’infanterie. Le mur antichar qui barre la sortie D1 peut enfin être détruit à 14h.

La sortie E3 menant à Colleville est forcée mais le WN 62 résiste jusqu’à 14h30.

Quant à D3, le WN 66 qui la domine en interdit toujours l’accès et empêche la démolition du mur anti-char en béton.

Au soir du D.DAY la tête de pont est fragile, profonde de quelques centaines de mètres à 2 km, entrecoupée de poches de résistance.

Sur les plages et les sorties, le génie s’active d’arrache pied à ouvrir des brèches dans les défenses, le cordon de galets et les champs de mines, trace des voies et commence à les renforcer. En fin de soirée, 34 000 hommes et 3000 véhicules auront pu être mis à terre. Le flot des troupes et du

matériel ne commencera à s’écouler vers l’intérieur qu'à partir du 7 juin.

 

 

BLOODY OMAHA.

L’établissement de cette tête de pont aura été payé au prix fort par les troupes des 1ère et 29ème divisions d’infanterie, des 2ème et 5ème bataillons de rangers et les unités de la marine qui en avaient la charge. Pour cette seule journée du D.Day, les pertes ont été dramatiques. Prés de 3900 hommes des différentes armes engagées ont été mis hors de combat, tués, disparus ou blessés. Soit 20 fois plus qu’à UTAH BEACH et 40% des pertes totales du jour J. Soixante ans plus tard, le nombre de tués et disparus du 6 juin à Omaha n’est toujours pas connu avec exactitude, mais il est probable qu’il dépasse très largement le millier.

Dans le même temps les pertes allemandes s’élèvent à 1200 hommes mis hors de combat dont 400 tués.

Dès le 7 juin un cimetière est improvisé à Vierville sur le replat dunaire au pied de la falaise morte en contrebas du Hamel aux Prêtres. Il accueille les corps des soldats tués le D.Day avant qu’ils n’aillent rejoindre à partir du 10 juin un autre cimetière ouvert sur le plateau à proximité du vallon du Ruquet. Au 26 juin 1500 soldats américains et 600 allemands y auront été inhumés.

Le cimetière mémorial actuel a été créé en 1956 sur un espace de 70 ha, acquis par l’Etat français et mis à disposition du gouvernement américain. Le « Normandy cemetery » regroupe les dépouilles de 9 387 soldats américains tués pendant la bataille de Normandie. 14 000 corps ont été rapatriés aux Etats Unis et rendus à leurs familles. Sur le mur du jardin des disparus sont gravés les noms de 1557 soldats.

 

 

Le port artificiel : MULBERRY A

Afin de faciliter le débarquement des renforts en hommes, en matériels, le déblaiement et l’aménagement des plages sont entrepris sans délai par le génie. Un port artificiel préfabriqué en Angleterre doit être assemblé pour prendre le relais en facilitant l’accès des bateaux en eaux profondes..

En attendant qu’arrivent ses éléments , remorqués sur 130 km à travers la Manche , un brise lame appelé « Gooseberry »- est constitué de plusieurs dizaines de vieux bateaux sabordés à 1500m de la côte devant St Laurent.

 

Dés le 16 juin, au fur et à mesure de leurs arrivées les immenses caissons de bétons « PHOENIX» sont disposés devant Vierville. Ils sont remplis d’eau, et coulés afin de constituer à l’ouest une jetée prolongeant l’alignement déjà réalisé avec le Gooseberry.

A l’intérieur de la rade ainsi réalisée, sont installés les docks et 3 jetées métalliques flottantes eux aussi remorqués depuis l’Angleterre. Au total, pour la construction des ports artificiels, ce seront des convois transportant 1,5 millions de tonnes qui auront ainsi été halés par 97 remorqueurs depuis l’est de Southsea. Le 18 juin, le Mulberry A est le premier port européen ( 3,2 km de long, 1,6 km de large).

 

 

 

Entre le 19 et le 22 juin une tempête va entièrement détruire en 72 h le port d’Omaha à peine consolidé. Les docks mais surtout les jetées sont en bonne partie démolies. Devant l’ampleur des dégâts, la décision de ne pas réparer est prise. Des éléments du port détruits seront emmenés pour consolider le Mulberry B d’Arromanches lui aussi touché par la tempête.

Pendant une semaine 1500 soldats du génie vont déblayer les amoncellements de pontons, péniches, bateaux et débris en tous genres jetés pèle mêle à la côte et qui gênent les opérations de débarquement du ravitaillement et de matériel. Les débarquements de troupes et de matériels continueront cependant par tous les moyens possibles à Omaha et finalement le tonnage mis à terre (10 000t/jour) sera supérieur à celui du port Winston Churchill à Arromanches.

 

Le port d’Omaha cessera ses activités le 22 novembre 1944.

 

 

A 21-C: le terrain d’aviation avancé

Dés le 7 juin les travaux de construction d’une piste d’aviation sont entrepris sur le plateau entre les vallées du Moulin et du Ruquet. Il est opérationnel le soir même.

Terrain d’atterrissage d’urgence, il sera principalement utilisé pour l’évacuation des blessés et le convoyage du matériel médical. Une centaine de Dakota C-47 s’y posent chaque jour jusqu’à la fin du mois d’août 1944.

 

 

 

 

2) LES CARACTERES PAYSAGERS DU SITE ONT JOUE UN ROLE

DETERMINANT

 

Segment de falaise morte au sein de l’ensemble des falaises vives du Bessin, le site d’OMAHA présente des particularités topographiques et paysagères qui ont été autant de difficultés à surmonter dans le déroulement des opérations de débarquement.

Pourtant, ces particularités font aujourd’hui le charme et l’intérêt de ces paysages apaisés.

Une large plage de sable blond.

Seul croissant sableux au creux des falaises, ce secteur est apprécié des estivants dès avant guerre.

Il offre, en fonction des moments de la marée, une infinité de paysages mobiles, contrastés, que les variations de temps et de lumière rendent plus changeants. L’estran est parcouru de chenaux parallèles au trait de côte, creusés par les courants de marées latéraux, piégeant temporairement de vastes plans d’eau.

Ce superbe paysage a été, à l’aube naissante du D.DAY, à marée basse, le théâtre des événements les plus dramatiques de toutes les opérations du débarquement. De l’eau jusqu’aux épaules, piégés par les chenaux, puis devant progresser à découvert, les GIS américains ont subi là des pertes terribles. Les obstacles disposés sur la plage, s’ils ont été un moment un refuge salutaire pour l’infanterie, ont fait payer un lourd tribu aux barges et péniches de débarquement.

Cet espace, paisible aujourd’hui, était le 6 juin un lieu infernal de mort et de destruction.

 

 

 

 

Un cordon de galets et de dunes

Situé en haut de plage, à quelques exceptions près, il a quasiment disparu depuis 1944. Refuge providentiel pour les rescapés des vagues d’assaut, il s’est aussi révélé un piège mortel pour nombre d’entre eux. Projetés en tout sens par les explosions des obus de mortiers ou de canons, galets et éclats se sont transformés en projectiles meurtriers. Ce cordon de galets a constitué par ailleurs un obstacle majeur à la progression des chars et de tous les engins motorisés qui, au fur et

à mesure du débarquement, se sont accumulés au pied, incapable de le franchir. C’est pourquoi le Génie y a ouvert le plus rapidement possible des brèches. Ensuite il a trouvé, dans cette ressource de matériaux opportunément offerte, de quoi renforcer voies et chemins qui devaient faire face à un intense trafic d’engins de toutes tailles et de tous tonnages. Effacé en partie du paysage, ce cordon reste pourtant très présent dans la mémoire des vétérans. Refuge et à la fois piège mortel, il  fallait s’y précipiter puis s’en arracher et franchir en un élan le cordon dunaire miné, couvert de barbelés qui lui succédait. Il n’est pas rare qu’un vétéran en visite officielle au Cimetière Mémorial reparte aux Etats-Unis avec 2 petits drapeaux américains et français qui ornent les tombes lors du Mémorial DAY… et un galet de la plage qui lui sont offert en signe de reconnaissance.

La vie a repris ses droits depuis. L’urbanisme balnéaire initié avant-guerre aussi. Il a conquis l’essentiel de l’espace dunaire. Et là où la dune subsiste, au pied du Cimetière militaire, rien ne laisse supposer, en contemplant cet espace de nature, l’âpreté des combats.

 

 

Un marais en arrière des dunes

Dépression humide entre les dunes et le pied de la falaise morte, cet espace a été largement réduit par le développement des constructions. Du fait de ses particularités il constituait auparavant une séquence paysagère très marquée. Sans constituer un obstacle majeur, cet espace ne présentait pas de facilités d’utilisations évidentes.

 

 

 

 

La falaise morte

C’est cet ourlet sombre se découpant sur le ciel et contrastant avec la clarté des falaises vives qui l’encadrent que les troupes américaines ont peu à peu découvert aux premières lueurs du jour J.

Délaissé depuis longtemps par les assauts de la mer, perçu a priori comme un obstacle naturel dirimant pour un assaut militaire, ce talus de 30 à 40 mètres d’amplitude allant finalement se révéler une opportunité pour percer et contourner les défenses allemandes. Situation paradoxale d’un obstacle naturel, renforcé par des champs de mines, qui devient finalement une voie de pénétration…

Cette falaise morte est un des éléments paysagers fort et déterminant du site. C’est le paysage qu’entre apercevaient dans le brouillard naturel et les fumée d’incendie les troupes d’assaut en arrivant sur les plages. C’est quasiment le même aujourd’hui, même si, ici et là quelques constructions viennent en rompre l’harmonie. Et du haut de cette falaise la vue embrasse à tout moment la plage et la mer.

« Sie kommen ! ». De cette hauteur, l’armada des bateaux alliés se profilant à l’horizon au lever du jour été saisissante pour les allemands.

Aujourd’hui encore, la vue sur ces espaces reste remarquable en elle-même et encore plus dans le souvenir des heures d’enfer qui s’y sont déroulées.

Imaginons aussi, du haut de cette falaise, le formidable spectacle du Goosberry devant St Laurent, et du Mulberry A devant Vierville. La tempête du 19 juin 1944, l’œuvre du temps et des ferrailleurs l’ont effacé. Pourtant son empreinte demeure.

 

De part et d’autre de ce segment de falaise morte, vers l’ouest et l’est, les falaises vives prennent la suite sur des kilomètres. Parois abruptes, de près de 40 mètres, au matin du 6 juin, elles allaient pourtant être propices aux troupes d’assaut. A Vierville, les Rangers, comme à la pointe du Hoc , l’escaladent en dépit de toutes les difficultés et sont les premiers à atteindre le plateau puis à attaquer le WN 70 qui domine OMAHA.

A l’est, sous le WN 60, les rescapés de différentes vagues d’assaut se réfugient au pied de la falaise, à l’abri des tirs, puis partent à l’assaut de ce point de résistance qu’ils réduiront au silence au milieu de la matinée.

Soumises au lent et inéluctable travail d’érosion, ces falaises constituent un élément fort du paysage d’OMAHA, mais plus largement caractérisent une unité paysagère spécifiques du Bessin.

Le plateau

Vaste espace plan entre falaise et vallée de l’Aure, large de plusieurs kilomètres, il s’étend entre Grandcamp et Port-en-Bessin. Elevé d’une soixantaine de mètres à l’est, il s’incline à l’ouest où son altitude n’est plus que de 45 mètres.

Dans le secteur d’OMAHA, l’ambiance qu’on y découvre est particulière. Plaine agricole comme suspendue au-dessus de la mer, elle ouvre des vues lointaines vers le large, mais aussi au sud sur les bourgs nichés en tête de vallons, dont les toitures et clochers émergent de la végétation

bocagère.

Cet espace prend une importance particulière dès le lendemain du jour J car il est propice à la construction d’une piste d’aviation entre la vallée du Moulin et celle du Ruquet.

C’est aussi sur le plateau à l’est de la vallée du Ruquet que, dès le 10 juin, sont déposées les dépouilles des soldats tués le D.DAY et une partie de ceux morts lors des opérations de libération de la Normandie.

La création à proximité, en 1956, du cimetière Mémorial aux 9837 croix blanches a engendré un espace chargé de mémoire et d’émotion. Endroit de pèlerinage, de recueillement et de souvenir, il est un des lieux symboliques du débarquement et de la bataille de Normandie.

 

 

Les vallons

Courtes mais profondes incisions dans le plateau, les vallons sont les seuls lieux praticables entre la plage et l’arrière pays. Leurs flancs bocagers ou boisés soulignent leurs pentes dont la souplesse contraste avec l’organisation rigoureuse du parcellaire du plateau.

 

Uniques issues débouchant vers l’intérieur des terres, elles étaient défendues par des nids de résistance installés de part et d’autre de leurs ouvertures sur l’estran, voire en arrière ou à proximité des bourgs.

 

Enjeu stratégique capital pour organiser les sites de plages et permettre le déploiement des troupes, les débouchés des vallons on été l’objet de longs combats meurtriers jusqu’à ce que la résistance des WN soit annihilée. Aussi n’est-il pas étonnant que, dans la mémoire des vétérans, les noms des vallons du Ruquet, des Moulins résonnent encore de façon particulière tant l’affrontement y a été difficile.

 

3) QUEL ESPACE INTEGRER DANS LE PATRIMOINE NATIONAL ?

Le cadre historique et les enjeux paysagers qui s’y attachent donnent les premières informations pour déterminer l’espace à protéger. Elles doivent être corroborées aux actions déjà menées sur cet espace, aux projets des collectivités et aux limites parcellaires.

 

3.1 Les protections existantes

 

 

Le site inscrit par arrêté du 22 novembre 1946 a été délimité sur le domaine maritime au droit des trois communes et englobe la partie nord du cimetière et l’embouchure des vallons de Colleville, du Ruquet et de Vierville. Cette emprise reste en deçà des limites des espaces historiques et ne prend que partiellement en compte le cadre paysager. De plus, les limites des effets réglementaires du site inscrit n’ont pas totalement garanti la préservation de cet espace depuis 1946. La mise en œuvre de la loi littoral et l’action foncière du Conservatoire du littoral ont donné les moyens de mieux encadrer cette extension urbaine le long du littoral. Ces mesures ne permettent cependant pas de traiter qualitativement le cadre paysager en dehors des espaces acquis.

Quatre monuments historiques protégés sont présents dans l’aire d’étude dont trois génèrent un périmètre de protection qui interfère avec l’emprise à protéger :

·  L’église de Colleville classée monument historique sur la liste de 1840

·  La porte du XVIe siècle du Manoir de St Laurent sur mer inscrit le 15 juin 1927

·  L’église de Vierville classée le 1er octobre 1913

·  Le manoir du Vaumicel inscrit le 15 juin 1927 sur la commune de Vierville est pour sa part plus éloigné vers le sud et n’a pas d’influence.

3.2 Maîtrise foncière

 

L’emprise du cimetière américain ainsi que les terrains le séparant de la mer ont été acquis par le Gouvernement français (propriété du Ministère des Anciens Combattants) pour être mis à disposition du Gouvernement américain afin qu’il y réalise le cimetière et les constructions commémoratives associées. Cette espace couvre une superficie approximative de 70 hectares.

Le Conservatoire du littoral a mené sur les terrains avoisinant le cimetière une politique ambitieuse d’acquisition et ses propriétés constituent actuellement le plus grand ensemble d’un seul tenant dans la région (près de 200 hectares). En liaison avec le CEL, le syndicat mixte Calvados Littoral Espace Naturel assure la gestion de ces terrains

 

 

 

3.3 Intérêt écologique

Si les intérêts historiques et paysagers sont indiscutables, la qualité écologique n’est pas en reste.

L’inventaire des zones naturelles d’intérêt écologiques, faunistiques et floristiques (ZNIEFF) a mis en évidence les qualités écologiques de ce territoire. Sur l’estran rocheux ainsi que sur la dune et le marais, l’inventaire a mis en évidence une grande variété botanique avec la présence d’espèces rares. Sur le plan ornithologique, les falaises à l’est et à l’ouest du site historique constituent un lieu de nidification particulièrement intéressant pour les oiseaux marins et les fourrés accueillent de nombreux passereaux. Enfin, la mosaïque de milieux différents (dune, marais, fourrés, prairies, bois) favorise une grande diversité d’insectes.

Trois zones sont identifiées en ZNIEFF :

o Les falaises et estran rocheux du Bessin occidental en limite ouest du site (N° 0000-0016)

o Les falaises et estran rocheux du Bessin occidental à l’est (N° 0000-0017)

o Le secteur d’Omaha Beach qui regroupe un ensemble de milieux morcelés sur Colleville et Saint Laurent(N° 0000-0213)

 

3.4 Les documents d’urbanisme

Deux des trois communes concernées disposent d’un plan local d’urbanisme approuvé : Vierville sur mer en 1995 puis modifié en 2001 et Saint Laurent sur mer en 1980 modifié en 1984. La commune de Colleville sur mer vient de reprendre la procédure qui avait été abandonnée.

 

Les deux communes disposant d’un PLU ont affirmé leur objectif de préservation du rebord du plateau et du coteau en y délimitant une zone de protection des sites et paysages. Les bourgs et leurs extensions (zones U et NA) constitueront sur le plateau des limites visuelles fortes sur lesquelles le projet de classement vient s’appuyer. La zone UD délimite la partie balnéaire en la limitant aux espaces déjà bâtis. Le camping de Vierville, en zone UT, constitue la seule urbanisation en rebord de plateau.

 

3.6 L’espace à intégrer dans le patrimoine national

En corroborant l’ensemble de ces données, il est possible de définir un projet de site couvrant les espaces historiques fondamentaux, théâtre du débarquement en juin 1944. Ce projet détermine un ensemble paysager comprenant la dune, le marais, le coteau et le bord du plateau. Il intègre les vallons et, sur le plateau s’appuie sur les limites urbaines des bourgs en englobant le cimetière militaire américain et son entrée.

 

 

Description des limites

Sur le domaine maritime, le projet de classement s’appuie sur l’emprise du port artificiel au droit des trois communes, ce qui lui détermine une limite non parallèle au trait de côte. A l’est la limite proposée pour le site classé se situe dans l’axe de la limite communale entre Colleville et Sainte Honorine des Pertes, perpendiculairement à la côte sur une distance de 500 mètres ; à l’ouest, au niveau de la limite entre Vierville et Louvières il en est de même sur une distance de1500 mètres.

Commune de Vierville sur mer

Sur l’espace terrestre à l’Ouest de la commune de Vierville, le projet de site intègre l’espace paysager ouvert de bord de plateau pour rejoindre et longer la limite des zones urbaines du bourg en englobant le haut du vallon de Vierville jusqu’à la route départementale N°514. Au sud-est du bourg, il reprend la limite de l’espace agricole ouvert et s’appuie sur les limites du bocage jusqu’à l’espace urbain du bourg de Saint Laurent qu’il suit en intégrant cependant le fond des parcelles de la rue du Val inscrites en NB au plan local d’urbanisme.

A l’Est du bourg de Saint Laurent, il rejoint le vallon du Ruquet qu’il suit vers le sud jusqu’à son extrémité boisée. Sur Colleville, le projet de site se raccorde au nord de la partie urbanisée du hameau du Bray puis à l’entrée du cimetière américain.

 

Il suit ensuite la route départementale 514 jusqu’à l’église qu’il contourne puis, vers l’est, longe le bord du vallon jusqu’à la zone urbanisée de Cabourg qu’il contourne. Là, il intègre l’espace agricole ouvert au sud du WN 60 en suivant les chemins ruraux jusqu’à la limite communale.

 

 

 

4) ORIENTATIONS DE GESTION

Le cadre paysager du site historique qui présente encore un état naturel doit être conservé. A cette fin, les usagers agricoles ou forestiers sont autant d’activités garantissant le maintien des qualités paysagères des lieux. Les espaces urbanisés doivent pour leur part pouvoir évoluer en recherchant la meilleure adaptation au cadre paysager. La qualité du volet paysager des permis de construire revêt, à cet égard un intérêt tout particulier.

D’autres orientations plus précises pourraient être déclinées sur ce territoire :

La dune non urbanisée et le rebord du marais connaissent une fréquentation piétonne intense qui mériterait d’être organisée.

La zone urbanisée des dunes (zones UD de Vierville et St Laurent), d’un aspect et d’une qualité architecturale inégale, dispose encore de quelques parcelles libres qui offrent des perspectives intéressantes sur le coteau depuis la route littorale. Certaines ont été identifiées dans le plan local d’urbanisme de Saint Laurent et d’autres mériteraient d’être préservés. Le classement du site sera, sur ce secteur urbain, l’occasion d’accompagner l’évolution qualitative du bâti au fur et à mesure

des projets individuels.

Le pôle urbanisé autour du VVF de Colleville est en cours de réorganisation à l’occasion de la réfection du club de voile.

Le coteau et le rebord du plateau doivent conserver leur caractère naturel et agricole. Dans cet espace a été implanté le camping de Vierville dont les limites extérieures appelleraient un traitement paysager soigné en tenant compte de la proximité du WN 73.

Le paysage du plateau met en évidence les limites urbaines des bourgs. Les zones d’extensions futures sur lesquelles vient s’appuyer le projet de classement seront un enjeu fort à mentionner lors de la révision des plans d’urbanisme communaux. La zone NB à l’est de Saint Laurent présente une situation particulière : elle a été délimitée sur de grandes parcelles agricoles s’étendant jusqu’à 250 mètres de la voie et des dessertes par les réseaux. Ce type de zone, qui limite le nombre de constructions nouvelles conduira nécessairement à les implanter près du village existant et des réseaux. Le fond de ces grandes parcelles inclus au projet de site classé sera donc à préserver de toute urbanisation et une nouvelle limite urbaine sera à concevoir dans ce paysage très ouvert.

 

La gestion locale

La gestion des espaces naturels et historiques, l’action foncière du Conservatoire de l’Espace Littoral a été déterminante pour assurer la préservation des espaces de forts enjeux historiques et paysagers. Une gestion concentrée s’est mise en place grâce à un comité de gestion réunissant autour du CEL, les différentes parties prenantes (les collectivités, l’Américan Battle Monument Commission, le Syndicat mixte Calvados-littoral-espace-naturel, l'offices nationales des forêts,

celui de la chasse et de la faune sauvage …).

La décision prise par le Comité Interministériel d’Aménagement et de et de Développement du Territoire de juillet 2001 le lancer une opération Grand Site consacré aux sites majeurs de la bataille de Normandie vise, sur les 11 sites retenus, à déterminer un programme de mise en valeur qui sera mis en œuvre par les collectivités, l’Etat et les partenaires locaux. Dans ce cadre, un comité de gestion pour le site d’Omaha a été mis en place en 2003.

 

 

 

 

Omaha-Beach

Délimitation écrite du projet de site classé

Point d’origine : Limite nord de la commune de Vierville-sur-mer en bordure du domaine public maritime. Le sens de la délimitation est l’inverse du sens des aiguilles d’une montre.

Commune de Vierville-sur-mer

Section C

­

A partir du point d’origine, limites nord-ouest des parcelles 1 et 89,

­

limites sud-ouest des parcelles 89, 90 et 81,

­

limites nord-ouest de la parcelles 80,

­

limites sud-ouest des parcelles 80, 27, 120,

Section AI

­

limites sud-ouest des parcelles 55, 53, 54, 32 et 4,

­

limites sud-est de la parcelle 4,

­

limite sud-ouest du chemin rural N° 20 dit de la Hérode,

­

limite sud-ouest de la parcelle 38

­

limite ouest du chemin rural N° 20 dit de la Hérode jusqu’au droit de l’angle ouest de la

parcelle 18

­

traversée du chemin rural N° 20 dit de la Hérode,

­

limite sud de la parcelle 18,

­

traversée du boulevard de Cauvigny (RD N°517),

­

limite est de la parcelle 10,

­

limite nord de la parcelle 11,

­

traversée de la rue de la mer,

Section AB

­

limite sud des parcelles 104, 193, 177, 183, 189, 170,

­

traversée du chemin rural,

­

limite sud de la parcelle 171

­

limite nord de la parcelle 71,

­

limite ouest de la parcelle 72,

­

traversée du chemin rural N°26 du Mont Olive,

­

limite sud du chemin rural N°26 du Mont Olive ju squ’à la limite de la section AC,

Section AC

­

limite sud du chemin rural N°26 du Mont Olive jusqu’à l’angle nord-ouest de la parcelle 54,

­

limite ouest de la parcelle 54,

­

limite nord de la voie communale N°3 (rue du Hamel au Prêtre puis rue de la campagne)

jusqu’à l’angle sud-est de la parcelle 50,

­

traversée de la rue de la campagne,

 

 

Section D

­

limite ouest de la parcelle 1,

­

limites sud des parcelles 1 et 2,

­

limite nord-ouest et sud-ouest de la parcelle 73,

­

ligne fictive traversant la parcelle 72 et joignant l’angle sud de la parcelle 73 à l’angle nord de

la parcelle 71

­

limites sud-ouest des parcelles 72, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 12, 13, 14, 15, 16, 61, 59, 58, 57,

­

limites sud-est de la parcelle 57,

­

limites sud-ouest de la parcelle 29,

­

limites ouest et sud-ouest de la parcelle 30,

­

traversée de la voie communale N°3 (rue de la campagne)

­

limite ouest de la parcelle 40,

Commune de Saint-Laurent-sur-mer

Section AC

­

limite ouest de la parcelle 2,

­

limites sud des parcelles 2, 3, et 5,

­

traversée du chemin rural dit de la Fosse Taillis,

­

limite sud-est du chemin rural dit de la Fosse Taillis jusqu’à l’angle ouest de la parcelle 6,

­

limites sud des parcelles 6 et 7,

­

limite ouest et sud-ouest de la parcelle 8,

­

traversée de la route départementale N°517,

­

limite sud de la parcelle 22,

­

traversée de la voie communale N°4,

­

limite nord-est de la voie communale N°4 jusqu’au carrefour avec la RD N°517

­

limite est de la route départementale N°517 jusqu’à l’angle sud-ouest de la parcelle 28,

­

limite sud puis est de la parcelle 28,

­

limite sud de la parcelle 40,

­

limite sud du chemin rural dit des carrières,

­

traversée du chemin rural N°1 dit de la Pissotière,

Section A

­

limite est du chemin rural N°1 dit de la Pissotière jusqu’à l’angle sud-ouest de la parcelle 432,

­

limites sud des parcelles 432 et 431,

­

limite ouest de la parcelle 1044 jusqu’à l’angle nord-est de la parcelle 1057,

­

ligne fictive joignant l’angle nord-est de la parcelle 1057 à l’angle sud-ouest de la parcelle 381,

­

limites sud des parcelles 381 et 380,

­

ligne fictive, traversant les parcelles 379, 242, 1050, 250, 1049, 260, 261 et 1046, reliant l’angle sud-est de la parcelle 380 à un point situé sur la limite ouest de la parcelle 651, à une distance de 110 mètres du bord de la voie communale N°4 dite rue du Val,

­

limite ouest puis sud de la parcelle 651 jusqu’à l’angle sud-est de la parcelle 271,

­

traversée du chemin rural dit rue du Val,

­

limite nord de la parcelle 1064,

­

limites ouest des parcelles 1065 et 312,

­

limite nord du chemin rural N°16 dit des Vignets du Hamelet jusqu’au droit de l’angle nord-est

de la parcelle 1048,

­

traversée du chemin rural N°16 dit des Vignets du Hamelet,

­

limite est de la parcelle 1048,

­

limites nord, ouest et sud de la parcelle 347,

­

traversée du ruisseau du Ruquet,

Commune de Colleville-sur-mer

Section A1

­

rive droite du ruisseau du Ruquet jusqu’à l’angle sud-ouest de la parcelle 200,

­

limites sud des parcelles 200, 201 et 202,

­

traversée du chemin rural N°30 dit de la longue Delle,

­

limite ouest de la parcelle 187,

­

limites sud des parcelles 187 et 189,

­

limite ouest de la parcelle 175,

­

limites sud des parcelles 175, 158 et 159,

Section A2

­

limite entre les section A2 et D2 jusqu’à son intersection avec la section B2,

­

traversée de la voie communale N°1 dite des moulins de Colleville à Surain,

Section B2

­

limite sud-est de la voie communale N°1 dite des moulins de Colleville à Surain jusqu’au carrefour avec le chemin rural N° 15 dit de la Ville,

­

limite sud du chemin rural N° 15 dit de la Ville jusqu’au droit de l’angle sud -ouest de la parcelle 474,

­

traversée du chemin rural N° 15 dit de la Ville,

­

limite sud des parcelles 474 et 475,

­

limite est de la parcelle 475,

Section B1

­

limite sud du chemin rural N°16 dit du bas du Faudet jusqu’au droit de l’angle sud -est de la parcelle 349,

­

traversée du chemin rural N°16 dit du bas du Faudet,

­

limite est de la parcelle 349,

­

limite sud puis est de la parcelle 85,

­

limite sud du chemin rural N°14 des costils aux vignets de Cabourg jusqu’au carrefour avec le chemin rural N°19 dit des poissonniers,

­

traversée du chemin rural N°45 dit du champ Dolland,

­

limite est puis sud du chemin rural N°19 dit des poissonniers jusqu’à l’angle Ne de la parcelle 54,

­

traversée du chemin rural N°19 dit des poissonniers,

­

limite communale entre Colleville-sur-mer et Ste-Honorine-des-Pertes jusqu’à la limite du domaine public maritime,

­

ligne droite, perpendiculaire au trait de côte se prolongeant en mer jusqu’en un point distant de 500 mètres de la côte,

­

ligne droite joignant ce point à un autre point sur le domaine public maritime situé sur la perpendiculaire au trait de côte issu du point d’origine, à une distance de 1500 mètres de la côte, raccordement jusqu’au point d’origine.

 

 

 

 

Omaha Beach

Projet de site classé

Tableau des superficies

Commune

Surface terrestre

Surface domaine maritime    849 ha

Colleville sur mer                 316 ha

Saint Laurent sur mer           129 ha

Vierville sur mer                  139 ha

Totalité du site                   1433 ha

 

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