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Le régime des eaux à Vierville-sur-Mer et les risques associés

1 - Risques de remontées des nappes souterraines (phréatiques)
2 - Risques liés aux zones humides
3 - Risques d'inondation par ruissellement
4 - Risques de submersion marine
5 - Qualité des eaux de baignade


 

La commune est divisée en deux grands bassins versants :
- le bassin versant du Véret, au sud du territoire communal
- le bassin versant côtier, divisé ensuite en sous-bassins.
La ligne de partage des eaux suit en partie la RD 30 puis emprunte ensuite le chemin de Vaumicel.

- Systèmes aquifères: nappes des calcaires du bajo-bathonien dans le département du Calvados

Le réseau hydrographique est peu présent sur le territoire communal. On ne recense qu’un seul cours d’eau, situé en partie sud-ouest du territoire près du château de Saint-Sever, le Fumichon.


(détails) la fontaine de Fumichon, à Vacqueville. Cette source du Fumichon n'est jamais à sec et se dirige vers le Véret


Le Fumichon, figuré en bleu, entre Vacqueville et le Véret, en traversant le domaine de Saint-Sever


Hydrographie dans la commune

En bleu les rivières Fumichon et Véret, voisines de la limite Vierville/Louvières

(détails)


La commune de Vierville-sur-Mer est comprise dans une ZRE (zone de répartition des eaux) au titre des systèmes aquifères.
Cela implique que tous les prélèvements d’eau superficielle ou souterraine, à l’exception de ceux inférieurs à 1000m3/an réputés domestiques, sont soumis à autorisation (A) ou déclaration (D) dans les conditions suivantes :

Pour les installations de prélèvement de capacité maximale supérieure à 8m3/h, un autorisation (A) doit être obtenue.
Dans les autres cas, une déclaration (D) simple est suffisante
Ces dispositions sont applicables à l’ensemble des prélèvements souterrains, quelle que soit leur profondeur.


La commune de Vierville-sur-Mer est concernée par les dispositions du SDAGE (schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux) "Seine-Normandie". La loi sur l’Eau du 3 janvier 1992 (réactualisée le 30 décembre 2006) affirme la nécessité d’une gestion équilibrée et institue le SDAGE qui fixe pour chaque grand bassin concerné les orientations fondamentales de cette gestion équilibrée.
Un projet de nouveau SDAGE est actuellement en cours d’élaboration (2010-2015). Dans ce projet huit objectifs ont été définis :
- di
minuer les pollutions ponctuelles des milieux par les polluants classiques,
- diminuer les pollutions diffuses des milieux aquatiques,
- réduire les pollutions des milieux aquatiques par les substances dangereuses,
- réduire les pollutions micro-biologiques des milieux,
- protéger les captages d’eau pour l’alimentation en eau potable actuelle et future,
- protéger et restaurer les milieux aquatiques et humides,
- gérer la rareté de la ressource en eau,
- limiter et prévenir le risque d’inondations.

Les principaux fleuves dans le bassin Seine-Normandie: Vire, Orne, Dives, Touques, Seine et ses affluents


1 - Risques d'inondation par remontée de nappes souterraines

Une partie importante du territoire communal est concernée par ces remontées, phénomène qui a fait l’objet d’une cartographie à l’occasion de l’événement du printemps 2001, au cours duquel la nappe a largement remonté.
Bien que la nappe ait été proche de la surface du sol, il n’a pas été constaté de débordement important de nappe. Il n’en demeure pas moins que ce fait est à prendre en compte au plan de l’urbanisme.

Cinq zones ont été retenues pour représenter l’aléa inondation tel qu’il est actuellement connu. Sont représentées :
- en bleu, les zones où la nappe a débordé en 2001. Certains terrains cartographiés sont restés inondés plusieurs mois sous des hauteurs d’eau proches du mètre. Ces zones n’ont pas vocation à être urbanisées ; les remblais peuvent s’y avérer instables au même titre que les bâtiments qu’ils supportent ;
- en rose, les terrains où la nappe affleure le sol en période de très hautes eaux et parfois en temps normal. Les eaux souterraines sont en mesure d’y inonder durablement toutes les infrastructures enterrées et les sous-sols, rendant difficile la maîtrise de la salubrité et de la sécurité publiques (réseaux d’eaux usées en charge, rejet d’eau sur les voiries…). Les dégâts aux voiries, aux réseaux et aux bâtiments peuvent s’y avérer considérables et la gestion des dommages complexe et coûteuse.
- en jaune, les terrains susceptibles d’être saturés d'eau durablement mais à une profondeur plus grande que précédemment (de 1 à 2,5 m). Les infrastructures des bâtiments peuvent subir des dommages importants et très coûteux ; les sous-sols sont menacés d’inondation.
- en vert, les terrains où la zone non saturée est à moins de 2,5 m de profondeur. L’aléa ne concerne plus que les infrastructures les plus profondes (immeubles, parkings souterrains…) malgré l’imprécision cartographique ci-dessus précisée, le risque d’inondation ne peut être écarté pour les sous-sols profonds.
- en incolore, les secteurs où la nappe était probablement assez éloignée de la surface lors de la crue de nappe du printemps 2001, c’est à dire à plus de 5 mètres de profondeur.

 

 

Les risques d’inondation par remontée de nappe sont localisés au sud de la RD514 et ne concerne que les sous-sols, plus ou moins profondément. Les parcelles dont les sous-sols sont inondables sont dans l’ensemble protégées de tout projet d’urbanisation, notamment la zone 1AU. Une partie des zones U étant légèrement touchée par le risque d’inondation de 0-1m en sous-sol (sud et est du bourg ainsi que le front de mer), le règlement du PLU y interdit toute construction en sous-sol.


nappes phréatiques en cas de très hautes eaux
(étude 2008)


Risques de remontées de nappes (étude vers 1995)

Exemples de remontées de nappes en 1995

Ci-contre , en janvier 1995, des pluies importantes ont entraîné des remontées de nappes dans Vierville, notamment derrière le château, dans le bois et dans le terrain dit du "Fossé Gras". Des caves ont été inondées.

Pour y remédier, en 1997, la commune a repris et amélioré l'écoulement des eaux vers le vallon de Vierville, le long de la Chasse au Frêne et à travers l'herbage du Bricsart. Depuis, les remontées de nappes phréatiques ne semblent plus se produire, au moins tant que les précipitations ne sont pas exceptionnelles.


Janvier 1995, le champ du Fossé Gras inondé. Ci-dessous, dans le bois du château, qui longe le Fossé Gras

2 - Risques liés à la présence d’espaces prédisposés aux zones humides

En dehors des zones inondables, la DTTM a répertorié les espaces prédisposés à la présence de zones humides.
Ces corridors humides dessinent les espaces où les sols sont supposés hydromorphes en raison de la présence d’une nappe d’eau très proche de la surface. Issue d’un calcul, cette carte ne décrit pas une réalité de terrain mais une forte probabilité de présence d’espaces humides.

présence de zones humides

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3 - Risques d'inondation par ruissellement

Seul le bassin du Véret, qui s'étend un peu sur le sud du territoire de Vierville, pourrait y provoquer des inondations par débordement.
Lors de précédentes crues du Véret et de son affluent le Fumichon (qui prend sa source à Vacqueville), les secteurs inondés ont été les champs et espaces boisés le long du Fumichon.

Par ailleurs le territoire communal récolte une partie des eaux de pluies des territoires situés en retrait du littoral.
Des inondations localisées ont été constatées dues à l’insuffisance des ouvrages de régulation des eaux de ruissellement en amont de la RD 514.

Gestion des eaux pluviales
Tous les secteurs urbanisés sont équipés d’un réseau de collecte : busé sur l’ensemble des voiries du village ou en fossé au niveau de l’espace agricole. Le réseau de collecte des eaux de pluies sera étendu dans le bourg dans le secteur de développement de
l’urbanisation. En outre, il est imposé dans le règlement du PLU une gestion des eaux de pluie à la parcelle pour notamment permettre leur libre écoulement.
Des problèmes de ruissellement sont observés lors de forts épisodes pluvieux, notamment dans la descente du bourg vers la plage (rue de la Mer).

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4 - Risques de submersion marine - Zones sous le niveau de la mer à Vierville sur mer
(étude de 2011)

Les terrains situés immédiatement au sud de la route côtière (RD517) sont susceptibles d’être largement inondés dans des circonstances exceptionnelles
- dépression forte entraînant une surélévation du niveau de la mer
- fort coefficient de marée
- vents soufflent de la mer vers la terre
- configuration du fond marin
- effets d'entonnoir des côtes

On parle ici d'évènements de probabilité centenale (évènement de période de retour d'au moins 100 ans).et le niveau de surcote peut alors atteindre plus d'un mètre. Voir le tableau des surcotes en fonction du temps de retour probable de l'évènement au Havre et à Cherbourg.

De plus dans ces cas exceptionnels, le franchissement de la digue par des vagues de tempête est prévisible à Vierville, même en absence de dommages à la digue.
Les habitations en arrière de la digue sont généralement implantées avec un fort recul (30 mètres imposés au règlement du PLU) et souvent en hauteur sur des replats naturels de la falaise à plusieurs mètres au-dessus de la digue, ce qui limite les risques. Néanmoins certaines maisons sont parfois depuis longtemps construites très proches de la digue et au niveau de celle-ci.

Depuis les tempêtes de 2008 et février 2010 (Xynthia), l'admistration chargée des défenses côtières (la DTTM aujourd'hui, Direction Départementale des Territoires et de la Mer) a revu les risques d'inondation par submersion marine

- D'une part les principales zones situées sous le niveau de la marée centennale (par exemple à l'est d'Arromanches) ont été cartographiées: cartes ZNM (
Zones situées sous le Niveau Marin). Mais Vierville n'a semble pas été retenue pour une étude détaillée des zones concernés sur des surfaces en fait assez limitées, en arrière immédiat de la route côtière. Cela reste à faire.
Cette zone est basse, pouvant être parfois à 3 mètres sous le niveau de la route, les parties les plus basses étant donc à environ 1 mètre au dessous du niveau de pleine mer de vive eau.
Cette zone basse est sujette à des remontées de nappe phréatique en périodes de fortes pluies. Elle est parfois remblayée.

- D'autre part les ouvrages de protection et les cordons dunaires naturels ont été recensés afin notamment d'interdire la construction dans une zone de 100 mètres en arrière. Voir en page "Urbanisme" les plans de cette zone pour Vierville.


La zone de protection, avec la carte au 1/25000 comme fond de plan.

La zone de protection, avec fond de plan photographique



A partir de la définition des zones basses, peut être réalisée la cartographie des zones potentiellement submergées par un mètre d'eau, c'est-à-dire situées plus d'un mètre en dessous de la cote de référence ainsi que les zones potentiellement submergées dans la perspective de surélévation du niveau de la mer d'ici la fin du siècle. Ainsi figurent sur la cartographie trois classes :
Zones Basses - 1m = territoires situés sous la cote de la marée de référence -1m (figurés en marine)
Zones Basses = territoires situés sous la cote de la marée de référence (figurés en bleu)
Zones Basses + 1m = territoires situés sous la cote de la marée de référence +1m (figurés en vert)

Le littoral de Vierville présente un linéaire 2 km environ de côtes basses ponctuées de zones dont le niveau topographique se situe sous celui des pleines mers actuelles, ce qui le rend particulièrement vulnérable face aux submersions marines c'est à dire aux risques littoraux. Ces zones sont protégées des impacts directs de la mer par une digue de défense contre la mer.
La gestion des risques repose en premier lieu sur la qualification de l'aléa, c'est-à-dire de l'intensité d'un phénomène naturel prévisible et potentiellement dangereux Pour les risques de submersion marine, il s'agit donc d'identifier les territoires qui ont été submergés par le passé ou qui pourraient l'être et d'évaluer les effets de ces submersions sur les personnes et les biens.
L'atlas des Z.N.M. constitue la une première étape dans la connaissance de l'aléa de submersion marine. Il est encore embryonnaire à Vierville sur mer, mais il devrait être complété en fonction des avancées technologiques, notamment grâce à des données topographiques plus fines, des modélisations hydrauliques de rupture, une connaissance plus fine de la hauteur et de la fiabilité de la digue.

- Les " zones basses -1m " : ces zones sont situées sous le niveau de la marée centennale -1m. Elles sont donc potentiellement submersibles par plus d'un mètre d'eau (douce ou saumâtre) en cas d'événement centennal. Ces territoires sont donc soumis à un risque fort et doivent faire l'objet d'une attention particulière aussi bien en termes de planification, d'application du droit des sols que de gestion de crise.

- Les " zones basses de cote 0" : ces zones sont situées sous le niveau de la marée centennale. Elles seront donc potentiellement submersibles ou soumises à des contraintes hydrauliques en cas d'incursion marine - pour les zones littorales - mais également d'épisodes de crue ou de nappes affleurantes. Sur ces zones, des mesures doivent être prises en terme de planification, d'application du droit des sols ainsi que de gestion de crise.

- Les " zones basses +1m " : ces zones sont situées sous le niveau de la marée centennale +1m. Elles pourraient être soumises à des submersions d'eaux marines ou continentales à court terme lors d'événement de fréquence plus que centennale et à plus long terme - prévision à 100 ans - à des submersions plus fréquentes en raison de l'élévation du niveau de la mer (notamment en cas de très basses pressions atmosphériques, ou de relèvement général éventuel du niveau de la mer) Sur ces zones des mesures doivent être prises en terme de planification et d'application du droit des sols.

Les " zone de 100m " derrière la digue pourraient être soumises à des submersions violentes et rapides en cas de rupture de la digue. Dans ces zones les vies humaines sont alors en danger. Elles doivent faire l'objet d'une attention particulière aussi bien en termes de contrôle et d'entretien des ouvrages, de planification, d'application du droit des sols que de gestion de crise.
Même en cas d'absence de dommage à la digue, celle-ci serait submergée par les vagues de tempête avec surcotes exceptionnelles du niveau de laa mer. Dans ce cas, les zones basses en arrières de la digue peuvent être inondées. C'est déja arrivé et cela peut se reproduire avec beaucoup plus d'ampleur en cas d'évènements de probabilité centenale.

L'atlas Z.N.M. s'appuie sur les données disponibles actuellement, qui présentent des limites de précision comme d'interprétation, entraînant des incertitudes. Ainsi la représentation de ces cartographies ne permet pas d'appréhender le risque à l'échelle d'une parcelle cadastrale. L'échelle de lecture de ces cartes est le 1/25 000 (soit 1 cm = 250 m).
L'atlas Z.N.M. est perfectible et a vocation à évoluer en fonction de l'amélioration des connaissances scientifiques (notamment relevés topographiques…) et historiques (plus hautes eaux connues).
Dans les secteurs qui bénéficieront d'un Plan de Prévention des Risques Littoraux (PPR Littoraux), les aléas modélisés se substitueront à l'atlas ZNM. Mais actuellement il n'est pas prévu de PPR sur la commune de Vierville-sur-mer.


détails Carte hydrographique du SHOM -extrait-

 

 

 

 

 


La carte des risques d'inondation
carte non confirmée en 2011, ancienne, vers 1999 ?


risques de submersion marine: carte vers 2003, non confirmée par la carte ZNM de 2011

 

 

 

 

Les évènements anciens sur le littoral de Vierville

La tempête du 28 octobre 1909, célèbre par les dégâts constatés à Grandcamp, s'est fait sentir aussi à Vierville où la famille Mathy a conservé quelques photos:


1909, le boulevard de Cauvigny envahi par des galets après la forte tempête d'oct 1909, devant chez les Mathy


Les jardins des Parmentier et des Mathy inondés, oct 1909

17 au 31 janvier 1995 (catastrophe naturelle déclarée par arrêté du 6 février 1995) inondations et coulées de boue


En janvier 1995, une période très pluvieuse a inondé les terrains bas en arrière de la route.
Ci dessus, terrains Voisin, Lebrec, Mathy

Ces remontées brutales ne durent pas, car l'eau finit par percoler plus ou moins rapidement sous la route en direction de la plage à marée basse.


Janvier 1995, remontée de nappe dans les terrains Cordelle, la zone inondée s'étendait sur 40 mètres et a subsisté plusieurs jours. Ce phénomène ne s'est jamais reprodui depuis et jusqu'à ce jour (septembre 2011), l'écoulement des eaux se fait de manière très régulière et rapidement, probablement par des infiltration sous la route RD517 qui est construite sur un ancien cordon dunaire naturel, assez perméable par nature.

19 au 21 février 1996
(catastrophe naturelle déclarée par arrêté du 17 juillet 1996) inondations et action des vagues

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25 au 29 décembre 1999

tempête centennale
(catastrophe naturelle déclarée par arrêté du 29 décembre 1999, intempéries non précisées)



Le relevé à Vierville de la pression atmosphérique lors du passage de la tempête (probablement centennale) du 26 décembre 1999


















5 - Qualité des eaux de baignade
Dans le département du Calvados, s’agissant des classements, pour la seconde année consécutive, 100 % des eaux de baignade sont conformes à la Directive Européenne de 1976 : 13 en catégorie A et 25 en catégorie B. En outre, seules 4 analyses se sont avérées non conformes sur les 748 réalisées.
Le bilan est donc satisfaisant et conforte la tendance à l’amélioration des eaux de baignade sur le long terme. Les efforts importants consentis par les collectivités en matière d’assainissement constituent la principale explication.
Qualité des eaux de baignade - 2008
Ainsi, les eaux de baignade sont de bonne qualité sur la commune de Vierville-sur-Mer. Il faut noter qu’une étude des bassins versants est en cours au niveau de la communauté de communes, notamment pour gestion de la qualité des eaux de baignade

Qualité des eaux de baignades sur la côte du Calvados

Des études récentes de l’ARS de Basse Normandie - Délégation Territoriale du Calvados montrent que la
qualité de cette baignade a connu une amélioration notable, avec la mise en place de l'assainissement
collectif : alternant d'abord la qualité suffisante et la qualité insuffisante, cette baignade a connu ensuite une
amélioration à partir de 2003 pour atteindre la bonne qualité en 2006, puis l'« EXCELLENTE QUALITE » en
2007. La très bonne saison 2010 conforte la qualité excellente.
Les résultats 2010 sont très bons et donnent un classement A pour la 4ème saison consécutive.
Cette étude a en outre permis de faire une simulation de l’application de la nouvelle directive de 2006. La
nouvelle directive européenne du 15 février 2006 a été transcrite en droit français dans le code de la Santé
Publique et les arrêtés ministériels des 22 et 23 septembre 2008. La mise en oeuvre a commencé par le
recensement des eaux de baignade pendant l’été 2007 et va se poursuivre progressivement jusqu’en 2015.
Ce nouveau classement ne sera réalisé qu’à la fin de la saison 2013. En appliquant les nouveaux critères,
plus sévères, les résultats sont souvent moins favorables. L’objectif est avant tout d’observer l’évolution,
qui ressort mieux avec ce classement, et aussi le chemin qui reste à faire pour atteindre une qualité au
moins suffisante.

Ainsi, les eaux de baignade sont de bonne qualité sur la commune de Vierville-sur-Mer.
Il faut noter qu’une étude des bassins versants est en cours au niveau de la communauté de communes,
notamment pour gestion de la qualité des eaux de baignade

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ANNEXE
Notice d'utilisation des cartes communales Zones sous le Niveau Marin Actualisé le : 10/02/2011
Méthode d'élaboration La référence définie par le Ministère de l'Ecologie du Développement Durable, des Transports et du Logement (M.E.D.D.T.L.) pour les submersions marines est un évènement de période de retour d'au moins 100 ans, c'est-à-dire qui a une chance sur cent de se produire chaque année (aléa de référence). Le pré-requis pour la cartographie des aléas de submersion marine est donc la cartographie des zones situées sous la cote de la marée de récurrence centennale définie par le Service Hydrographique et Océanographique de la Marine (S.H.O.M.). Cette cote centennale ne prend pas en compte - dans l'état actuel - certains phénomènes hydrauliques, liés à la houle notamment. Les ouvrages anthropiques, de même que les cordons dunaires naturels, ont souvent une fonction de protection contre les submersions marines. En cas de ruine de ces ouvrages, une submersion rapide et parfois mortelle est possible au droit de la brèche ou du point bas de l'ouvrage. Une zone de sécurité de 100m est ainsi définie par le Ministère de l'Ecologie comme devant être prise en compte derrière chaque ouvrage de protection contre les submersion et chaque cordon dunaire afin de prendre en compte la cinétique rapide des submersions que pourrait entraîner la défaillance de la protection.
Ainsi, à partir des données du SHOM, la DREAL de Basse-Normandie a sélectionné 24 ports sur la région pour chacun desquels a été calculée la cote de marée de récurrence centennale appelée cote de référence. Un découpage de la côte bas-normande en 22 grands bassins de submersion a ensuite été réalisé. Un port de référence a ensuite été associé à chaque secteur terrestre ainsi délimité, la cote du port étant retenue comme l'aléa de référence du bassin. Cette cote est ensuite projetée sur des Modèles Numériques de Terrain (M.N.T.) - modélisation tridimensionnelle du territoire bas-normand - pour obtenir les zones situées sous le niveau marin centennal ou Zones Basses.
A partir de cette définition des Zones Basses, la méthodologie nationale prévoit la cartographie des zones potentiellement submergées par un mètre d'eau, c'est-à-dire situées plus d'un mètre en dessous de la cote de référence ainsi que les zones potentiellement submergées dans la perspective de surélévation du niveau de la mer d'ici la fin du siècle. Ainsi figurent sur la cartographie trois classes :
Zones Basses - 1m = territoires situés sous la cote de la marée de référence -1m (figurés en marine)
Zones Basses = territoires situés sous la cote de la marée de référence (figurés en bleu)
Zones Basses + 1m = territoires situés sous la cote de la marée de référence +1m (figurés en vert)
Cette connaissance générale de l'aléa de submersion est ensuite représentée sur un fond de plan - images numériques géoréférencées du territoire- SCAN 25® de l'Institut Géographique National (IGN).
Pour aller un peu plus loin
Le littoral bas-normand présente un linéaire important de côtes basses ponctuées de marais maritimes dont le niveau topographique se situe sous celui des pleines mers actuelles, ce qui le rend particulièrement vulnérable face aux phénomènes de submersions marines et de mobilité du trait de côte, c'est à dire aux risques littoraux. La plupart de ces marais est protégée des impacts directs de la mer par des cordons dunaires naturels ou des ouvrages de défense contre la mer. L'occupation humaine, postérieure ou antérieure à ces ouvrages, constitue avec la sûreté de ces éléments de protection, le principal enjeu dans la gestion des risques littoraux.
La gestion des risques repose en premier lieu sur la qualification de l'aléa, c'est-à-dire de l'intensité d'un ph L'atlas des Z.N.M. constitue la une première étape dans la connaissance de l'aléa de submersion marine, il sera complété en fonction des avancées technologiques, notamment grâce à des données topographiques plus fines, des modélisations hydrauliques de rupture, une connaissance plus fine de la hauteur et de la fiabilité des ouvrages.
Bien que partielle cette connaissance des risques littoraux doit faire l'objet de préconisations spécifiques :
Les " zones basses -1m " : ces zones sont situées sous le niveau de la marée centennale -1m. Elles sont donc potentiellement submersibles par plus d'un mètre d'eau (douce ou saumâtre) en cas d'événement centennal. Les territoires cartographiés sont donc soumis à un risque fort et doivent faire l'objet d'une attention particulière aussi bien en termes de planification, d'application du droit des sols que de gestion de crise pour les enjeux existants. Dans les zones littorales, les vies humaines sont soumises à un danger.
Les " zones basses " : ces zones sont situées sous le niveau de la marée centennale. Elles seront donc potentiellement submersibles ou soumises à des contraintes hydrauliques en cas d'incursion marine - pour les zones littorales - mais également d'épisodes de crue ou de nappes affleurantes. Sur ces zones, des mesures doivent être prises en terme de planification, d'application du droit des sols ainsi que de gestion de crise pour les enjeux existants. énomène naturel prévisible et potentiellement dangereux Pour les risques de submersion marine, il s'agit donc d'identifier les territoires qui ont été submergés par le passé ou qui pourraient l'être et d'évaluer les effets de ces submersions sur les enjeux (personnes, biens…)
Les " zones basses +1m " : ces zones sont situées sous le niveau de la marée centennale +1m. Elles pourraient être soumises à des submersions d'eaux marines ou continentales à court terme lors d'événement de fréquence plus que centennale et à plus long terme - prévision à 100 ans - à des submersions plus fréquentes en raison de l'élévation du niveau de la mer. Sur ces zones des mesures doivent être prises en terme de planification et d'application du droit des sols
Les " zone de 100m derrière un ouvrage ou un cordon dunaire " : ces zones sont situées à proximité immédiate d'un ouvrage de protection ou d'un cordon dunaire. Elles pourraient être soumises à des submersions violentes et rapides en cas de défaillance du système de protection. Dans ces zones les vies humaines sont soumises à un danger. Elles devront faire l'objet d'une attention particulière aussi bien en termes de contrôle et d'entretien des ouvrages, de planification, d'application du droit des sols que de gestion de crise pour les enjeux existants.
Référentiel(s) utilisé(s) CAN 25 ;
Limite(s) d'utilisation
Les trois départements bas-normands sont couverts par des M.N.T., propriété du Conseil Général du Calvados pour le département du Calvados, propriété de la DREAL pour les départements de la Manche et de l'Orne. Alors que la BD Topo® version " Pays " de l'IGN a un pas de 25 m et une précision de +/- 2,5 m, les MNT bas-normands ont un pas de 20 m et une précision inframétrique.
Le calcul des Zones sous le Niveau Marin (ZNM) est représentée comme les autres atlas de risque sur le SCAN 25® de l'IGN. L'utilisation de ce fond de plan au 1/25 000 (1cm sur la carte représente 250m sur le terrain) limite là encore l'interprétation des cartes. Les précisions planimétrique et altimétrique du support IGN sont bonnes mais ne permettent pas une lecture à la parcelle. En effet si un objet isolé est précisément positionné, le bâti est souvent décalé pour que des objets prioritaires (les infrastructures par exemple) soient mieux représentés.
La précision de la cartographie et du positionnement des ouvrages et cordons dunaires jouant un rôle de protection contre les submersions, bien que fiable, varie également selon les départements et la connaissance de ces ouvrages.
L'atlas Z.N.M. s'appuie sur les données disponibles les plus précises au moment de son élaboration (MNT, SCAN 25®, cartographie des protections littorales). Néanmoins ces données présentent des limites de précision comme d'interprétation. Ainsi la représentation de ces cartographies ne permet pas d'appréhender le risque à l'échelle de la parcelle. L'échelle de lecture de ces cartes est donc le 1/25 000 (soit 1 cm = 250 m).
Contraintes légales
Les données relatives aux M.N.T, à la BD TOPO® (RGE), au SCAN 25® de l'IGN, aux données ouvrages des Directions Départementales des Territoires et de la Mer du Calvados (D.D.T.M. 14) et de la Manche (D.D.T.M. 50), ainsi que les Statistiques des niveaux marins extrêmes de pleine mer manche atlantique du S.H.O.M. font l'objet de droit de propriété intellectuelle voire de droit moraux. Que faire si la cartographie vous semble peu cohérentes par rapport à vos connaissances de terrain
Comme indiqué précédemment la cartographie des Z.N.M. dépend de données relativement précises mais peut ponctuellement présenter une incertitude. De même que pour les différents atlas produits par la D.R.E.A.L., l'atlas Z.N.M. est perfectible et a vocation à évoluer en fonction de l'amélioration des connaissances scientifiques (M.N.T. plus précis, relevés topographiques…) et historiques (Plus Hautes Eaux Connues). Dans les secteurs qui bénéficieront d'un Plan de Prévention des Risques Littoraux (PPR Littoraux), les aléas modélisés se substitueront à l'atlas ZNM.
Cet atlas fournit donc une information non exhaustive mais en constante amélioration.
Contact :
Mathieu Morel - Chargé de mission prévention des risques naturels majeurs DREAL Basse-Normandie
Service des Risques Technologiques et Naturels
Division Risques Naturels et Sous-Sol 10 bld du GalVannier 14006 Caen