Après un déminage limité effectué
par les Américains en 1944 pour leurs besoins, de nombreux
champs de Vierville sont restés minés à la
fin de 1944, lorsque les soldats sont partis. Ces espaces minés
et balisés se situaient tous à proximité des
falaises, généralement à l'ouest de la descente.
Par ailleurs il faut remarquer qu'il n'y avait plus d'armes
de guerre utilisables et abandonnées, les soldats Américains
les ayant systématiquement emportées. Seules restaient
des armes hors d'usage, les pricipales étant les 3 canons
antichars des bunkers de la descente de Vierville:
- un canon allemand PAK43 de 88mm, qui a été volontairement
conservé dans le bunker-monument de la Garde Nationale des
Etats-Unis,
- un canon allemand KWK de 50mm court dans le bunker à double
embrasure, obturé aujourd'hui et qui sert de magasin. Ce
canon a été ferraillé vers 1949, il n'en reste
rien.
- un canon de 75mm dans un bunker le long du sentier menant au camping.
Il a aussi éta ferraillé, son frein de bouche a été
conservé et scellé sur un muret le long de la rampe
de descente des bateau
Exemple de panneaux posés par les Allemands.
Ces avertissements étaient parfois fictifs, le champ
de mines n'étant pas toujours en place.
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Généralement
les paysans savaient quand un champ était réellement
miné et les Américains ont vite appris à
reconnaître les champs sans danger lorsque du bétail
s'y trouvait.
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Le plan des champ de mines établi
approximativement par les Américains avant le débarquement,
au nord de la route de Grandcamp. Il y avait peu de mines
au nord de la route de Saint-Laurent
Juin1944, premier déminage
des talus de la descente de Vierville.
A l'époque le vallon était utilisé
par une station de transfert par grues des cargaisons de
"canards" sur des camions
Dommages de guerre, liste des parcelles, document de travail
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Leur déminage définitif a été réalisé
en 1946 et au début de 1947 par le Ministère de la Reconstruction
avec des moyens civils.
Une équipe d'une vingtaine de prisonniers allemands accompagnés
de quelques ouvriers français, sous la responsabilité
d'un chef démineur français, a assuré ce travail
difficile et dangereux.
Ce déminage a provoqué à
Vierville au moins un accident qui a coûté la vie à
un démineur français, dans des circonstances mal éclaicies,
suicide ou accident? Il semble que le piège avait été
décelé avant l'explosion et l'opérateur aurait
volontairement ignoré l'avertissement.
L'équipe des démineurs,
des prisonniers Allemands, quelques Français et le
chef démineur Mr. Lancry (avec un chapeau noir),
plus tard artisan peintre à Trévières.
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Sur la photo ci-dessus, l'homme à droite avec une casquette
est Monsieur Dubois, ancien maire de Vierville.pendant les
années 1935 à 1941, sa ferme était la
dernière à droite sur la route de Grandcamp
et beaucoup de ses champs étaient minés.
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Ces 2 photos ont été prises l'une en
été, l'autre en hiver, on ne sait exactement par qui.
Il est probable que chaque membre de l'équipe en reçut
un exemplaire. C'est semble-t-il un Allemand qui les a rapporté
longtemps après à Mr.Leveel au musée de Vierville.
La même équipe a assuré l'enlèvement
des gros obus de 270mm piégés et suspendus en haut
de la falaise, espacés d'environ 100 ou 200mètres,
ainsi que l'enlèvement des munitions abandonnées ou
non explosées qui ont pu être retrouvées à
l'époque.
Depuis la fin du déminage, tous les ans, des bombes, obus,
munitions et explosifs divers sont découverts fortuitement
et détruits par un service spécialisé dépendant
de la Protection Civile. Ce service intervient très rapidement
et il a encore du travail toute l'année sur l'ensemble des
Départements des côtes de la Manche.
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