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L'ancien manoir de Crespigny
(extraits et adaptations des Notes
Historiques sur le Bessin)
A 400 mètres du château de Vierville et du même
côté de la route allant à Grandcamp, après la ferme de Normanville,
on trouve la ferme de Crespigny. Les portes d'entrée de la cour et les
bâtiments situés à droite de l'habitation actuelle remontent au 16ème
siècle.
Dans le corps de bâtiment le plus ancien, un escalier portant
des vieux graffitis anciens sur ses murs, (escalier semblable à celui
qu'on voit au château de Saint-Pierre-du-Mont), conduit à une vaste
pièce qui servait, avant les travaux actuels, de grenier et qui posséde
une des plus curieuses cheminées d'autrefois. Son vaste manteau
est orné de bossages en pierres de taille suivant des dessins géométriques
de grande envergure. Ici et là quelques traces de peinture attestent
l'aisance de ceux qui firent exécuter ce travail.
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Crespigny sur le cadastre de 1823
avril 2007
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La cheminée monumentale
avril 2007
avril 2007
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Cet ancien manoir garde le nom de
la famille Champion de Crespigny.
Vendu sans doute au 18ème siècle,
le manoir appartenait au milieu du 19ème siècle
à l'ancienne famille des Le Véel, alliée à celle
des Le Petit du Longprey par le mariage de Louis Le Véel
de Mosles avec Marie-Anne Le Petit du Longprey. Mme Le Véel
devenue veuve, est décédée à Asnières,
âgé de 90 ans, le 25 janvier 1860, laissant à sa petite-fille,
Désirée Le Véel, le manoir et la terre de Crespigny,
que celle-ci a gardé 48 ans et a vendu le 2 novembre
1908 à M. Jules Gambier, encore propriétaire
dans les années 30.
En 2004, les bâtiments de la ferme de Crespigny ont été
rachetés par la famille Boulez, alliée à
la famille Marchal qui posséde déjà plusieurs
propriétés à Vierville et dans les environs.
Ils ont entrepris d'importants travaux de renovation en conservant
l'esprit de l'architecture d'origine du 16ème siècle.
En 1687,
Claude Champion, seigneur de Crespigny,
époux de Marie de Vierville (famille qui n'était
plus propriétaire du château de Vierville-sur-Mer
depuis longtemps, mais possédait probablement des
domaines dans l'autre paroisse appelée Vierville,
située, elle, dans le Cotentin), a préféré
quitter la France plutôt que de renoncer à sa foi
protestante. Louis XIV venait alors de révoquer
l'Edit de Nantes par lequel Henri IV avait organisé
la coexistence des religions catholiques et réformées.
Leur domaine de Crespigny a alors été saisi
au profit de l'Etat, avec tous leurs autres biens en France.
Claude Champion écuyer, seigneur de Crespigny,
était né en 1623. Il s'était marié
avec Marie de Vierville (fille de Pierre de Vierville,
écuyer et de Judith de Gascoing).
Ils ont eu 5 enfants: Pierre né en 1662, Suzanne-Renée,
née en 1666, Jeanne, née en 1668, Gabriel
et Thomas.
Tous protestants, Claude, Marie, Pierre, Suzanne et Jeanne
ont émigré en Angleterre où ils ont
été reconnus dans l'église de la
Savoy à Londres le 30 juin 1687. Gabriel et Thomas
se sont aussi réfugiés à Londres.
(d'après des documents établi par le curé
de Vierville, D. Monnier, le 17 mai 1688)
Les Champion de Crespigny
sont partis, mais plusieurs de leurs descendants sont
revenus dans les années 30 à Vierville. Un
gentilhomme anglais s'appelant de Crespigny-Vierville,
s'est alors présenté chez Mme Hausermann au château
de Vierville et a sollicité la faveur de visiter
le château de ses aïeux. Il a trouvé cette
demeure reconstruite depuis la fin du 17ème siècle,
mais à Crespigny les escaliers et la cheminée monumentale
étaient tristement abandonnés depuis la construction
d'une maison plus moderne pour les fermiers.
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{ voici
ce que Madame Hausermann écrivait le 7 avril 1939,
dans une lettre à son fils: "…..J’ai reçu
ce matin une lettre très courtoisement respectueuse d’un
Commodore de l’Air Force britannique, Mr Champion de Crespigny
de Vierville qui voudrait bien louer ma vieille maison
pour l’été (je passe sous silence les cris de putois des
boys à l’annonce de cette proposition). A défaut de ma
maison, il s’excuse de me demander si je ne connaîtrais
rien pour lui et sa famille. Il viendrait à Vierville.
Tout cela dans un excellent français. Je vais voir autour
de moi....." }
Un journaliste Français
a écrit récemment (2009) en parlant de la
tombe de Claude Champion de Crespigny, à Londres:
"Cet après-midi,
je faisais une promenade dans le quartier de Marylebone,
et je me suis arrêté dans le Garden of Rest
(jardin de repos) situé près de l'église
de St Marylebone, dans Marylebone High Street ( à
deux pas de Baker Street et du célèbre musée
de cire de Madame Tussaud ).Le
jardin est ouvert sur la rue. Très petit, mais
bien entretenu, avec quelques bancs et des pierres tombales
alignées le long du mur. L'une d'elles a retenu
mon attention. Je suis d'origine protestante et le défunt
avait certainemen quitté la France après
la révocation de l'Edit de Nantes."
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La branche anglaise des Champion de
Crespigny-Vierville
Les descendants de Claude Champion de Crespigny-Vierville
ont dû être anoblis par la Couronne Britannique
puis que l'on a noté le souvenir de certains d'entre
eux:
- Sir Claude, 1er baronnet
- Sir William, second baronnet, qui a épousé
Lady Sarah Winson Clive
- Augustus, qui aurait combattu à Trafalgar
- Sir Claude-William, 3ème baronnet, époux
de Mary Tyssen Tyrd of Boreham
- Sir Claude, 4ème baronnet
- Sir Raoul, 5ème baronnet, vice-roi des Indes
- Sir Vivian Tyrel, 8ème baronnet, mort en 1952
- Philippe Champion de Crespigny, VM de la RAF (Royal
Air Force), vivant à Melbourne Australie. Ce serait
lui qui serait venu voir Madame Hausermann avant la guerre.
Hugh Vivian Champion de Crespigny, vivant à Durban
(au Natal, Afrique du Sud)
- G. A. Ibbetson, descendant vivant à St-Hélier
(Jersey Island)
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Voici ce que G.A. Ibbertson (à
"El Nino" Route des Genêts, St Brelade,
Jersey Island) a écrit au sujet des Champion de
Crespigny:
"CHAMPION
OF THE DUKE OF NORMANDY
Who were they?
Where were they to from?
Why did they have to leave France ?
How did they leave?
Where did they go?
Where are they now?
The "judgment of God"
was formally an article acknowledged by the laws of Normandy,
and it was then a custom for certain people in high places
to employ a champion in order to fight for them. It says
in the Grand Larousse (an autoritative French Dictionary)
the practice of fighting for other in judicial duels is
very old. They were men who were professional champions
and who hired themselves out for judicial fighting. In
the 13th century the usage of a champion was no longer
tolerated except for those who had a valid excuse: infirmity
or sickness, the loss of a limb and age, etc. The duels
are later described as: the combat between the parties
of a criminal trial in order to descide the victory of
one of the champions and the justice of his cause.
One of the families by the name of champion, cavaliers,
of the la Basse-Normandie and sires of LA FLEURIERE who
fought for and infavor of the succession of the dukes
of Normandy when they wanted them and also took part in
the first Crusade in 1096. they must have been very clever
men of the sword.
Much later they took the title of CRESPIGNY. And later
than that they changed it to CHAMPION DE CRESPIGNY, and
they have continued that ever since then.
Ther is actually a farm of Crespigny situated about 300meters
from the village of Vierville-sur-mer, in the Calvados.
Certains parts there are very old and much in particular
a Renaissance fire place in one room.
This place is very interesting for someone who looks for
the history of thie family."
Among the last members who evacuated
France we find Claude Champion de Crespigny, officer of
high rank in the French army and who married Marie, countess
of Vierville, and thus was known under the name of Vicomte
de Vierville.
A standing portrait of the countess formally hung in the
salon of a house in Surrey (England). The inscription
on this portrait is: "Portrait of Marie, daughter
of Pierre de Vierville, of the chateau de Vierville and
married to Claude Champion de Crespigny".
Alas this happy situation doesn't last long because these
two families are hugonauts, and they are said to be Protestant.
The revocation of the "Edit de Nantes" by Louis
XIV in 1685 and the involved persons had to leave their
properties and France in order to avoid the persecutions
due to arrive.
For those, one night, they disguised themselves as fishermen
brought their two very young children in packs on their
backs and asked a real fisherman to take them with him
on his boat.
They were treated hospitably by the Pierpoints who were
related by marriage. In 1690, the whole family was naturalized
and Claude obtained a commissio in the Englsh army as
colonel.
The couple died in London and were buried in an old cemetery
called Marlebone, in front of Madame Tussaud Wax Museum.
The two tombs are side by side still to be found there
having avoided destruction by the "blitz" and
the inscription reads "The burial place of Claude,
Champion de Crespigny, a refgee from France". "Died
April 10, 1695".
The other members of the De Vierville family went to Switzerland
where one can actually find a De Vierville-Roth in Basel.
Their ancestor's house has not been damaged since they
left Normandie.
About 1697 they were certified by the London College of
Arms who said: We have studied and examined old books
on the origin and it said "the Champions before Maheus
Champion, cavalier, who lived in the year 1350 of N.S.
......until Claude de Champion, fled to the city of London
in 1795 (sic) and was buried in Marbone."
Unhappily the place of exact residence
of La Fleurière is lost in the night of time, all
that we can say with certainty now is that it was not
far from Bayeux.
His young son Philip and his wife Anne de Fournereau whose
grand parents also escaped from La Rochelle ater the were
discovered to the Huguenots acquired a large property
with magnificient gardens called Christchurch Mansion
in Suffolk.
They had 3 children, a daughter Jeanne and two son Philippe
and Claude.
The last Sir Claude, in 1805, was able to a certain extent
to compensate his family fot their lost in France.
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