Les
anciens châtelains de St-Laurent.
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(extraits et adaptations des Notes Historiques sur le Bessin)
Avec
la part de Dieu
les anciens seigneurs de Saint-Laurent firent celle des pauvres.
Ils
donnèrent
notamment douze boisseaux d'orge à prendre chaque année
sur leur moulin, à l'Hôtel-Dieu de Bayeux. Les archives
de cet établissement charitable conservent les noms des châtelains
en des papiers relatifs à cette rente. On y trouve le bail
fait en 1483 devant Arthur et Allain Desmaires, tabellions à
Bayeux, du moulin de Saint-Laurent à Fleury Furon par
Louis de Crux, seigneur du lieu, époux de Robine
Carbonel.
Cette dame de Saint-Laurent descendait vraisemblablement de Robin
Carbonel qui, le 14 septembre 1386, rassembla neuf arbalétriers
du Bessin habillés de drap rouge et bleu mi-partie, pour
les conduire à Honfleur en vue d'une offensive contre les
Anglais. (Histoire du Bessin, par M. de Laheudrie, tome 1er, p.
193.)
Louis
de Crux, seigneur de Saint-Laurent, était d'une famille
possessionnée dans le Bessin dès le 13ème
siècle. (Le Livre Rouge de Bayeux nous apprend qu'en novembre
1277, Julienne de Crux échangea avec son fils, Hervé,
les rentes qu'elle possédait à Bretteville-l'Orgueilleuse,
à Saint-Loup et à Vaucelles, près Bayeux, contre
celles que le dit Hervé percevait à Saon et à
Saonnet. Après son décès tout devait revenir
à ses fils Robert et Hervé.)
Les
armes des de Crux étaient " d'azur à 2 bandes
d'argent accompagnées de 7 coquilles de mesmes posées
2 au chef senestre, 3 an milieu et 2 au bas à la droite
du dit écu. " On les voyait au Mont Saint-Michel
dont plusieurs de Crux furent les défenseurs avec les Paynel,
les d'Estouville et les Carbonel. Ces mêmes armes figurèrent-elles
au tympan de la plus petite des deux portes que Louis de Crux aurait
fait construire vers 1483 et qui subsistent actuellement? Sa
piété envers Saint Louis, son patron et son lointain
aïeul maternel, nous permet de supposer que la statuette
du saint roi fut placée sur le piédestal, encore visible
ainsi que le dais lui servant d'abri et de couronnement.
Au
16ème siècle, cent ans plus tard, la statue de Saint
Louis avait probablement déjà disparu, car dans les
tristes jours où les Français se.divisèrent
en catholiques et en protestants, ceux-ci brisèrent la plupart
des Saintes Images. Comme la plupart des gentilshommes du Bessin,
Marin Onfroy, seigneur de Saint-Laurent, prit la religion
Réformée, surtout pour manifester son opposition au
Roi.
L'an
1616, Jeanne Onfroy, fille de Pierre, seigneur de Saint-Laurent
et de Véret, préparait le changement du nom
des châtelains de ces localités en donnant sa main
au seigneur du Quesnay, Jean Le Blais,
trésorier de France à Caen.
Avant
la fin du 17ème siècle, par le mariage de leur petite
fille, les domaines de Saint-Laurent et de Véret passent
à Louis Voisin, baron de Bourgtheroulde,
procureur au parlement de Rouen et, après la mort de
celui-ci, à son fils, Louis-Charles Voisin.
A
ce châtelain, en 1708, succèdent sa soeur et son
beau-frère Francois Le Cordier de Bigards,
marquis de la Londe,
dont les descendants, notamment les Vaugiraud en 1842, conservent
des propriétés à Saint-Laurent et à
Véret jusqu'au 20ème siècle.
La famille des héritiers
du marquis de
la Londe ont vendu en 1912 l'emplacement de l'ancien manoir, les
belles portes et la ferme du Quesnay à M. Seguy-Fabre,
qui les a recédés en 1923 à M. Léopold
Carteret, éditeur d'art, qui a renommé la propriété
"Le Prieuré".
L'ensemble a été
acheté par M. et Mme Jean Cordelle en 1948, puis séparé
en 3 entre 1988 et 2002. Il est actuellement
propriété de la famille Guillaume et de
2 autres propriétaires.
Vous trouverez ci-après
des détails sur les héritiers successifs du domaine.
LES
ONFROY DE VERET (VEREZ)
Les
ancêtres des Voisin et des Le Blais de Véret furent
les Onffroy. Les plus anciens que nous connaissions, Estienne et
Marin Onffroy comparurent, le 6 mai 1499, devant les tabellions
de la sergenterie de Tour comme donateurs à leur église
de Véret d'une rente annuelle de six boisseaux de blé
à prendre sur une terre sise à Louvières.
Le
sus-dit Marin Onffroy, premier du prénom, pourrait être
celui qui rapporta, d'une expédition militaire en Biscaye,
les pépins ou les greffes de la pomme à cidre dès
lors vulgarisée sous le nom de Marin Onffroy, dans
notre région, Marin Auffray ou Marinoffroy ailleurs.
Le Blason des Onfroy
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Un second Marin
Onffroy, seigneur de Véret et de Saint-Laurent eut,
au moins quatre enfants: sa fille, Marie, épousa, en
1549, Gilles de Marguerie de Colleville. Les trois fils, Jean,
Pierre et Marcel, s'établirent à Véret,
à Saint-Laurent et à Vierville. En même
temps que leur père, Marin, ces Onffroy avaient été
déclarés nobles par lettres de François
1er données à Fontainebleau en 1543 et vérifiées
en 1544. Leur écusson était d'argent au chevron
de gueules accompagné de trois trèfles de sinople
2 et 1 ; c'est-à-dire sur fond blanc, un chevron
rouge avec trois feuilles de trèfle vert. Cet écusson
se voit encore, au Grand Véret, sculpté au haut
d'une colonnette
élevée sur le mur du logis actuel, à la
naissance de la toiture dans le style de la renaissance (fin
du seizième siècle).
Comme seigneur
de Véret et de Saint-Laurent, Jean Onffroy succéda
à son père, Marin, mais les biens furent partagés:
Jean eut le Grand Véret, Pierre le Vieil Véret
et Marcel la terre et le moulin de Saint-Laurent. Celui
mourut pendant la minorité de ses enfants avant 1556,
car en cette année, leur oncle et tuteur, Gilles de
Marguerie (époux de Marie Onffroy), reconnut douze
boisseaux d'orge dus sur le moulin de Saint-Laurent à
l'Hôtel-Dieu de Bayeux au nom des enfants de Marcel
Onffroy., L'un de ceux-ci fit ses preuves de noblesse en 1599,
en même temps que son oncle Pierre, du Vieil Véret,
et ses cousins Michel, habitant à Asnières,
et François, petits-fils de Jean. Par diverses circonstances,
les descendants de Marcel Onffroy s'éloignèrent
du berceau des aïeux et joignirent à leur nom
celui de Vérez, se prononçant comme notre Véret.
En 1607, Pierre
Onffroy, devenu seigneur de Véret et de Saint-Laurent,
après la mort de Jean, son père, fit l'aveu
des fiefs de Saint-Laurent et d'Aubigny en Vierville ; ces
fiefs passèrent, avec la main de Jeanne, sa fille,
au Trésorier de France, Jean Le Blais, en 1616;
celui-ci acheta une rente de Lambert Onffrov, fils de Charles…
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LES LE
BLAIS ET LES VOISIN DE VERET
L'an
1616, Jeanne Onffroy, fille de Pierre, seigneur de
Véret, et de Saint-Laurent, préparait la transmission
du Grand Véret et autres biens en donnant sa main au seigneur
du Quesnay (de Graye-sur-Mer), Jean Le Blais, trésorier
de France, à Caen, comme l'avait été son père
Robert Le Blais. Celui-ci était le fils de Jacques qui avait
eu pour père Guillaume et pour grand-père Gilles Le
Blais, héraut d'armes de Louis d'Orléans. Devenu roi
de France sous le nom de Louis XII, ce prince anoblit Gilles Le
Blais en 1492. L'arrière petit-fils, Robert Le Blais, reconnu
noble les 24 février et 28 juin 1594, avait, pour écusson
" de sinople au chevron d'or accompagné de trois branches;
de chêne du même, fruitées chacune de trois glands
aussi d'or, mis en trèfle 2 et 1 ". Reçu trésorier
de France à Caen, le 21 mars 1589, Robert Le Blais eut pour
successeur son fils, Jean, qui prit la direction du bureau des finances
le 11 janvier 1612, quatre ans avant son mariage avec l'héritière
de Véret et de St-Laurent. Dans sa maison
de Caen, le 15 juillet 1620. il eut l'honneur de recevoir le roi
Louis XIII, venu pour reprendre le château de Caen, qui avait
été abandonné par son gouverneur, le chevalier
de Vendôme, entre les mains d'un subalterne nommé Prudent.
Du
mariage de Jean Le Blais et de Jeanne Onffrov, naquit Jean Il
Le Blais, seigneur de Véret et de Saint-Laurent, lequel
épousa Valentine le Sens, descendant de Charlemagne, par
son aïeul maternel, Guillaume de la Luzerne, marié à
Jeanne de Meullant, celle-ci étant la petite-fille, au 8ème
degré, d'Elizabeth de Vermandois.
En
1667, le seigneur de Véret et de Saint-Laurent, Jean Il
Le Blais, fit reconnaître sa noblesse personnelle par
l'Intendant Chamillard, en même temps que ses cousins Gabriel
Le Blais, de Saint Germain-du-Pert, et Jean Le Blais, baron de Crépon,
dont la fille, Marie-Marguerite, épousa Alexandre Costé,
marquis de Saint-Suplix, conseiller au Parlement.
Lorsqu'en
1652, Jean 1er Le Blais quitta le Bureau des finances de Caen, il
habita Véret. Bien qu'il ne fut pas présentateur à
la cure, il fournissait tout ce qui était nécessaire
à l'église, percevant les fruits du cimetière
et ce qui pouvait revenir au trésor, d'après le procès-verbal
d'une visite de l'archidiacre des Veys, le samedi 21 juin 1654.
Jean Le Blais est alors appelé " sieur de la Chapelle
", nom qu'il prenait dès 1634 dans un acte relatif
au " Fournet " d'Asnières avec ceux de Saint-Laurent,
Ver et Véret. Plus simplement, son fils Jean II Le Blais
est qualifié sieur de Quesnay dans l'acte de décès
de son serviteur, Nicolas Vautier, inhumé à Véret,
le 15 octobre 1676...
Par
le mariage de la fille du sieur Le Blais, ses domaines de Véret,
Saint-Laurent et Aignerville passèrent à Louis
Voisin, baron de Bourgtheroulde, procureur ait parlement
de Rouen, et après la mort de celui-ci, à son
fils Louis-Charles Voisin, président
au Parlement de Paris.
Testament d'un seigneur
de Véret. - Conseiller du Roi au Parlement de Paris,
Louis-Charles Voisin, baron de Bourgtheroulde, seigneur de Saint-Laurent,
mourut jeune encore le samedi 7 juillet 1708 ; son corps fut transféré
de l'église de Véret en celle de Bourgtheroulde, où
était le caveau de la famille Voisin. Son testament fut fait
au château de Véret, en présence de messire
Clément Lillement, prestre prieur de Venoix, et de messire
Pierre Furon, prêtre habitué à Saint-Laurent-sur-Mer.
Le baron commence par recommander son âme à Dieu, à
la bienheureuse Vierge Marie et à tous les saint. Il laisse
pour héritières ses deux sœurs - Marie, qui avait
épousé en 1692 François Le Cordier de Bigards,
marquis de la Londe, et Marie-Catherine, fiancée à
leur cousin Costé de Saint-Suplix. Il souhaite, veut et entend
que la pension de son oncle, le révérend Père
Voisin, soit augmentée de 300 livres sa vie durant, pareillement
celle de sa tante Mme de Saint-Paoul, religieuse, à compter
du jour où il va mourir ; il lègue mille livres aux
pauvres de ses paroisses de Haute et Basse-Normandie (Bourgtheroulde,
Saint-Laurent, Véret et Aignerville), à distribuer
par le doyen de Bourgtheroulde, six mille aux sus-dits pauvres à
distribue par le doyen ou par les curés suivant les ordres
du doyen, à proportion des besoins ; deux cents livres aux
capucins de Bayeux pour célébrer 400 messes, cent
livres à ceux de Caen pour 200 messes, autant aux Jacobins,
aux Cordeliers et aux Carmes ; à chacun des pauvres de l'Hôpital
général de Caen, cent livres à charge de prier
pour le salut de son âme; à M. Bonamour, avocat
au Parlement de Paris, la bibliothèque de sa maison de Paris,
rue Saint-Thomas-du-Louvre, à sa tante, Mme de Saint-Suplix,
son portrait peint par Rigaud, à Mme Lenoir, femme de charge,
mille livres avec le vieux linge de table servant à Paris,
au sieur de Saint-Jean, son valet de chambre, 6.000 livres avec
sa garde-robe ; au notaire de Bourgtheroulde, 600 livres ; à
André Hervieu, son muletier, 300 livres ; à son cuisinier,
100 livres ; à Catherine, femme de Buret, fondeur, qui l'a
élevé, 200 livres de rente viagère ; 20 livres
à son jardinier. En plus, il donne 13.200 livres au doyen
pour partager aux personnes désignées dans le secret
; il entend que les fondations de son père, M. de Saint-Paoul,
et de son aïeule, Mme de Saint-Paoul, soient payées
à la collégiale de Bourgtheroulde et à Saint-Jean-de-Rouen,
en conformité de leurs testaments et des paiements faits
jusqu'à ce jour.
Il
donne à Folloppe, cuisinier à Rouen, 200 livres ;
à ses hommes d'affaires : Pillon, 400 livres ; Barbé,
de Caen, 2.000 livres ; à ses laquais, postillon et portier,
à chacun 50 livres en sus de leurs gages; à l'église
de Bourgtheroulde, pour sa décoration, 200 livres. Il entend
que ses héritiers déchargent MM. de Coupesarte de
la moitié de la rente dont ils sont caution pour son oncle,
feu du Quesné (nom d'un fief de Graye, dont l'un des Le Blais
était seigneur), Enfin, voulant le bonheur d'une fiancée,
en sa qualité de frère et de tuteur, le baron exprime
le désir que " sa sœur, Catherine Voisin, soit épousée
par M. de Saint-Suplix. en obtenant de l'Eglise dispense de parenté
(Costé de Saint-Suplix, fils d'Alexandre, marquis de Saint-Suplix,
et de Marie Le Blais, était le cousin germain de Catherine
Voisin, fille de cette marquise de Saint-Suplix.
Ayant
reçu les sacrements du curé de Véret, le testateur
ne pouvait mentionner celui-ci dans ses dispositions testamentaires
; d'autre part, Pierre Furon, prêtre de Saint-Laurent, étant
l'un des témoins désignés précédemment,
reçut sans doute de main à main la somme destinées
à son église. Quant aux messes, elles se célébraient
plus rapidement dans les communautés religieuses, car les
paroisses avaient de très nombreuses fondations, ainsi celle
de Saint-Laurent possédait, avant 1789, dix portions de terres
grevées de messes ou obits.
L'exécuteur
testamentaire désigné par le baron était le
doyen de Bourgtheroulde ; dans le plus bref délai, selon
la volonté du testateur, il fallait acquitter les legs en
puisant dans les réserves du défunt et si besoin,
en liquidant quelques-uns des biens qu'il laissait à ses
deux sœurs. Celles- ci chargèrent le mari de l'aînée,
François Le Cordier, de faire sceller les serrures des appartements
fermant à clef du manoir de Véret. La garde de ces
scellés fut confiée le 20 septembre 1708 à
Marie Richard, veuve de Jean-Baptiste Lequeux, fermière d'une
partie des terres seigneuriales depuis le bail du 30 juin 1703 (le
baron Louis Voisin s'y réservait les trois chambres sises
sur la cuisine, la salle et les cabinets, la grande écurie
voûtée, une remise et une partie du jardin.
Ses
dernières volontés furent respectées comme
aussi Ies concessions de fieffes précédemment promises
furent accordées par son beau-frère et successeur
dans les seigneuries de Saint-Laurent, de Véret et d'Aignerville.
LES MARQUIS DE LA LONDE
Derniers seigneurs.
- Les Le Cordier de Bigards étaient devenus
marquis de la Londe en 1616. D'une famille ayant donné
plusieurs conseillers au Parlement de Normandie, ces seigneurs
de Saint-Laurent et de Véret habitèrent ordinairement
la ville de Rouen ; mais ils s'intéressèrent à
la bonne tenue de leurs terres et des cours d'eau qui les baignaient
; pour preuves les baux où il est fait mention des soins
à donner aux mille pommiers de Véret et des dimensions
du poisson qu'on pouvait pêcher dans l'Aure, entre le
point où cette rivière reçoit le ruisseau de
Formigny et le Pont-Rouge, en face du Perrey-Héroult...
Le
21 août 1763, le marquis de la Londe baillait pour
3 ans à Pierre Le Tual ses droits de pêche moyennant
6 livres en monnaie payables à la Toussaint, 4 brochets mesurant
de 16 à 18 pouces entre queue et tête, livrables en
carême ou en cours d'une visite du seigneur de Saint-Laurent,
une matelotte de bonnes et belles anguilles et de petit goujon pour
la veille de l'Assomption...
En
1819, le marquis Louis-Paul Le Cordier, fils du précédent
acheta six cent mille francs le domaine et le beau château
de Balleroy. Venu dans cette somptueuse résidence le 18 juillet
1822, il posa la première pierre d'une nouvelle sacristie
et fut complimenté en ces ternies
De notre joli
petit temple
Mansard jeta les fondements
Et La Londe par son exemple
En relève les ornements.
Oh ! par ta pieuse présence
Viens donc embellir ce séjour
Nous joindrons la reconnaissance
A tous les transports de l'amour. "
Apprenant
que le Comte Auguste de Balleroy pouvait racheter le château
de ses aïeux, le marquis de la Londe, le lui rendit en 1827.
L'année
suivante, ayant quelques terres sur Formigny, ce dernier seigneur
de Véret et de Saint-Laurent fut parrain d'une cloche
baptisée le Il février et donna une chape... Devenu
maire de Versailles, il mourut en 1831, regretté de tous
ceux qui le connaissaient, et spécialement de ses huit enfants.
Ses
domaines de Saint-Laurent et de Véret durent être prisés
et estimés par MM. Guilbert-Duclos, de Trévières,
Michel Delonches, de Saint-Laurent, et François Blondel de
Véret, avant d'être partagés entre les huit
héritiers.
Les terres et
l'ancien manoir de Saint-Laurent dit ferme de Quesnay,
furent le lot d'Agathe-Francoise Le Cordier de Bigard,
décédée le 23 octobre 1842, épouse du
comte Eugène de Vaugiraud. Celui-ci mourut le 14 avril 1872
au château de Saint-Victor-d'Epine (Eure).
Au
partage qui eut lieu le 29 juin 1872 entre leurs enfants, ces terres
furent attribuées à Marie-Catherine et à
Georgine-Stéphanie de Vaugiraud, conjointement avec Georges-Etienne,
époux de Cécile-Louise Hurtrel d'Arboval et avec Gabriel-Joseph
de Vaugiraud, chef d'escadron au 2ème
cuirassiers.
Ces représentants
du marquis de la Londe ont vendu en 1912 l'emplacement de l'ancien
manoir, les belles portes et la ferme du Quesnay à M.
Seguy-Fabre, qui les a recédés en 1923 à
M. Léopold Carteret, éditeur d'art.
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