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Saint-Laurent
La
plage et ses villas
avant la guerre
La plage, Extrait
d'un document touristuque d'avant guerre
Et
cela nous conduit, après un espace de verdure, jusqu'à Saint Laurent
ou plus audacieusement plantées sur le bord du boulevard, semblant n'avoir
lien à craindre des embruns se trouvent "Les Bruyères, La Videlouière,
les Villas Gabrielle et des Bergeronnettes, Les Tamaris", etc., formant un
ensemble, et nous arrivons à rejoindre la route de Saint-Laurent à
la mer que nous avions laissée à droite en quittant Formigny. En
remontant cette route une cinquantaine de mètres environ, nous nous trouvons
dans l'agglomération de Saint-Laurent-Plage-d'Or, superbe petite bourgade
que l'on pourrait comparer à une perle dans un écrin, les falaises
qui l'entourent lui faisant une corbeille de verdure ou reposent de très
jolies villas aux avenues plantées d'arbres taillés avec goût
et aux jardins vraiment merveilleux, tel Jeanne-d'Arc à M. Carteret et
Les Moulins à M. Bourdoux. Dans ces deux propriétés existent
de pittoresques moulins alimentés par des courants d'eau venant des falaises
voisines, ils auraient été construits avant la domination anglaise,
mais conservés, embellis et restaurés par les propriétaires
actuels. Ce joli petit endroit est des mieux pourvu; il y a l'hôtel Lebassacq
avec ses jolis salons et où la cuisine est exquise, l'Hôtel des Bains,
de M. Rollet, où l'on reçoit toujours un accueil des plus hospitaliers,
et où l'on est à son aise. D'ailleurs on y trouve tout ce qui est
nécessaire à l'alimentation, les articles pour bains de mer, les
souvenirs, etc., on y trouve même, tenant un de ces magasins, notre ami
Léon Louvet, l'ancien coureur cycliste, qui avec son frère Jean-Baptiste,
lequel habite la grande maison blanche, avant l'entrée du bourg de Saint-Laurent,
maintenant retiré des affaires, a fait il y a quelque trente ans, au temps
des Jacquelin et autres, courir le tout-Paris. En remontant quelque peu vers
Saint-Laurent bourg, est a notre gauche la villa Saint-Hubert de M. Perron et
à notre droite Les Tilleuls Quelques mètres plus haut se trouve
le bureau de poste, installé dans un coquet immeuble de construction récente.
Après avoir dépassé quelques maisons de moindre importance
nous apercevons sur notre gauche l'entrée d'un petit chemin vert lequel
monte dans la falaise et donne sur le côté de la Villa Saint-Hubert,
Arrivé sur cette hauteur on jouit du plus délicieux panorama que
l'on puisse rêver : Saint-Laurent s'étend au-dessous avec ses villas,
ses parcs, ses jardins, ses moulins, ayant comme fond les nuances variées
de l'azur des flots, tantôt écumeux, tantôt calmes et transparents
; en continuant ce chemin nous passons sur la colline devant les Tamaris et après
l'avoir tournée redescendons vers la mer, dans l'agglomération des
cabines qui la bordent, près de la villa Les Sables d'Or. Environ 500 mètres
de promenade des plus agréables. Cette excursion nous ramène
vers notre point de départ ; en longeant les quelques centaines de mètres
des cabines appartenant à des particuliers nous nous re trouvons à
l'extrémité de la voie venant de Formigny arrêtée à
la mer par une rangée de chaînes. A côté de ce barrage
se trouve une forte pierre, malheureusement détériorée depuis
quelques années par les voitures ayant tiré du sable de la mer,
cette pierre est "la pierre à poisson", ainsi nommée parce
qu'autrefois les pêcheurs du pays venaient y vendre le produit de leur pêche. Il
y a doux cents ans quelques barques de pêche stationnaient devant les moulins
de Saint-Laurent. Gilles le Grain y était le" maître-matelot
". Il avait comme subordonnés Jean Havard, Pierre et Robert Dupont,
Gilles Gouye et autres dont les descendants renoncèrent peu à peu
à la pêche au large pour se borner à celle du hareng et de
la crevette. D'autres se firent agriculteurs et élevèrent des moutons
sur les maigres terrains qui sont maintenant bâtis de jolies villas Quittons
un instant la Plage pour nous rendre à Saint-Laurent bourg ainsi que l'on
appelle ce qui est prés d'une église, bien que de peu d'importance,
les maisons y étant disséminées, il y a quand même
deux épiciers cafetiers et un boucher. L'Eglise est très intéressante
à visiter. Le modeste clocher peut remonter
a la fin du moyen-âge. La nef de l'Eglise autrefois flanquée d'un
bas-côté au nord, a été reconstruite dans le style
du chur qui est du XIIIe siècle. Dans la chapelle qui faisait jadis
suite au bas-côté on voit, les antiques statues de Saint-Etienne
et de Saint-Laurent, bien plus remarquables que les statues modernes de Saint
Laurent et de Sainte Jeanne-d'Arc. A proximité,
de l'Eglise, est située l'entrée des bâtiments de l'ancien
manoir seigneurial donnant sur la route de Port à Grandcamp, appartenant
à M. Carteret, déjà possesseur des moulins dont nous avons
parlé plus haut. En remontant de la
mer on aperçoit d'abord l'ancien colombier puis de l'autre côté
du logis, sur la route, les entrées malheureuse ment murées. On
a classé récemment parmi les monuments historiqnes ces deux arcades
de style flamboyant (XV° siècle). Elégantes colonnettes, torsades
gracieuses, belles voussures... La plus petite est surmontée d'une arcature
dont la pointe se prolonge et supporte un panache. Entre la grande et la petite
entrée s'élève une colonne commençant en forme de
contrefort et se terminant en piédestal pour une statue... absente. A tort
cette niche a fait croire qu'il y aurait eu ni prieuré en cet endroit,
car là fut toujours le manoir seigneurial. Dans l'herbage voisin on voit
encore quelques assises de pierre restant du donjon d'Auvray le Géant,
donjon permettant d'empêcher les pirate-débarqués sur la côte,
d'inquiéter les habitants.
Environ
une centaine de mètres plus loin, en direction de Vierville, est la gare
de Saint-Laurent autrefois desservie par le tramway dont on remarque les rails
au bord de la route de Formigny, leur suppression permettrait l'élargissement
de cette voie pour le plus grand développement des Plages."
(détails)
A gauche la pension "les Flots" à droite,
"Les Sables d'Or", avec un jardin protégé
des vents de mer par des hauts murs.
(détails) Les "Sables
d'Or" après la guerre
(détails)
Les Sables d'Or avant guerre
(détails)
Villa Ste Cécile, 1ère forme
Cette villa "Sainte Cécile" n'a pas été détruite
par les Allemands, de même que les Sables d'Or
Ci-dessous la "Sainte Cécile" après les combats
(détails)
(détails) Vers
l'Est (Le Ruquet), au centre la pension de famille "Les
Flots".
La photo est ancienne,
probablement avant 1890. Les premières cabines de plage apparaissent.
(détails)
A droite les Sables d'Or, au centre gauche, Ste-Cécile
détails) Ste Cécile
________ 30
juin 1943
détails
47 - Les Moulins, versant Est, la plupart des villas sont
encore debout. Les Sables d'Or en bas à gauche ne sera
pas démolie par les Allemands.
détails
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Les villas
sur la plage de Saint-Laurent Les villas
les plus à l'Ouest sont sur la commune de Vierville
détails) Le plan avant la guerre
(détails)
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(détails)
de g à d: "Sainte Cécile", , "Les
Tamaris", "Les Bergeronnettes", et 3 autres
villas.
La 2ème à dr. est la villa qui existait avant
la construction de la villa Lebrec?
(détails)
(détails)
à gauche "Sainte Cécile", au centre
"Les Tamaris" (dernière maison de la commune,
les suivantes à droite sont sur Vierville), à
droite "Les Bergeronnettes" qui sera largement transformée
plus tard.
(détails)
A droite, la villa Lebrec ("Petit Pierre")
(détails)
L'imposante villa de droite: "Les Bergeronnettes"
(détails)
(détails)
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30 juin 1943
détails
48 - Les Moulins, versant ouest, les villas sont encore là
sauf certains en bord de plage au centre de la photo. Ste
Cécile à gauche en bord de plage ne sera pas
détruite par les Allemands
détails
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détails
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L'emplacement de la future villa Lebrec est vide (derrière la 1ère
villa à droite)
(détails)
cette villa est déjà nettement plus loin vers
Vierville.
en manuscrit "
Yeyette est parte tracher d'la moujaille pour lé lapins avec grand-mère"
(rapporter de l'herbe à lapin)
(détails)la
villa "Les Bergeronnettes" au fond à dr. la villa Lebrec
(détails)
La villa "Les bergeronnettes" (une pension de famille?
ou la villa de la famille Davidoff?), sur Vierville
(détails)
Route vers Le Ruquet. A droite la villa Aumont, détruite par les Allemands
avant le débarquement. Aujourd'hui, ce serait la propriété
du Dr Lefrançois
(détails)
un gros tonneau de cidre installé près
de la plage, derrière les cabines
_________ 30 juin 1943
détails
43
détails
42
détails
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La
plage pouvait être une ressources de tourbe, servant de combustible dans
les cheminées dans la campagne, pour la cuisine et le chauffage. Elle a
été exploitée largement pendant la Grande Guerre: (Délibération
du 10 novembre 1918) "Le conseil municipal émet le vu d'imposer
une taxe au profit de la commune à Monsieur Basbey qui exploite les tourbières
de Saint-Laurent en raison du préjudice causé par cette exploitation
à notre station balnéaire qui a transformé notre plage en
immense chantier avec installation sur la presque totalité du littoral
. Le conseil émet également le vu que pendant la saison
balnéaire il soit interdit aux voitures d'extraction de circuler dans la
commune après dix heures du matin." Le
talus de galets était aussi utilisé pour l'entretien des chemins:
Conseil Municipal du 16 novembre 1918 "Vu le mauvais état
où sont encore certains chemins ruraux, le peu de ressources de la commune,
et que bon nombre de propriétaires ont le désir de venir en aide
pour rendre ces chemins plus praticables, à cet effet le Conseil prie Monsieur
le Préfet de bien vouloir autoriser M. le Maire à faite à
faire enlever des pierres du bord de la mer en petite quantité. Ces galets
qui sont au bord du rivage et qui atteignent une certaine hauteur sont même
nuisibles pour l'accès à la plage et rendent grands service dans
les chemins. Le Conseil remercie à l'unanimité M. le Préfet
de lui avoir déjà accordé cette autorisation l'année
précédente "
(détails)
(détails)
les cabines
(détails)
(détails)
La "pierre à poisson", où se vendait
le poisson pêché localement
(détails)
(détails)
vers 1929
(détails)
Plage vers 1914
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(détails)
Un marsouin sur la plage, l'évènement de l'année
1911
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(détails) après
guerre, le premier monument, là où se trouve
le monument-signal actuel
(visite Hausermann en 1950)
Cérémonie à la plage après la
guerre pour l'inauguration d'un monument (peut-être
celui de la 6ème Engr Sp Bde, déplacé
ensuite vers Vierville (d'abord à la limite Vierville
St-Laurent, puis dans la descente de Vierville). Vers 1946?
détails
de g à d: ?, un amiral Français, 2 officiers
US, JB Louvet (maire de St-Laurent), 2 officiers brit., un
officier de marine Fr., Le Troquer (ministre), un Préfet.
1954, monument de St-Laurent construit
1965
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