00


Vue générale du centre, vers 2008


l'église Notre Dame de Louvières


détails Un étang près de Louvières, l'église est visible en arrière plan


détails La pointe de la Percée et la fosse de la Pêcherie, vues de Vierville (depuis un parapente)


(détails)
La Percée en 1956


Coupe géologique entre Formigny, Louvières et Vierville. La vallée est celle
du Véret

Carte géologique au 1/50000
(1970)


(détails) Carte géologique au 1/80000
(ancienne) voir notice associée


Une ancienne carte manuscrite du 17ème siècle, montrant les bancs rocheux au large de la Percée, Gruchi et 2 moulins à vent, Louvières et 3 moulins à eau sur un affluent du Véret.


La tradition rapporte que les 2 roues les plus en aval servaient à moudre le blé et le sarrazin d'une part, et de la nourriture pour les animaux d'autre part. Le bâtiment existe toujours, près de l'emplacement de la roue supérieure, mais les matériels ont disparus depuis la faillite et la vente des moulins en 1869. Une poutre de ce bâtiment portait la date de 1610.

Une ancienne boulangerie se trouve dans le manoir de Romilly (voir ci-contre), avec une chambre aux grains et un four à pain réputé. Les farines moulues dans les moulins de Louvières étaient tamisées au manoir avant la fabrication du pain.


détails l'étang du manoir de Romilly



Retour Accueil

Louvières
14710

 

 

Commune du canton de Trévières, Arrondissement de Bayeux
Superficie : 419 ha, (la plus petite superficie du canton)
Population en 2006 :67 hab. (113 en 1926, 74 en 1999)

Origine du nom: du latin lupus "loup" et du suffixe latin "-aria"
En 1195 son nom est "Louveriae", au 14ème siècle on note "Lupperiae" et aussi "Loveriae", puis Loupvières en 1671.

La commune borde la mer, avec des falaises hautes de 40 à 45 mètres (Pointe de la Percée). De là, le terrain descend doucement vers le village où l'on a bâti l'église et l'un des plus beaux clochers du Bessin. C'était avant la guerre une terre d'élevage, possédant des petites et des moyennes exploitations. Aujourd'hui, il existe 3 exploitations agricoles, dont une ferme biologique.

Le coeur du village de Louvières, cloisonné de murs en pierre calcaire, offre un beau point de vue sur le marais et la vallée du Véret. Ses qualités paysagères, avec des chemins creux, une remarquable falaise en bord de mer, des gîtes, des fermes, le château de Gruchy et le hameau tout proche, des petites maisons à un étage, couvertes d'ardoise et bordées de jardinets, tout cela fait de Louvières un agréable but de randonnée. La pêche à pied peut s'y pratiquer dans les rochers sous les falaises, une tradition ancienne et une ressources pour les paysans du temps passé.

Vers 1930, des érudits du Bessin ont retrouvé des vieux documents d'archives paroissiales et notariales. On y apprend notamment comment la paroisse était sous le "patronage" de 3 seigneurs locaux qui, en échange de leur contribution à la construction de l'église, au 11ème siècle, avaient chacun le droit de présentation d'un curé à la consécration par l'évêque. Il y avait donc 3 curés à Louvières. On a retrouvé aussi comment l'église de Louvières était entretenue dans ces temps reculés. Avant la Révolution, les curés des paroisses étaient chargés de l'état-civil, et de diverses activités qui relèvent aujourd'hui de l'Etat. Ainsi à Louvières, un des curés était chargé de l'école des garçons, et les 2 autres des soins aux malades. Un religieuse de Sées s'occupait de l'éducation des filles, y compris celles la paroisse de Vierville toute proche.

Lors de la libération, 5 personnes ont perdu la vie sur le territoire de cette petite commune:
Une fermière Louise OXEANT (39 ans) et son fils Bernard OXEANT (15 ans), partis tôt le 6 juin 44 pour traire les vaches, ont été tués en pleine campagne par une bombe d'avion perdue. Cette fermière était la grand mère paternelle du maire actuel de Vierville.
Un peu plus tard Louis BERNARD (36 ans) a été tué par une bombe en sortant de sa tranchée-abri pour aller chercher du lait pour sa famille.
De plus le 6 août 44, Clément MARIE (63 ans) et Julien ROBILLARD (36 ans) ont été tués par un engin explosif.

Les combats pour la libération de Louvières ont duré 2 jours, les 7 et 8 juin. Ces évènements sont évoqués dans les chapitres suivants:

Paulette Renet avait 13 ans le 6 juin. Elle habitait alors à Louvières, à deux km d'Omaha Beach. voici ses souvenirs du 6 juin:


"Maire de la commune, mon père avait su par la sous?préfecture qu'un débarquement était Imminent. Dans la nuit du 5 au 6 juin, la vingtaine d'Allemands qui logeaient à la maison sont partis. Nous nous sommes alors douté de quelque chose. Les premiers bombardements se sont fait entendre vers 6 heures du matin. Nous nous sommes abrités sous l'escalier de la maison. Nous n'avons même pas eu le temps de gagner la tranchée que mon père avait creusée. Dans la journée du 6, deux officiers allemands sont revenus pour brûler des documents et l'un d'entre eux nous a lâché : "La mer est en feu. " Dans la soirée, les Allemands ont mis le feu à trois bâtiments de ferme autour de la maison. Paniqués, nous avons alors gagné notre tranchée, accompagnés d'autres familles. Le 7 au petit matin, le garde champêtre est venu nous annoncer l'arrivée des Américains. De fait, deux GI et un Canadien sont arrivés dans la cour de la ferme et ont inspecté de fond en comble notre maison afin de s'assurer qu'il n'y ait plus un Allemand. Mais nous soupçonnaient?ils d'en cacher pour obliger mon père à les devancer dans leur fouille."

La falaise le 30 juin 1944, une reconnaissance aérienne des Alliés, qui venaient de choisir le site du futur débarquement.
L'organisation des défenses Allemandes dans le Bessin.
Le point fortifié de la Percée (WN74) une position d'observation exceptionnelle de la future plage Omaha Beach.
Le 6 juin au château de Gruchy, le récit de la famille de Loÿs qui vivait au château.
Le 7 juin, les dispositions prises par les Américains pour reprendre l'offensive au matin du 7juin à partir de leur position défensive de la nuit précédente dans Vierville.
La marche forcée des Rangers et de la Cie C/116, appuyés par des chars, le 7 juin, vers la pointe du Hoc en passant devant Gruchy, sans s'y arrêter, ni chercher à éliminer les Allemands qui pouvaient se trouver sur leur route.
Le nettoyage du village de Louvières les 7 et 8 juin par le
115ème régiment d'infanterie débarqué le 6 juin à midi au Ruquet (Saint-Laurent).
La marche de nuit du 175ème régiment (débarqué à Saint-Laurent-Les Moulins dans la journée du 7 juin) vers La Cambe en s'arrêtant quelques heures au château de Gruchy le 7 juin en soirée, avec les souvenirs de la famille de Loÿs, et ceux, un peu incertains, d'un officier américain qui a libéré le château.

Pendant la période d'exploitation de la tête de pont d'Omaha Beach, la 6ème Brigade Spéciale du Génie (6th ESB Engineer Special Brigade), était chargée de la moitié ouest de la plage "Omaha Beachhead". Son PC avait été installé au château de Gruchy.


détails Visite au château de Gruchy, lors de la manifestation organisée par l'ADTLB le 16 août 2007:
"Mon village se raconte", avec la participation des habitants de Louvières.

détails


détails Le château de Gruchy


détails Monument aux Morts


détails -2 vieux puits "obus", ci dessus à Gruchy, et ci-dessous dans le bourg de Louvières, près d'une ancienne ferme

(détails)


(détails) une ancienne ferme proche de l'église

 

 

 

 

 

 

 


détails Le manoir de Romilly, proche du bourg

Le manoir de Romilly a été vendu en 1669 par Gilles Canivet à Adrien de la Rivière, seigneur et patron de Louvières, décédé en 1709.
Thomas de la Rivière, fils aîné d'Adrien, a été désigné à l'âge de 30 ans, comme curé de l'une des 3 portionsde la paroisse, les 2 autres curés étant alors Pierre Quillet et Jacques Féron. Il est mort en 1719 et aurait habité ce manoir avec ses soeurs.

Au début du 18ème siècle, Charles de la Rivière devenu seigneur du fief de Romilly, s'est trouvé dans l'impossibilité de servir les rentes attachées à son domaine, et il l'a vendu en 1719 à un chanoine de Bayeux nommé Cosme de la Lande.

Le manoir a été ensuite longtemps la propriété des descendants de Raoul de Louvières. Il a été reconstruit au 18ème siècle, autour de vestiges plus anciens datant de Henri IV. A l'intérieur se trouvent de belles cheminées et un escalier en fer forgé.


détails le vieux lavoir de Louvières, dans lequel les lavandières rinçaient le linge qui avait trempé et boulli avec de la cendre (qui servait de détergent) dans de grandes lessiveuses. Des petits camions à 2 roues et à bras servaient pour descendre le linge au lavoir.
C'est aussi près du lavoir que le bouilleur de cru s'installait habituellement pour faire bouillir le cidre et en tirer le calvados.