Extrait de la notice géologique associée à la carte

 

A. Formations meubles dues à la solifluxion périglaciaire. Ces limons sont de formation très complexe quant à leur composition : pour une part ils proviennent de l'altération de la roche sous-jacente, mais aussi une part dérive d'une origine loessique; à la base il y a un « head». Ces limons recouvrent la terrasse du Bas Normannien.

 

A,. Des formations meubles, d'âge plus ancien mais encore mal défini (pliocène ou quaternaire), ont été distinguées des précédentes. Mais il s'agit, là aussi, d'écoulement limoneux.

 

a1b. Limons des plateaux. L'extrême abondance des précipitations et la faible épaisseur des dépôts n'a laissé subsister, en général, que des lehms. La distinction entre ces lehms et les produits de la décomposition de la roche sous-jacente est parfois difficile.

 

an. Normannien. Le Bas Normannien (ou Normannien II) existe à lsigny, à Grandcamp et au Mesnil-Vigot (non figuré : région sud de la feuille dont les contours n'ont pas été modifiés par rapport à la précédente édition) où il forme une terrasse d'altitude moyenne de 7 m avec sable et graviers et galets. La présence de bloc erratique, apporté par les glaces flottantes, y a été signalée.

Le Haut Normannien (ou Normannien I) est constitué entre Criqueville et Grandcamp, à l'altitude moyenne de 20 m, par une terrasse marine,

 

a1a. Alluvions anciennes. La relative mobilité isostatique permanente de la région du Cotentin explique la relative abondance des formations alluvionnaires quaternaires d'origine fluviale.

 

jII. Bathonien moyen. il est formé de calcaires grossiers, en bancs épais d'une trentaine de mètres de puissance, où sont interstratifiés des lits de silex blond; il n'y a pas été signalé de fossiles. Ils affleurent bien dans les falaises entre la Pointe de la Percée et Grandcamp.

 

jIII. Bathonien inférieur. Ce sont des marnes et des argiles grises (Marnes de Port‑en‑Bessin sur la feuille Caen) dont la puissance atteint  50  mètres. Fossilifère vers la base : on connaît deux bancs fossilifères de calcaire marneux et dur, renfermant oppelia aspidoides, Morphoceras pseudo anceps, Belemnopsis bessinus, De bons affleurements sont formés par les falaises, à partir de la Pointe de la Percée en direction de l'Est.

 

jIV. Bajocien. On y trouve à partir du sommet :

‑ l'Oolithe blanche à Spongiaires, bien visible dans les falaises entre Port-en-Bessin et Sainte-Honorine-des-Pertes; la puissance de cette assise est légèrement inférieure à 15 mètres : ce sont des calcaires marneux à nodules, riches en Calcisponges (Cupulospongia, Amorphospongia),

‑ l'Oolithe ferrugineuse, horizon peu puissant, généralement inférieur à 1 mètre. Au sommet se trouve un niveau de transition avec l'Oolithe blanche à Spongiaires, où se produit un mélange d'oolithes ferrugineuses et d'oolithes blanches. Ce niveau est riche en Ammonites : Cadomoceras cad­mense, Morphoceras defrancei, StriJ~ceras truelli, Polyplectites gracilis. Au-dessous, dans un marno-calcaire gris jaune, à oolithes ferrugineuses relativement calibrées, on trouve Parkinsonia parkinsoni, Lytoceras eudesianum, Calliphylloceras heterophylloides. Sous les précédents niveaux de la zone à Parkinsonia, les oolithes ne sont plus du tout calibrées et les principaux types d'Ammonites sont : Garantiana garantiana, Cadomites deslongchampsi, Spiroceras bifurcatum. La base de l'Oolithe ferrugineuse est représentée par le Conglomérat de Bayeux à concrétions ferrugineuses de dimensions variables. Ces nodules ont pour noyau soit un fossile, soit un fragment de calcaire du substratum. Ce niveau repose sur une surface durcie, perforée et ravinée.

‑ Sous la Couche verte, comme l'on désigne parfois le niveau du conglomérat précédent, se trouvent des calcaires gris bleu, à silex et à bancs de chaille à Cancellophycus. Ces calcaires sont fréquemment décalcifiés et transformés en une argile grisâtre où subsistent quelques fossiles et les silex; c'est de ce faciès que dérive la terminologie locale de malière donnée à l'ensemble du niveau. On y trouve Otoites sauzei.

Quelques lambeaux témoins, plus éloignés, d'Oolithe blanche et d'Oolithe ferrugineuse se rencontrent sur le plateau de Sainte-Mère-Église au‑dessus du Toarcien (Boutteville, Sainte-Marie-du-Mont). A la Galie (Sainte-Marie-du-Mont), on a rapporté à la malière les couches sans fossiles et à silex blond qui accompagnent l'Oolithe blanche et l'Oolithe ferrugineuse.



 

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