L'entretien de l'église au 18ème siècle (extraits et adaptations des Notes Historiques sur le Bessin) - Une délibération paroissiale du 7 octobre 1723 constate que la nef de l'église venait d'être recouverte à neuf et les cloches refondues " à diligence de feu Marin Conseil, en son vivant trésorier des rentes et revenus du trésor de l'église de Louvières " ; elle loue de s'être "acquitté avec zèle de la dite charge de marguillier, d'avoir parfaitement rétabli la sacristie et fait faire plusieurs choses nécessaires à l'église ". L'assemblée élit à sa place Thomas de La Haye pour " gèrer pendant quatre ans à commencer à Saint-Michel dernier les fermages des terres, les quittances des rentes, de faire acheter par l'un des sieurs curés une chasuble verte nécessaire à la célébration du service paroissial, de recueillir pour cet effet quinze livres dues au trésor pour la sépulture d'Anne Guérin, épouse de M. Charles Le Peton, décédée le 13 septembre dernier, ainsi que quatre livres de Gabriel Le Coustillier pour les pommes du cimetière, de faire raccomoder l'horloge, de faire mettre une serrure à la petite porte de la nef, de faire raccomoder la serrure de la porte de la tour..., de faire rendre compte aux héritiers du trésorier précédent, pour être ensuite examiné et apuré par deux paroissiens ou autres personnes députées à cela par la paroisse". Ce que les deux paroissiens ont signé après les vespres dites par Me Jacques Féron, prestre curé de la troisième portion de Louvières (et) "ne fera le dit trésorier aucun attachement pour l'église en ce qui regarde les grosses réparations sans le consentement des sieurs curés et paroissiens... " Suivent les signatures de Jean Gaultier, curé de la première portion, François des Rotours, curé de la deuxième, J. Regnault, F. Mauger, Th. Delahaye, Fr. et J. Carrel, J. Gouet, J. Conseil, G. Lecoustillier, Z. Piédos. Selon l'usage ancien et moderne les présents faisaient fort pour les absents, assez nombreux, on le devine. Tel était le soin minutieux qu'alors on prenait dans la gestion des biens de l'église et dans l'entretien des objets servant au culte. Quant à la refonte des cloches, elle attacha le fondeur à l'église de Louvières de la manière suivante : le 12 novembre 1719, à l'issue des vespres, les paroissiens s'étaient assemblés " pour l'utilité du trésor touchant la première place dans la nef de l'église de Louvières, du costé de la mer, publiée par trois fois et aujourd'hui par itération à la somme de quarante livres une fois paroisse Saint-Nicolas, lequel a demandé la d. place pour payée en argent comptant." S'est présenté Me. Guillaume Jonchon, maître fondeur de cloches, demeurant à Caen "laquelle somme de 40 livres (attendu que le trésor lui doit plus grande somme pour avoir fondu les cloches de laquelle église) et en quarré avec un banc qu'il fournira à ses frais, avec les droits de sépulture pour lui et les siens en ligne directe." Ce qui a été accordé par les curés de la deuxième et de la troisième portion, par messire Charles de la Rivière, par Marin Conseil, trésorier, Jacques Conseil, Jacques Cousin, Robert Mauger, Jean Benard, Michel Poisson et autres paroissiens." |